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L’école doit-elle évoluer en même temps que la société ?

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Par   •  30 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 455 Mots (6 Pages)  •  542 Vues

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L’école doit-elle évoluer en même temps que la société ?

Pour Gérard Fourez, « l’école est une institution sociale. L’école moderne remplace, d’une part, le système éducatif des corporations, et d’autre part, l’action socio-éducative de l’Église » (Fourez, 2006). Ainsi, l’école a toujours eu comme mission d’être un facteur de cohésion sociale pour les individus. La socialisation primaire de l’individu, offerte par son environnement familial et l’école, doit lui permettre d’apprendre en quelque sorte la vie en société. De plus, la mixité sociale dans les établissements scolaires doit en principe favoriser la compréhension mutuelle entre les différents groupes sociaux. Enfin, la discipline et les valeurs portées par l’école se doivent ainsi de limiter tout action qui serait considéré comme anormale, allant à l’encontre de sa mission. Cependant, à la lumière de ce premier développement, faut-il que l’école évolue en même temps que la société ? En d’autres termes, l’école doit-elle être le reflet de notre société ou doit-elle rester ce sanctuaire à « l’abri » des phénomènes que l’on rencontre dans la société ?

        Pour répondre à ces questions, nous envisagerons notre plan en deux parties qui nous permettront de saisir un certain nombre de faits sociaux qui ont permis à l’école d’évoluer ensemble avec la société. Ainsi, en premier lieu, nous nous focaliserons sur l’école à l’épreuve de la reproduction sociale. Puis, dans une seconde partie, nous nous intéresserons à la place actuelle du numérique à l’école à l’heure où les technologies ont envahi l’ensemble de la sphère sociale.

I. L’école à l’épreuve de la reproduction sociale

A. L’école un sanctuaire ou un laboratoire de la socialisation ?

Pour le sociologue François Dubet, « l’école, c’est indiscutablement un marché dans lequel des individus viennent chercher des qualifications utiles. Cependant, elle est aussi un lieu de transmission des cultures et des savoirs qui intègrent dans un monde commun. Enfin, ces cultures-là permettent aux individus de se produire comme des sujets. (…) Ils sont à la fois les objets de la socialisation et les auteurs de leur socialisation » (Dubet, 2005).  

Ainsi, il est nécessaire de voir l’école comme le principal lieu, en dehors de la famille, où l’individu se forme et se construit en fonction de la société où il habite. Ensuite, il faut également rappeler que l’une des missions de l’école est d’être un facteur de cohésion sociale entre les individus et non l’inverse. De fait, l’égalité des chances entre les élèves reste cette sorte « idéal de justice sociale auquel toute société libérale et démocratique adhère » (Forsé, Parodi, 2016). C’est pour cette raison que l’école est à la fois cette sorte de sanctuaire sacrée car étant un pilier de l’éducation des individus mais elle reste elle reste également cette sorte de laboratoire où l’individu apprend à vivre en société. C’est pourquoi, l’école évolue en même temps que la société, dans le sens où les phénomènes que l’on rencontre dans la société se répercutent de facto à l’école tel un écho, un reflet.

B. D’une société violente à une école marquée par des phénomènes similaires

La violence est inhérente à toute formation sociale. Suivant la vision d’Émile Durkheim, nous pourrions même ajouter que la violence n’est pas innée chez l’individu. Toute société est porteuse d’une violence physique mais aussi symbolique, nous le verrons, qui irriguent en quelque sorte l’ensemble des individus. Toute formation sociale créée des inégalités. Les différents acteurs, aux positions différentes dans la hiérarchie sociale, n’ont pas les mêmes intérêts, qu’ils soient individuels ou de groupe. C’est ainsi que la perspective déterministe évoquée par Pierre Bourdieu dans ses travaux, démontre que l’école favorise les inégalités par la reproduction sociale de ses membres. En d’autres termes, les enfants des classes sociales favorisées ont plus de chance de réussite que les enfants des classes sociales défavorisées. Ainsi, la violence qui a évolué et augmenté dans notre société se retrouve donc par essence dans l’espace social de l’école. Il y a donc un phénomène d’interdépendance du phénomène de la violence. En effet, la violence à l’école nourrit la violence à l’intérieur d’une formation sociale. Dans l’autre sens, la violence que l’on retrouve dans bon nombre de champs sociaux peut influencer les acteurs, en l’occurrence les enfants, à reproduire cette violence physique ou symbolique à l’intérieur de l’espace scolarisé. Il y a en ce sens, un véritable effet de reproduction de ce phénomène.

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