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Personnage Romanesque

Compte Rendu : Personnage Romanesque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Mai 2013  •  718 Mots (3 Pages)  •  1 122 Vues

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Définition du personnage romanesque :Le « type » est un être fictif mais fidèle à une réalité humaine qu'il condense et transcende en conciliant le général et le particulier, qu'il rend ainsi signifiante.

Certains personnages dépassent même leurs caractéristiques singulières pour atteindre une portée universelle : ainsi Rastignac est devenu un nom commun pour désigner l'ambitieux par excellence.

I-Le personnage : un être vivant

Selon Victor Hugo dans William Shakespeare en 1864, le personnage est un instrument de connaissance d'une nature humaine qu'il permet d'analyser.

« Un type n'abrège pas, il condense. Il n'est pas un, il est tous. » "Les types sont des êtres. Ils respirent, ils palpitent, on entend leur pas sur le plancher, ils existent. »

« L'homme est une prémisse, le type conclut. »

Victor Hugo semble considérer que le personnage mène sa vie propre dans le roman, tel n'importe quel individu. Or c'est occulter semble-t-il l'origine du roman même qui repose sur l'illusion réaliste.

II- Le personnage : un être de papier

La linguistique, avec Philippe Hamon dans Poétique du récit en 1977, remet le héros romanesque à sa place. Il s'agit d'une « unité de significations », « un concept sémiologique » dont les informations sont données au fur et à mesure dans le récit, ce qui renforce l'illusion réaliste et qui fait de lui un simulacre d'être vivant.

III- Remise en cause de l'illusion réaliste

Nathalie Sarraute dans l'Ere du soupçon en 1956 écrivait : « Le personnage-type est un trompe l'œil. » Il est abouti, complet, exemplaire dans sa catégorie alors que l'individu réel est habité par une vie psychologique complexe, aux recoins de l'inconscient encore non explorés.

François Mauriac dans le Romancier et ses personnages en 1933 dénie au personnage la liberté qu'on lui prête, et sa soi-disant existence avant d'être couché sur la page blanche.

Selon Mauriac, le romancier ne crée pas « une humanité de chair et d'os », mais « une image transposée et stylisée ». Il ne peut faire concurrence à la vie. Le paradoxe vient du fait que le personnage est plus abouti que l'être réel, il vit mais surtout explique sa vie et ses sentiments, chose qui ne se fait pas dans la vie réelle.

Mais l'intérêt du personnage romanesque réside dans l'enseignement qu'il peut apporter au lecteur, car il lui permet de « voir plus clair dans son (au lecteur) propre cœur. » Le personnage offre au lecteur la possibilité de se comprendre.

IV- Rapports entre lecteur et personnage

Ce rapport très étroit entre le personnage romanesque et le lecteur était déjà envisagé par Proust qui considérait que l'illusion du vrai était créée par la lecture elle-même. En effet, selon l'écrivain nos sens ne peuvent nous donner accès aux sentiments d'autrui. On ne peut

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