Méthode pour faire une dissertation

Méthodologie de la dissertation

La dissertation est un exercice de réflexion autodidacte où le candidat s’instruit lui-même sur une question philosophique grâce à des méthodes qu’il doit harmoniser et ajuster à la spécificité du sujet.

Organisation temporelle : 2h au brouillon/ 2h de rédaction (l’introduction se rédige en fin de travail préparatoire et le conclusion mérite un retour au brouillon en fin de rédaction)

Approche du sujet/ problématisation :

• Définir les termes, leurs antonymes, leurs faux-synonymes, leurs nuances

• Examiner les présupposés, enjeux et paradoxes du sujet

• Etre attentif aux polysémies pour mieux conceptualiser la question.

• Elaborer une problématique qui figurera en introduction, et qui explique en quelques lignes en quoi le sujet est complexe, quels sont les problèmes qui empêchent d’y répondre, et quels sont les concepts qui y sont mobilisés.

Construction du plan :

• Le plan doit être progressif et reprendre des éléments antérieurs afin de les porter à un plus haut degré d’abstraction et de vérité.

• Il doit être équilibré et ne pas examiner seulement un aspect de la question.

• Il doit envisager tous les sens de la question, mais rien que cette question.

Construction de l’argumentation :

• Alterner les types de paragraphes (sous-parties) : partir d’un exemple, puis d’une définition, puis d’une idée pour fournir une réflexion logique et compréhensible pour autrui.

• Opérer des distinctions conceptuelles pour préciser le sens du problème examiné.

• Utiliser des auteurs, en nombre limité, mais très approfondis (une citation ne vaut que si elle est éclairée par la théorie qui la sous-tend).

• Revenir systématiquement au sujet, à ses termes et à son contenu réel, en fin de paragraphe.

Rédaction :

• Employer un registre de langue aussi soutenu que possible, ainsi qu’une terminologie précise et technique.

• Faire des phrases assez longues pour comparer des idées complexes, et finir les paragraphes par des formules plus brèves, permises par le travail précédent.

• Eviter les formulations familières, les anglicismes, mais ne pas hésiter à employer des termes latins ou grecs.

A éviter :

• Le hors-sujet (souvent issu d’une volonté de restituer « bêtement» le cours ou un annabac)

• Les généralités, l’opinion commune, les préjugés.

• En introduction : le retour au déluge (« depuis toujours les hommes se sont demandés si… ») et le formalisme vide (« dans une première partie nous montrerons A puis dans une seconde –A »).

• En conclusion : le relativisme (« ça dépend ») : c’est une forme de fuite du sujet.

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