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Objet d’étude : le personnage de roman du XVII à nos jours.

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Par   •  13 Mars 2018  •  Dissertation  •  1 743 Mots (7 Pages)  •  1 110 Vues

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                                                                                 Mercredi 10 Janvier 2018

DEVOIR DE FRANÇAIS

Objet d’étude : le personnage de roman du XVII à nos jours.

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I-Question de corpus


     Ce corpus est composé de quatre extraits de romans historiques : La Chartreuse de Parme (1839), de Stendhal ; Une Ténébreuse Affaire (1843), de Balzac ; Les Misérables (1862), de Hugo et La Bataille (1997), de Rambaud. Il traite de l’époque Napoléonienne, avec la bataille de Marengo, celle de Iéna, de Waterloo et d’Essling. Comment les représentations du chef sont-elles-définies dans ces extraits ? Nous verrons que certes les personnages dont il est question peuvent être perçus comme des héros mais également comme des anti-héros.


I- Le chef est un personnage mis en valeur…

     En effet dans tout le corpus nous avons affaire à des personnages gradés, qui ont donc une certaine prestance. Tous ont en commun Napoléon Bonaparte, « générale français » dans La Chartreuse de Parme, « empereur » et « majesté » dans le texte de Balzac. Ce personnage est également mis en valeur de par les personnes qui l’entourent. Il est accompagné du « grand-maréchal Duroc » ainsi que d’un gendarme, dans le premier texte et « entouré de cavaliers » dans La Bataille. Il y a une soumission des personnages, « je vous demande grâce, dit-elle [la comtesse de Saint-Cygne] en tombant à genoux » (l.27 ;28) d’Une Ténébreuse Affaire, Napoléon a également un « valet de chambre » (l.22). De même qu’« un mameluk en turban sauta du siège des laquais, déplia le marchepied, ouvrit la porte et exagéra des courbettes » (l.11), cela montre bien la subordination de ce personnage. Une description physique est également faite, méliorative et hyperbolique : « la majesté de guerre éclatait là dans toute sa splendeur » (l.13), ainsi que d’une énumération : « il avait ôté sa fameuse redingote, et alors son célèbre uniforme vert, traversé par son grand cordon rouge, rehaussé par le dessous blanc de sa culotte de casimir et de son gilet » (l.18 à 20) de l’extrait de Stendhal. En plus de la description précise de Rambaud : « en mettant son chapeau de castor au poil roussi par les repassages », « son habit de grenadier », « sa redingote en drap gris de Louviers » (l.12 ;13).
Bonaparte peut être qualifié de héros de par ses nombreuses victoires mais d’anti-héros de par ses pensées.
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II- …alors qui ne l’est pas réellement.

     Napoléon, est parallèlement à la première partie, décrit péjorativement : « assis sur une chaise grossière », « ses bottes pleines de boue » (l.17 ;18), sa tenue « faisait admirablement bien valoir sa pâle et terrible figure césarienne » (l. 20) comme le montre cette antithèse d’Une Ténébreuse Affaire. Ainsi qu’à la ligne 18 de La Bataille : « Napoléon commençait à s’empâter. Son gilet de casimir serrait un ventre déjà rond, il n’avait plus de cou, presque pas d’épaules ». Ce personnage a de plus une morale fourbe, il joue avec ses émotions comme lors de son dialogue avec la comtesse de Saint-Cygne : « dit-il avec une feinte brusquerie » (l.23), « d’une voix colère en se croyant bravé par ce regard » (l.26), « en lui jetant un regard fin » (l.29). Nous retrouvons également ce caractère dans le texte de Rambaud : « puisqu’il voulait tout décider […] mille détails qui souvent ne relevaient pas de cette guerre qu’il menait en Autriche » (l.15 à 17). Le personnage n’est donc pas mis en valeur par le narrateur, qui a un point de vue extérieur, probablement le point de vue des personnages, du peuple, à cette époque, « A son passage les paysans autrichiens ôtaient leurs chapeaux […] par prudence mais sans respect » (l.3) renforce cette idée. De plus pour le peuple, très pieux, ces batailles ne sont que la suite de leur destin : « la force au-dessus de l’homme a donné ce jour-là. » (l.7) des Misérables. « Ils n’avaient l’âme occupée que d’une prophétie » (l.14) de La Chartreuse de Parme. Dans ces deux extraits on retrouve le champ lexical de la religion : « prophétie », « prédiction », « d’une droite énorme », « destin », « la force au-dessus de l’homme », « Hoc erat in fatis », « Dieu ».


    Le chef, dans ce corpus, est décrit avec détaille physiquement et moralement. On y retrouve une image de supériorité par rapport aux personnes qui l’entoure. Même si le peuple ne le voit pas comme ça.

     II- Dissertation [pic 5]

     Le roman est une œuvre littéraire, d’imagination, où les personnages évoluent entraînant le lecteur dans le monde dans lequel ils vivent. Dans quelle mesure la lecture de romans permet-elle de connaitre une période historique et une société ? La fiction romanesque donne-t-elle une vision pertinente d’une période historique ou se contente-t-elle d’en donner une vue superficielle voire erronée ? Nous verrons, dans une première partie, que les romans peuvent donner des informations précises au lecteur sur telle ou telle périodes de l’Histoire, mais surtout qu’ils ont le mérite d’éveiller l’attention du lecteur, d’exciter son intérêt. Nous montrerons toutefois, dans un troisième temps, que ces informations sont sujettes à caution.

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