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Montaigne, les Essais, "au sujet d'un enfant monstrueux"

Cours : Montaigne, les Essais, "au sujet d'un enfant monstrueux". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Décembre 2017  •  Cours  •  1 580 Mots (7 Pages)  •  1 476 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE : MONTAIGNE, Les Essais, « Au sujet d’un enfant monstrueux » II, 30, 1595.

Courte biographie sur Michel Equeym de MONTAIGNE :

  • 1533/1592 (16ème siècle)
  • Langue : le moyen français (parlé à la fin du Moyen Age et à l’époque de la Renaissance, devient la langue officielle du Royaume de France)
  • Philosophe et Moraliste de la Renaissance = écrivain érudit (connaissance profonde et étendue d’un sujet)
  • Humaniste (philosophie qui place l'homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres valeurs)
  • Principaux intérêts : précurseur et fondateur « des sciences humaines et historiques »
  • Figure fondamentale de la pensée de la Renaissance
  • Œuvres principales : Les Essais, La Boétie
  • Dans ses œuvres il prend l’Homme et en particulier lui-même comme objet d’étude
  • Impliqué politiquement puisqu’il a été maire à Bordeaux pendant 4 ans et a essayé d’apaiser les tensions entre catholiques et protestants
  • Les Essais est la grande œuvre de sa vie, commencé en 1571 (trois exemplaires)

Analyse du texte :

  • L’indice temporel :  Avant-hier = évènement vraiment vécu
  • Verbe pour le montrer : exposé comme une bête de foire
  • Champ lexical du corps = corps avec des malformations = esprit d’observation très précis/provoque de la pitié pour le lecteur/mêmes attributs malgré la différence
  • Antithèse : étrangeté et ordinaire = opposition des 2 thermes = il veut montrer que l’enfant est étrange mais à la fois ordinaire
  • Champ lexical de l’enfance (gazouillait, marchait) = compassion/normalité de l’enfant
  • Imparfait/ présent = marques temporelles = description de l’enfant
  • Vocabulaire de la famille/opposition avec l’argent = connotation péjorative « pour tirer de cela quelque sou » = ne se comportent pas comme des parents normaux et aimant, subsiste le doute en utilisant cela car au début du texte il n’évoque jamais que c’est un enfant dont il parle. On s’aperçoit qu’il n’a pas de mère = suscite la pitié
  • Rythme ternaire « de, et, et » = met l’accent sur la bonté et la sagesse de Dieu = monotonie positive, le bon, l’ordinaire en opposition avec le début du texte (De sa parfaite sagesse il ne vient rien que de bon et d’ordinaire et de régulier)
  • Passage du « je » à « nous » = impliquer le lecteur = partager ses idées
  • « car » « c’est qu’il » = montre que c’est de la faute des Hommes qu’il soit dans cet état/ adverbe « accidentellement  = non volontaire = dénoncer les gens mauvais
  • Argument d’autorité « ce que l’homme voit fréquemment ne l’étonne pas, même s’il en ignore la cause. Mais si ce qu’il n’a jamais vu arrive, il pense que c’est un prodige »
  • Le texte ne verse pas dans le pathétique, l'appel à la sensibilité reste discret
  • Enumération : ce qu’il y a de normal chez l'enfant (les lignes 3 et 5) éléments qui présentent la normalité de l'enfant : il marche et émet des sons = comme tous les autres enfants
  • Vocabulaire précis et simple : Le mot monstre n'est plus utilisé maintenant = « tétins » « tête » « canal du dos »
  • Prouve la nature humaine de l’enfant : « un autre enfant »
  • Il anticipe les accusations d'anomalie en insistant sur la cause : « car s'il avait un bras plus court que l'autre, c'est que »
  • Comparaison : « comme si un plus petit enfant voulait en embrasser un second » : image familiale et tendre = à l’inverse des interprétations violentes qui pourraient s’y dégager
  •   Le mot monstre est aujourd’hui connoté péjorativement. Au 16eme, on ne connaît pas les origines du monstre (division des cellules, etc.…) donc la question se tourne vers Dieu.
  • MONTAIGNE ne porte pas de jugement
  • Litote : formule qui empêche toute contestation : on comprend que Montaigne mène une réflexion plus globale sur toute forme de différence à laquelle les hommes ne sont pas habitués : « Nous appelons contre nature ce qui arrive contrairement à l’habitude : il n’y a rien, quoi que ce puisse être, qui ne soit pas selon la nature. Que cette raison universelle et naturelle chasse de nous l’erreur et l’étonnement que la nouveauté nous apporte. »
  • Chiasme : « les êtres que nous appelons monstres ne le sont pas pour Dieu » = Dieu ne créé pas de monstres

Idée de plan/problématique :

Introduction : Montaigne est un auteur du 16ème siècle, humaniste. Les essais est un ouvrage de réflexion où il cherche en tâtonnant les réponses aux questions qu'il se pose. Dans cet extrait, il s'interroge sur la nature de l'enfant qu'il a rencontré : le monstre c'est l'individu mal formé. Le mot monstre est aujourd’hui connoté péjorativement. Au 16eme, on ne connaît pas les origines du monstre (division des cellules, etc.…) donc la question se tourne vers Dieu. Dans l'incipit des essais, Montaigne choisit de faire table rase de ce qu'il a entendu, des influences pour que son raisonnement soit vierge de tout préjuger.

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