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Ma Bohème, Arthur Rimbaud

Commentaire de texte : Ma Bohème, Arthur Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  982 Mots (4 Pages)  •  1 560 Vues

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Commentaire littéraire

Ma Bohème, Arthur Rimbaud

Au XIXème siècle, de nouveaux courants littéraires renouvellent la littérature en constituant une rupture avec le Classicisme. La naissance du romantisme, qui prône l’expression des sentiments et la recherche du « moi », ouvre la voie à d’autres courants tel que le Symbolisme qui a pour objectif d’offrir une vision symbolique et spirituelle du monde. Arthur Rimbaud, poète français du XIXème siècle, est l’un des précurseurs de ce courant. Parmi ses premiers poèmes figure Ma Bohème, publié en 1870 dans son recueil de poésie Cahier de Douai. Ce poème, un sonnet, évoque l’une des fugues du poète.

De quelle manière ce sonnet reflète-t-il la vision du monde libre et poétique d’Arthur Rimbaud ?

Dans un premiers temps, nous exposerons la dimension autobiographique de cette œuvre avant de s’intéresser à l’omniprésence de la liberté puis nous étudierons son aspect poétique.

Ce poème est autobiographique.

Pour commencer, ce poème partage la vision personnelle du poète. Effectivement, dès le premier vers, l’auteur utilise la première personne du singulier « Je m’en allais ». Ainsi, cette utilisation du point de vu interne dès le début du poème témoigne du fait que le poète parle de lui. De même, des pronoms possessifs sont omniprésents dans le texte : « Mon paletot » vers 2, « Mes étoiles » vers 8, « mon cœur » vers 14. Ils marquent la présence et l’individualité de l’auteur. Enfin, l’emploie de l’imparfait tout au long du sonnet, par exemple avec « allais » au vers 1, « avait » au vers 5 et « écoutais » au vers 9, met en avant une habitude dans les actions effectuées, ce qui révèle que l’auteur y partage ses souvenirs.

Ensuite, cette vision personnelle est accentuée par l’attachement sensoriel du poète à la nature.

Ainsi, les verbes de sensation « écoutais » au vers 9 et « sentais » au vers 10 transcrivent un environnement sensitif auquel le narrateur est fortement lié. En effet, il affirme sa présence au sein de cette nature en se l’appropriant à travers des pronoms possessifs. C’est le cas avec « Mes étoiles » au vers 8. De plus, la comparaison « comme un vin de vigueur » au vers 11 qu’il associe à la « rosée », explicite l’idée selon laquelle la nature est  sa source de nourriture et donc d’inspiration dans son écriture.

Arthur Rimbaud relate dans ce poème une errance empreinte de liberté.

Tout d’abord, l’auteur erre de manière totalement libre physiquement. En effet, la répétition du verbe « aller » au vers 1 « Je m’en allais » et 3 « J’allais » introduit l’idée d’un mouvement constant du narrateur. De la même façon, la métaphore du « Petit-Poucet » au vers 6, auquel il se compare, suggère que de la même manière que le personnage, l’auteur est en fugue. De plus, de nombreux compléments circonstanciels de lieu, tels que « sous le ciel » au vers 3, « à la Grande Ourse » au vers 7 ou  « au bord des routes » au vers 9, son présent tout au long du poème. Ils sont vagues et  indiquent que le voyage dure et n’a pas de but précis, il s’agit donc bien d’une errance.

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