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Lecture linéaire « Du rapport des Hommes avec les animaux »

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Par   •  29 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 356 Mots (6 Pages)  •  2 062 Vues

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Lecture linéaire 3 « Du rapport des Hommes avec les animaux »,

Réflexions diverses, La Rochefoucauld, (1731)

        La Rochefoucauld est un écrivain moraliste et ancien militaire du XVIIème siècle. Il fait partie du classicisme. Il appartenait à la haute noblesse. La Rochefoucauld écrivait des Maximes. Une Maxime est une forme brève qui tient un discours universel à propos de l’Homme. Une Maxime énonce une règle morale ainsi qu’une vérité générale. La brièveté de l’énoncé doit en favoriser la mémorisation mais également frapper l’esprit.

        La Maxime que nous allons observer est « le rapport des Hommes avec les animaux ». Cette maxime est différente des autres car elle est très longue. Le but de cette maxime est de faire réfléchir le lecteur sur son humanité avec la mise en scène des animaux.

        Quel rôle jouent les comparaisons animales dans la réflexion que propose La Rochefoucauld sur les hommes ?

         Nous étudierons le texte à travers trois mouvements articulés autour des trois paragraphes du texte.

1er mouvement : Le premier paragraphe :

  • La première phrase expose la thèse que la réflexion se propose de développer.

Répétition du présentatif « il y a « + présent de vérité générale : elle se présente comme une maxime ce qui est renforcé par le parallélisme établit d’emblée entre les hommes et les animaux «  il y a autant de diverses espèces d’hommes qu’il y a de diverses espèces d’animaux ».

La Rochefoucauld veut donc attiser l’intérêt du lecteur.

L’emploi du terme « espèce »pour désigner les hommes est surprenant et dépréciatif : il sert à annoncer la teneur de la réflexion.

L’insistance sur la pluralité est marquée par la répétition de l’adjectif épithète « divers et par l’emploi de l’adjectif épithète « différentes ».

Le rapprochement effectué par La Rochefoucauld indique une bestialité originelle des hommes et semble contester l’opposition entre nature et culture pour relativiser la place de l’homme.

La première phrase présente un raisonnement logique, basé sur un parallèle et expose la thèse de l’auteur.

L’assimilation des hommes aux animaux est rappelée par la répétition redondante des termes « hommes » et « animaux » : il s’agit pour La Rochefoucauld de dénoncer non pas l’individu dans sa singularité mais les comportements sociaux.

Il s’agit donc de réfléchir du rapport de l’homme à autrui.

  • La seconde phrase du texte est exclamative et inaugure le long catalogue des comportements humains.

La Rochefoucauld évoque d’abord les animaux carnivores, ceux qui par métonymie

« vivent du sang et de la vie des innocents »

Notons la musicalité de cette proposition subordonnée relative : allitérations en « v » « d » et « s » et les assonances en « i » et « an ».

(Métonymie : Figure par laquelle on exprime un concept au moyen d'un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire (cause et effet, inclusion, ressemblance, etc.).

« Boire un verre »(boire le contenu) est une métonymie.)

Dans cette catégorie entrent les « tigres », les « lions », les « ours », les « loups » et les « renards ». On note l’allitération en « r » qui insiste sur le caractère cruel des animaux et par conséquent des hommes qui se répartissent dans ces différentes espèces comme en témoigne le balancement « les uns » et « d’autres ».

La récurrence du comparatif « comme » montre bien que les hommes selon leur catégorie agissent comme les animaux + critiques ouvertes des comportements sociaux (cruauté, « farouche = violence, paraître, artificialité, mesquinerie, tromperie…)

2ème mouvement : Deuxième paragraphe :

  • Le second paragraphe s’ouvre sur une phrase exclamative « Combien y a-t-il d’hommes qui ont rapport au chien ! » qui est ensuite explicitée. Cette 1ère phrase a pour fonction d’exposer la comparaison à venir.

Avec l’expression au pluriel « ils détruisent leur espèce » on retrouve l’idée d’analyse des comportements sociaux non individuels.

Le terme « espèce » est générique et sert à signifier le caractère auto-destructeur de l’homme.

« ils chassent pour le plaisir de celui qui les nourrit » : les hommes agissent pour le plaisir de celui qui les avilit. Il s’agit en effet de souligner l’asservissement de l’homme par l’homme et sa complaisance à l’être.

D’autre part, on retrouve la balancement « les uns » « les autres » qui met en exergue le parallélisme « les uns suivent toujours leur maître, les autres gardent sa maison » qui suggère encore une fois l’asservissement à autrui.

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