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Pour apprécier un roman, un lecteur a-t-il besoin de s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments ?

Dissertation : Pour apprécier un roman, un lecteur a-t-il besoin de s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2019  •  Dissertation  •  991 Mots (4 Pages)  •  932 Vues

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                Dissertation

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Sujet : Pour apprécier un roman, un lecteur a-t-il besoin de s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments ?

« Le but suprême d’un romancier est de nous rendre sensible l’âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère », affirme le romancier Georges Duhamel. Un écrivain qui se reconnait dans son personnage est normal puisque inconsciemment, ce dernier va le façonner plus ou moins à son image ou à son vécu. En revanche, cet exercice est plus difficile pour le lecteur et demande une maitrise stylistique de la part de l’auteur. Le personnage principal doit-il permettre au lecteur de s’y identifier et partager ses ressentis avec lui afin que ce dernier puisse qualifier l’ouvrage de « bon roman » ? Nous montrerons, dans un premier temps, que parfois, le lecteur doit s’identifier au personnage principal pour apprécier le roman. Puis nous aborderons les romans dans lesquels le lecteur ne peut pas s’identifier au personnage principal.  Pour finir, nous montrerons que le lecteur peut aimer le roman sans s’identifier au personnage principal.

Tout d’abord, le lecteur ne peut s’identifier au personnage principal qu’à certaines conditions. En effet, le personnage principal doit être « ordinaire » mais également clairement identifié : son nom, son âge, sa famille, son travail, son appartenance sociale, son passé, sa description tant physique que morale, sont autant d’éléments qui ancrent le personnage dans la réalité. Ainsi, Balzac souhaitait « faire concurrence à l’état-civil », et, grâce à son imagination, il se lance dans une tentative de mimétisme de la réalité, recréant dans ses romans, un univers semblable en tout point au notre, faisant ainsi « exister » son personnage comme dans La Comédie Humaine, écrite entre 1829 et 1850.

De plus, le lecteur, comme tout être humain, est à la recherche d’un idéal, certes, propre à chacun mais contenant des similitudes et des valeurs communes à tous. Il est donc plus facile pour le lecteur de s’identifier au personnage si celui-ci incarne son idéal. Si le personnage est immoral et présente beaucoup de défauts, le lecteur refusera de s’y identifier ou même de s’y comparer par vanité. Dans L’homme de neige, de Georges Sand, écrit en 1869, c’est le personnage de Christian Waldo qui incarne cet idéal.

Lorsque le lecteur peut s’identifier au personnage principal, cela facilite la lecture du roman qui a plus de chance d’être appréciée. Mais, dans certains cas, le lecteur ne peut pas s’identifier au personnage principal.

En effet, si le personnage est trop éloigné de la réalité, le lecteur ne peut trouver aucun point commun et ne va donc pas s’y identifier. Si le personnage est trop extraordinaire, il ne pourra créer l’illusion de la réalité tel que les personnages de romans de science-fiction ou encore les romans dont les héros se rapprochent de ceux de l’épopée. Dans Le Récit de Gilgamesh adapté par Jacques Cassabois, par exemple, le héros accomplit des exploits surhumains. Dans certains cas, le personnage principal peut même ne pas avoir de trait humain auquel cas il est totalement impossible pour le lecteur de s’y identifier comme dans le roman de Bernard Werber, Les Fourmis, dans lequel il est compliqué, pour ne pas dire impossible de s’identifier à 327e, une fourmi qui est le personnage principal de la moitié du roman.

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