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Ornières d'Arthur Rimbaud

Commentaire de texte : Ornières d'Arthur Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Septembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 033 Mots (5 Pages)  •  581 Vues

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Ornières

Arthur Rimbaud, in Illuminations, 1873-1875

Illuminations est le dernier recueil publié par Rimbaud, écrit lorsqu'il avait 18 ans. Ce poète a voulu faire fortune en Afrique mais n'y a pas trouvé son bonheur. Peu après son retour en France, il décède d'une chute de cheval, alors âgé de 36 ans. Il a beaucoup voyagé et médité au cours de sa vie et en a fait des écrits comme Les rêveries du promeneur solitaire. Une ornière est un trou dans un chemin, causé par les voitures, véhicules ou calèches. Il s'agit aussi d'un passage compliqué à franchir. Rimbaud regarde ces traces sur le chemin boueux, à l'aube et imagine une histoire, celle de ceux qui sont passés sur ce chemin. Dans ce poème en prose, le poète, légèrement enivré , évoque le passage de véhicules transportants des animaux de cirques, des caravanes. À partir d'une image triviale, il nous fait basculer vers une image magique, féerique et haute en couleurs. Cette image s'oppose avec l'arrivée des corbillards qui marque une rupture et présente l'image de la mort. Cela rompt la fantaisie. Arthur Rimbaud nous présente donc un contraste entre une réalité triviale et une fiction extra-ordinaire à partir de ces ornières. On peut alors se demander comment Rimbaud arrive à faire rentrer l'imaginaire dans le réel dans un registre assez sombre et fantastique (le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel, Todorov). On verra que dans une première partie (vers 1 à 8), le poète évoque la fantaisie, l'imaginaire et le merveilleux (les données du monde surnaturel sont acceptés comme allant de soi par le lecteur, Todorov) de ce cortège, et qu'il finira par rappeler aux Hommes que la mort est présente malgré cela.

I. Une réalité merveilleuse et irréelle

•"l'aube d'été éveille les feuilles" l.1 : évocation de l'aube, il a le pouvoir d'éveiller et de donner vie, personnification de l'aube et des talus qui "tiennent les mille rapides ornières"- métaphore du paysage qui s'éveille et fume -

•"talus de gauche" l2 : rapproche du réel

•"mille rapides ornières" l3 : mouvement rapide, véhicules qui passent à l'instant ? , hypallage, 2 mots associés dont l'un est plus associé à un 3ème mot en général (la chambre veuve), poète est voyant, il faut voir ce qu'on ne voit pas.

• On peut s'étonner que de simples ornières soient transformées en images poétiques. Avec la 2ble image de la nature en éveil comme si c'était l'action d'une baguette magique et la rapidité des ornières, l'univers décrit devient merveilleux magique et irréel.

•"défilé de féerie" l4 : phrase nominale qui programme la suite du texte avec le soutien de "en effet".

•"des chars chargés d'animaux de bois doré, des mâts et des toiles bariolées, au grand galop de vingt chevaux de cirque tachetés..." l4 : énumération (donne rythme) nous plongeant dans un monde magique - harmonie imitative (sons) ééooééoooéééé... (bruits prenant la tête) - paronomase (mots se ressemblant au son et

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