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Opposition culture polaire et culture élitaire

Dissertation : Opposition culture polaire et culture élitaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2020  •  Dissertation  •  553 Mots (3 Pages)  •  396 Vues

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Baptiste GHILAIN – 5A

PLAN DISSERT – OPPOSITION CULT. ELITAIRE/CULT. POPULAIRE – TTES LES CULT. SE VALENT-ELLES ?[pic 1]

La « bonne » culture n’existe pas.

Nul ne peut le nier, les médias occupent une place de plus en plus importante dans notre vie. Pas étonnant qu’ils deviennent le mode de diffusion privilégié, au travers de nouveaux supports de plus en plus diversifiés (télévision, radio, numérique, etc.), d’une culture populaire. La culture de masse est, en effet, devenu un marché rentable en termes économiques mais aussi un lieu de construction identitaire où se forme nos idéaux, nos valeurs et nos modèles dans lesquels notre société se reconnaît. Cette indéniable popularité du contenu des mass média dans les classes inférieure et moyenne de la population est la cible favorite de la critique des intellectuels. Ainsi, ceux-ci jugent les produits de la culture de masse comme débilitants, vulgaires, violents, superficiels, stéréotypés ou, encore, privés de sens ou de goût.  Un débat culturel oppose donc les classes populaires et l’élite intellectuelle. Ainsi, peut-on opposer la culture populaire à la culture élitaire considérant cette dernière comme seule légitime?

        Le débat n’est pas neuf. Déjà au XVIIIème siècle, le clivage qui sépare la culture populaire, celle du peuple, opposée à celle des élites, la méprisant, était présent ainsi d'Holbach considère qu' « il n'y a qu'un très petit nombre d'individus qui jouissent réellement de la raison ou qui aient les dispositions et l'expérience qui la constituent ». Même si la culture devrait relier les hommes entre eux, elle a davantage tendance à les diviser. D'un côté, une culture jugée "bonne", regroupant l'art, le théâtre, l'opéra, la musique classique et autour de laquelle gravitent les classes sociales les plus élevées. De l'autre, l'art populaire « vulgaire », celui des médias de masse. 

« Les hommes déprécient ce qu'ils ne peuvent comprendre », écrivait Goethe, dans Faust. Pour déchiffrer l'œuvre, en comprendre l’intérêt et le sens, il faut en connaître les références, le contexte historique, ou celui de sa création. Ainsi, seules les classes supérieures serait dotés de ce capital culturel transmis par l’éducation. Pour un non-initié, le tableau Les époux Arnolfini de Jan Van Eyck, représente une scène de mariage. Il ne sait pas qu'une partie de l'histoire de l'art se joue dans le petit miroir au fond de la pièce.

Pour Pierre Bourdieu, sociologue, la bourgeoisie se caractérise par la maîtrise naturelle et aisée du code, les classes populaires par leur « non-maîtrise du code » et la classe moyenne par la « prétention à maîtrise le code » ou par sa « maîtrise partielle du code ». En conséquence, la classe populaire tend à s’auto-exclure de la culture prétextant que « ce n’est pas pour eux » et se contente de produits culturels de grande diffusion comme la variété, les événements sportifs, les romans policiers, beaucoup plus accessible du point de vue de la compréhension. Par exemple, selon une étude IFOP, 41% des diplômés ont vu une exposition une ou deux fois au cours des 12 derniers mois. Seulement 9% des non-diplômés. Le constat est le même pour le théâtre, l'opéra, la danse et la musique classique. A contrario, 36% des ouvriers et des employés consacrent plus de trente heures par semaine à regarder la télévision, contre 3% des classes supérieures.

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