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Pierre-Daniel Huet écrit dans son Traité de l'origine des romans publié en 1670 : « La fin principale des romans, ou du moins celle qui le doit être, et que se doivent proposer ceux qui les composent, est l'instruction des lecteurs, à qui il faut to

Dissertation : Pierre-Daniel Huet écrit dans son Traité de l'origine des romans publié en 1670 : « La fin principale des romans, ou du moins celle qui le doit être, et que se doivent proposer ceux qui les composent, est l'instruction des lecteurs, à qui il faut to. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2020  •  Dissertation  •  1 366 Mots (6 Pages)  •  1 648 Vues

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Dans Traité de l’origine des romans de Pierre-Daniel Huet, publié en 1670, l’auteur écrit : “La fin principale des romans, ou du moins celle qui le doit être, et que se doivent proposer ceux qui les composent, est l’instruction des lecteurs, à qui il faut toujours faire voir la vertu couronnée et le vice châtié.”, autrement dit à la fin d’une lecture, le lecteur doit voir la positivité de la vertu et la négativité du vice. Est-ce que les romans semblent respecter cette fin ? Premièrement, certains romans suivent cette fin. Deuxièmement, certains romans ne suivent pas cette fin. Troisièmement, la fin principale des romans est-elle une instruction pour les lecteurs ?

Certains romans suivent une fin avec la vertu couronnée. Le roman de Madame de Lafayette, la Princesse de Clèves, en est un exemple. L’auteur met en avant des personnages hors du commun, frôlant la perfection : “Jamais la cour n’a eu tant de belles personnes et d’hommes admirablement bien faits ; et il semblait que la nature eût pris plaisir à placer ce qu’elle donne de plus beau dans les plus grandes princesses et dans les plus grands princes.”, notamment le portrait des personnages principaux, la Princesse de Clèves : “Mme de Chartres joignait la sagesse de sa fille une conduite si exacte pour toutes les bienséances qu’elle achevait de la faire paraître une personne où l’on ne pouvait atteindre”, et le duc de Nemours : “un chef d'œuvre de la nature ; ce qu’il avait de moins admirable, c’était d’être l’homme du monde le mieux fait et le plus beau.”. Cette attention si particulière donné aux personnages du roman met le lecteur dans une situation peu propice à la critique, à moins de leur reprocher leur perfection. Même Charles-Augustin Sainte-Beuve l’exprime : “Les premiers en date des plus aimables romans... Il est touchant de penser dans cette situation particulière naquirent ces êtres charmants, si purs, ces personnages nobles et sans tâche, ses sentiments si frais, si accomplis, si tendres...”

Dans les romans où la vertu triomphe, on n’y pause les bases dès le début du roman. Dans la Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, c’est le discours de Madame de Chartres à la Princesse qui expose la vertu. Dans cet extrait, sa mère expose l’amour, la passion comme un péché qui s’oppose au bonheur individuel et aux lois de la société : “Songez ce que vous devez à votre mari, songez ce que vous vous devez à vous-même”. Elle lui dit que la vie en société est un ensemble de devoir à respecter sous peine de ruiner son image : “pensez que vous allez perdre cette réputation que vous vous êtes acquise". Dans cette société à la vertu indispensable, les passions doivent être contrôlé, comme le dit Descartes : “Le plus que la volonté puisse faire, en cas de passion violente, n’est donc pas de s’empêcher de la ressentir, mais de ne pas consentir à ses effets.”. On comprend que dans le roman de Madame de Lafayette, en plus de personnages aux apparences irréelles, ils possèdent des vertus, qui est la valeur suprême et le fondement de la morale individuelle. La fin de roman est mémorable de par cette citation : “sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertus inimitables.”.

Dans la Princesse de Clèves, les personnages y sont présentés de manière irréaliste. Dans Manon Lescaut, l’Abbé Prévost, l’auteur, présente des personnages totalement banals : “J’avais dix-sept ans, et j’achevais mes études de philosophie à Amiens, où mes parents, qui sont d’une des meilleures maisons de P., m’avait envoyé. Je menais une vie si sage et si réglée, que mes maîtres me proposaient pour l’exemple du collège.”, “Elle me répondit ingénument qu’elle y était envoyée par ses parents pour être religieuse.". On est loin du monde de la cour, les personnages vivent dans la province parmi la petite bourgeoisie : “Nous prîmes un appartement meublé à Paris".

Le chevalier des Grieux ne s’intéresse qu’aux vices et ce, dès le début du roman

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