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Les personnages romanesques

Dissertation : Les personnages romanesques. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Juin 2019  •  Dissertation  •  2 821 Mots (12 Pages)  •  700 Vues

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Depuis toujours, l’homme invente des histoires mettant en scène des personnages plus ou moins proches de nous qui nous permettent de comprendre notre société, et de diffuser des idées. En effet, selon Mauriac, « Les personnages romanesques forment une humanité qui n’est pas une humanité de chair et d’os, mais qui en est une image transposée et stylisée. » Un roman est donc une œuvre en prose, assez longue, retraçant le parcours d'un « héros ». Ces œuvres ouvrent alors une large palette d’univers et de personnages qui peuvent être très proches de la réalité de notre quotidien, mais aussi s’en éloigner dans le temps ou dans l’espace. Nous nous demanderons donc selon Mauriac, qu’est ce que l’humanité des personnages romanesques ? Avec des éléments empreints au réel, une réalité parallèle, et des personnages qui nous font réfléchir.

Le roman est une œuvre d’imagination d’une certaine longueur où l’auteur s’attache à créer des personnages, à faire revivre des aventures et à décrire des mœurs. Ainsi le roman est une représentation de la réalité que les auteurs vont imiter dans leurs œuvres.

Afin de rédiger un roman, les auteurs réalisent un réel travail de documentation, et d’observation du sujet de leurs œuvres. C’est ainsi que des auteurs tel que Flaubert dans son roman inachevé Bouvard et Pécuchet collectent une impressionnante documentation. Celui ci aurait travaillé sur mille cinq cents livres selon certaines sources. Son désir de savoir devient à la fois un ressort et un principe fondamental du récit tout en faisant l'objet d'une troublante mise en abyme. Ainsi, l'immense travail documentaire accompli par Flaubert, avec ses lectures, son goût de l'observation et sa quête obsessive du détail vont permettre d’exposer son savoir. Dans ce livre, avec des personnages communs, dans un lieu commun, Flaubert, de part ses recherches et ses connaissances, va imaginer une raillerie sur la vanité de ses contemporains. De ce fait, Bouvard et Pécuchet sont deux promeneurs du dimanche, marchant près du bassin du port de l’Arsenal à Paris. Ils se rencontrent par hasard sur un banc public. Ils découvrent qu’ils exercent le même métier de copiste, ont les mêmes centres d’intérêts, et désireraient tous deux vivre à la campagne. Ils s’achètent alors une ferme près de Caen et se lancent dans l’agriculture, leurs seules connaissances proviennent d’ouvrages et de quelques conseils pratiques récupérés au hasard. Leur incapacité à comprendre va n'engendrer que des désastres, et il en sera de même lorsqu’ils s’essaieront à divers autres domaines auxquels ils ne comprennent en vérité pas grand-chose. Ce livre comique paru à titre posthume en 1981 est alors une critique de la vanité des personnes vivant à son époque.

En plus de leurs recherches approfondies, les auteurs se basent sur leurs connaissances des Hommes. C’est ainsi que des auteurs tel que Balzac avec La comédie humaine se basent sur deux critères de recherche pour écrire leurs livres. En effet, le génie de Balzac est caractérisé d’une part par son observation pénétrante de la réalité, d’autre part par son imagination créatrice. Les héros de Balzac sont des hommes en chair et en os, qui mangent et qui boivent, et dont nous connaissons avec précision le physique, le costume, la profession et également les caractères. Une fois terminé le travail de documentation et d’observation, les personnages commencent à vivre dans le cerveau de Balzac. Celui-ci propose alors de réunir tous ses romans sous un seul titre, alors en 1842, il choisit La Comédie Humaine. Dans l’avant-propos, il exprime son idée de peindre les “Espèces sociales”. L’ensemble de ces romans est devenu un vaste tableau de la société française de 1789 à 1848. Elle comprend près de 100 volumes et plus de 5000 personnages. Il a alors réparti les œuvres qui composent La Comédie Humaine en 3 parties ; l’étude de mœurs, l’étude philosophique et l’étude analytique. La société n’étant à ses yeux qu’un immense théâtre où les hommes et les femmes jouent la comédie, il la retrace sans préférence pour le bien ou le mal, telle qu’il croit la voir. Il ne propose aucun but moral sur cette société où il ne voit que des instincts, des appétits et des forces. Considéré comme le plus grand romancier du XIXème siècle, il est le chef de file du réalisme, et est doté d’une prodigieuse faculté d’observation. Cet auteur comme beaucoup d’autres dépeint notre réalité.

Les auteurs nous peignent la réalité telle qu’elle est. En effet, en réaction contre l’idéalisation du personnage romantique, les auteurs réalistes cessent de raconter des histoires d’amour passionnées et commencent à décrire la réalité prosaïque du quotidien ; ils nous dressent une peinture de la réalité. Ainsi Stendhal dans son roman Le Rouge et le noir paru en 1830, décrit la tentative de s’insérer dans la société d’un jeune garçon appartenant à une basse classe sociale. Julien est très ambitieux et intelligent. Dans ce roman divisé en deux parties, on retrace le parcours de Julien Sorel en province, dans une petite ville nommée Verrières, puis à Besançon, et plus précisément son entrée chez les Rênal, ainsi que son histoire avec Louise de Rênal. Et par la suite son séjour dans un séminaire. La seconde partie porte sur la vie du héros à Paris comme secrétaire du marquis de La Mole, et la passion qu'il a avec sa fille, Mathilde. C’est une occasion pour l’écrivain d’exprimer un jugement sur la société de son temps. Le titre symboliserait la carrière politique, et la carrière religieuse entre lesquelles le protagoniste hésite pour atteindre son objectif. On peut dire que dans Le rouge et le noir, Stendhal annonce le réalisme, tout en restant lié à certains thèmes du romantisme tel que la recherche de l’amour et du bonheur. Il dresse alors un tableau très réaliste de la société de son époque, et va y évoquer tous les milieux, avec les paysans, les aristocrates, la bourgeoisie, la noblesse de province et l’aristocratie parisienne. Il a pour volonté de montrer et d’identifier le meilleur comme le pire de cette société. Ainsi selon Stendhal, le roman est comme « un miroir que l’on promène le long d’une grande route » il reflète alors la réalité telle qu’elle est.

Les auteurs usent donc de note réalité et de notre quotidien, et ainsi leurs personnages deviennent le reflet d’une époque, d’une société et sont le miroir du réel. Pourtant, une amplification de la réalité, et une stylisation des personnages dans un univers artificiel

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