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Petit pays Gaël Faye

Commentaire de texte : Petit pays Gaël Faye. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  998 Mots (4 Pages)  •  13 191 Vues

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Pages 173-174 depuis « Chaque fois que je lui rapportais un livre... » jusque « ...se couvrait de nuit ».

En quoi la découverte de la lecture devient une découverte de soi. I. Le rapport à l’espace et au temps modifié.

Expérience progressive comme si Mme E. voulait apprivoiser un animal sauvage.

Gaby est réticent au début « ce que cela pouvait bien lui faire » (l. 3-4). Les connecteurs de temps établissent la lente progression: «Chaque fois» (l. 1), «Au début» (l. 4), «Et puis» (l. 9), «Ainsi» (l. 11). Il ne faut pas brusquer les étapes. Il connaissait le plaisir de la lecture, il découvre celui du partage des émotions que procure la lecture. Il y prend goût et multiplie les fréquences « tous les après-midi » (l. 13) les discussions finissent par durer « pendant des heures » (l. 24). Le bien-être montré par le ralentissement du temps « nous marchions lentement, presque au ralenti » (l. 42-43) (champ lexical de la lenteur : « flânions » (l. 33), « arrêtions » (l. 37), « traînant nos pieds » (l. 43)) pour allonger le moment de délectation au point même de « retenir le temps » (l. 44).

La lecture, l’imagination = « aboli(r) les limites de l’impasse » (l. 14-15), impasse dans laquelle Gaby ne trouve plus le plaisir de rencontrer ses copains. Désormais leurs préoccupations sont axées vers « la guerre », « les villes mortes » (l. 19-20) La lecture est un moyen de s’ouvrir et mettre fin « clôtures qui nous recroquevillaient sur nous-mêmes » (l. 16-17). l’espace s’élargit « le monde s’étendait plus loin, au-delà... » (l. 15-16) + renaissance « je respirais à nouveau » (l. 15)

l’imagination ne connaît plus les limites de l’espace, G. trouve un cocon calme, paisible et chargé d’éléments bienfaisants et d’une végétation luxuriante, Un « havre de verdure » (l. 27). Le narrateur s’y sent protégé d’une façon religieuse « sous la voûte d’une église » (l. 35), dans « un chuchotis de prières » (l. 36).

II. LA NOTION DE PLAISIR

Gaby découvre l’évasion possible à travers les histoires / vit des aventures par procuration « mon lit se transformait en bateau » (p. 172). La transposition dans l’imaginaire passe par les sensations : « j’entendais le clapotis », « je sentais l’air du large » (p. 172), « j’entendais le bruit des fers » (p. 173), et il finit par une complète identification : « j’avais l’impression que c’était moi » (p. 173).

vivre plusieurs vies dans les livres provoque une espèce d’addiction, exprimée d’ailleurs par des termes comme « dévorer » (l. 8), et « savourer » (l. 12). Mais le sens de ces deux mots est différent. Au début du texte, Gaby ne pense qu’à se jeter dans les pages pour ressentir le plaisir non partagé d’une évasion solitaire chez lui, dans sa chambre. Il découvre peu à peu que parler de son livre avec Mme Economopoulos permet de « prolong[er] l’histoire » (l. 12) mais aussi de percevoir un autre plaisir plus fin qui dure « pendant des heures » (l. 24). La première rencontre avec les livres était d’ordre sensuel : « Mes doigts [...] caressaient les couvertures, leur texture si différente les unes des autres » (p. 172) dans une frénésie sauvage (« mes doigts couraient

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