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L’homme et les animaux

Étude de cas : L’homme et les animaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2021  •  Étude de cas  •  1 755 Mots (8 Pages)  •  539 Vues

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FRANÇAIS - SERIES ES-S L’homme et les animaux

Eléments de corrigé

Question        (4 pts)

En quoi peut-on rapprocher les représentations de l’homme proposées par ces trois textes ?

Ces trois textes présentent une image dépréciative de l’homme et dénoncent les travers de la nature humaine, en rapprochant dans les textes A et B les hommes et les animaux. Ces textes condamnent la cruauté, la brutalité mais aussi la vanité de l’homme

-La violence de l’homme : l’homme est un animal violent, comparable en cela aux autres animaux. La Bruyère rapproche la violence de l’homme de celle des loups, des chats. L’homme a imaginé des armes de guerre et de destruction pour suppléer à sa faiblesse constitutive. Dans la fable de La Fontaine, les compagnons d’Ulysse préfèrent rester dans la forme animale que Circé leur a imposée car elle leur permet de donner libre cours à leur violence (vers 11, 42).  le Lion « roi » apparaît comme belliqueux. Voltaire dans Micromégas dénonce la violence et l’inanité des conflits grâce au regard étranger, explicitement exploité dans ce texte.

-La vanité de l’homme. La Bruyère dénonce ce travers de l’être humain qui se considère à tort comme « un animal raisonnable », qui juge bestial le comportement des autres animaux alors qu’il se comporte de la même manière et qu’il a utilisé son intelligence à inventer des armes meurtrières. La Bruyère tourne en ridicule la prétendue supériorité humaine. La Fontaine souligne lui aussi cette vanité de l’homme, prompt à juger de la laideur de l’ours ou de la cruauté du loup mais qui ne se juge pas lui-même comme le rappelle le loup à Ulysse vers 37-38 et 41-42. L’homme est un loup pour l’homme rappelle-t-il vers 44. Quant au Sirien mis en scène dans Micromégas, il dénonce  « cet excès de rage forcenée » qui habite les hommes et qui les conduit dans des guerres absurdes.

-Absence de morale des hommes. Dans la fable de La Fontaine, ils préfèrent rester des animaux afin de satisfaire leurs passions : « tous renonçaient au lôs des belles actions » or les compagnons d’Ulysse « ont force pareils en ce bas Univers ». L’homme est bien éloigné des « atomes intelligents » célébrés par Micromégas mais selon les philosophes la plupart des hommes sont « un assemblage de fous, de méchants et de malheureux ». Parmi ces derniers, les rois, « ces barbares sédentaires » qui  ordonnent […] le massacre d’un millier d’hommes ».

Tous ces textes par la comparaison avec les animaux et par la fausse naïveté (texte C) ou l’ironie (texte B) rabaissent les hommes et permettent de relativiser, par la comparaison avec les animaux, leur supériorité.

Travaux d’écriture (sur 16 points)

COMMENTAIRE

Vous ferez le commentaire du texte A, La Bruyère, les Caractères, « Des jugements » (l. 15 à la fin).

Problématique : La Bruyère conteste la prétention de l’homme à se définir comme « un animal raisonnable » et démontre avec ironie que son orgueil  n’est pas justifié.

I Une argumentation habile :

-Progression rigoureuse de la démonstration : emploi de connecteurs, répétition de constructions similaires (voilà…) qui permettent de structurer les parallélismes et les oppositions,  glissements des idées à travers une même unité thématique (les animaux, de l’animal le plus inoffensif au plus cruel ; la violence : d’un combat singulier à une véritable hécatombe).

-Dialogue vivant avec un destinataire invité à participer et à vérifier le bien-fondé de ses affirmations. (adresse au lecteur, emploi du discours direct, questions rhétoriques et exclamatives).

-Des images frappantes, des exemples variés, très concrets au début (images tirées de la chasse) puis plus fantaisistes/ amplification (épisode des chats) : hyperboles qui soulignent l’absurdité de la guerre/ la comparaison avec le sabbat : réunion de sorcières: combat diabolique.

II Un homme aveuglé :

-Parallèle humanité/animalité : jugements contradictoires portés par l’homme sur la cruauté des animaux : admiration pour l’habileté de certains animaux lorsqu’ils sont chasseurs et mettent cette habileté au service de l’homme (emploi répété de l’adjectif « bon »), condamnation de leur cruauté lorsque leur habileté s’exerce contre ceux de leur espèce (opposition entre l’éloge du lévrier/la condamnation des deux chiens) (termes hyperboliques: « abominable sabbat, hurlements, boucherie »).

-Incapacité de l’homme à juger ses actions : L’homme se montre incapable de critiquer son comportement, or loin d’être raisonnable, il est aussi bestial que les autres animaux. Inversion des points de vue : (l. 30-33) : emploi du conditionnel/des questions oratoires.

III Un réquisitoire indigné et ironique contre la folie meurtrière des hommes :

-Déraison de l’homme qui s’écarte de la nature (l. 15 : « légèretés/folies/caprices ») : rythme ternaire et paradoxe provocateur (« au-dessous de la taupe et de la tortue »). La prétérition « Je ne parle point » permet de renforcer l’accusation.

-Ironie railleuse de la fin du texte qui critique la manière dont l’homme a utilisé son intelligence pour créer des armes de guerre qui suppléent leur faiblesse physique. L’ironie domine ces dernières lignes : antiphrases « en animaux raisonnables » / « fort judicieusement », « instruments commodes » et l’éloge paradoxal de l’imagination inventive de l’homme au service de la guerre et de la mort : énumération des armes diverses qui permettent de tuer (l. 40)/antithèse finale

-Amplification oratoire à la fin du texte qui permet de dénoncer avec plus de force encore l’art de la  guerre et qui révèle l’indignation de l’auteur.

DISSERTATION

Le recours à la fiction permet-il selon vous de dénoncer plus efficacement certains comportements humains ? Vous rédigerez un développement structuré, qui s’appuiera sur les textes du corpus, ceux que vous avez étudiés en classe et  vos lectures personnelles.

I La fiction offre une grande variété de formes et de procédés

-Les genres qui utilisent la fiction pour argumenter offrent une grande diversité : fable, roman, comédie, dialogue... La fiction permet le plus souvent une critique détournée des travers de l’homme : par ex. La Bruyère dans Les Caractères a imaginé des personnages le plus souvent fictifs qui correspondent aux différents types de société du XVIIe siècle qu’il critique, cf. Gnathon, l’égoïste.

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