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Les écailles du ciel, p.102-103

Commentaire de texte : Les écailles du ciel, p.102-103. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Septembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 172 Mots (5 Pages)  •  2 922 Vues

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Rédaction complète du commentaire composé sur le texte de Thierno Monenembo extrait des Ecailles du ciel.

La peinture de la zone urbaine dans la littérature africaine d’expression française est liée à la fois au contexte de la colonisation et celui des indépendances des pays africains. C’est dans cet ordre que s’inscrit l’œuvre Les écailles du ciel parue en 1986 aux Editions du Seuil. L’auteur Thierno Monénembo, de son vrai nom Thierno Saïdou Diallo, est un écrivain guinéen né le 21 Juillet 1947 à Porédaka en Guinée. Le texte extrait des pages 102 et 103 relate l’arrivée en ville de Samba en quête d’emploi.

Dans un commentaire composé, nous montrerons comment Samba décrit le bidonville qu’il découvre, puis nous étudierons sa réaction face à celui-ci.

Thierno Monénembo nous fait la description du bidonville que découvre Samba. Celle-ci est représentée par le trajet, les habitations, et le mode de vie.

Les ruelles du trajet sont tortueuses, sales et dégradées. C’est ce que l’auteur montre en établissant une suite d’analogies visibles par la métaphore filée de la ligne 10 « des ruelles en lacets, lépreuses ». Et il amplifie cette image avec une autre figure de style qui est l’énumération. Cette dernière se situe à la ligne 11 « des puits, des buanderies, de sordides latrines », et elle dénombre la quantité et la variété de déchets qui jonchent le parcours. A cela s’ajoute l’usage d’un champ lexical du paysage avec les mots « colline », « falaise », « territoire », et « fumée » que l’on retrouve respectivement aux lignes 2 et 6. Cela permet l’auteur de décrire, à travers le personnage de Samba l’environnement dénaturé de ce bidonville.

Concernant les habitations, l’auteur établit cette fois une analogie avec le chapelet pour montrer l’anarchie. Ainsi les « bourgades » en constitueraient les graines, reliées par d’étroites ruelles semblables au fil qui relie les graines du chapelet. C’est ce qui ressort de l’usage de la métaphore « un chapelet de sinistres bourgades » à la ligne 3 et 4. En outre, l’usage des compléments du nom tels que « sans fenêtre », « de torchis », et des adjectifs épithètes « bas », « brunie » situés aux lignes 3 et 4, participent de la description de l’habitat. Ces expansions du nom montrent que les habitations de ce bidonville sont des maisons de fortune en ruine.

Quant au mode de vie, il se traduit par un tableau de pauvreté peint par l’auteur à travers la phrase déclarative « Des amas de souquenilles où des hommes anéantis venaient s’habiller. » aux lignes 9 à 10. Cette phrase nous renseigne sur le seuil plus qu’élevé de la pauvreté dans ce bidonville. Aussi, la circonstance exprimée à la ligne 22 « en dépit de la misère » ne fait qu’accentuer ce tableau de pauvreté en spécifiant les conditions de vie misérables habitants du bidonville découvert par Samba. Cependant cette situation financière n’empiète pas sur leur bien-être. Ils vivent dans l’insouciance et la joie. Cette affirmation de soi se traduit par la phrase de forme affirmative « Il aimait également l’air de fête perpétuelle de la rue à la lueur des rares ampoules électriques et des lampes tempêtes. » aux lignes 18 à 20. De même, il y a une négation ou un rejet de l’ennui qui se dégage de la phrase de forme négative « Ici on ne pouvait s’ennuyer » aux lignes 23 à 24.

A travers la description du bidonville faite par Samba dans sa quête d’emploi, l’on retient qu’il se caractérise essentiellement par l’insalubrité et la pauvreté. Face à une telle réalité, comment Samba réagira-t-il ?

La réaction de Samba face au bidonville se traduit par le dégoût, la confusion, puis la satisfaction.

Le dégoût de Samba est avant tout visuel. Il est lié à la grande proportion de déchets qu’il voit ça et là. C’est ce que nous montre Monénembo en procédant de la gradation et de l’énumération qui sont des figures d’amplification. Ces procédés dont l’un est mis en exergue aux lignes 6 et 7 « un territoire de gadoue, d’excréments et d’odeurs fétides ; un monde de détritus, le dépotoir de Djimméyabé », et l’autre aux lignes 8 et 9 « des morceaux de carton, de plastique, de bouteilles et de quincaillerie élimée », montrent la large extension de déchets visibles par Samba et qui suscite en lui âcreté et dégoût. Par ailleurs, l’utilisation du lexique relatif à la pourriture avec les expressions « fumée âcre » et « odeurs fétides » ligne 6, « eaux usées » ligne 10, « rogatons en putréfaction » ligne 11, et « sordides latrines » ligne 12, renchérit l’idée de pourriture qui atteint cette fois le sens olfactif.

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