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Les genres théâtraux

Fiche : Les genres théâtraux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2021  •  Fiche  •  2 164 Mots (9 Pages)  •  251 Vues

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Fiche technique – Lexique du Théâtre

  1. Les genres théâtraux :

  • Classicisme : mouvement littéraire et artistique spécifiquement français, qui se développe entre 1660 (environ) et 1715 (mort de Louis XIV), pendant le règne du roi Louis XIV, et qui se caractérise par un idéal esthétique d’équilibre, de naturel et d’harmonie.
  • Comédie : Héritée de l’antiquité, c’est l’un des deux grands genres théâtraux, avec la tragédie, aux XVII° et XVIII° siècles en France. La comédie vise à faire rire le spectateur en mettant en scène des personnages (bourgeois, valets, servantes…) et des situations ordinaires. Elle peut être écrite en vers ou en prose, comporter un à cinq actes et se décline en plusieurs sous-genres : comédie d’intrigue, comédie de caractère, comédie de mœurs, grande comédie, comédie-ballet…
  • Comédie-ballet : comédie dont chaque acte est suivi d’un intermède dansé et chanté, entretenant un rapport plus ou moins étroit avec l’intrigue de la pièce. Il s’agit d’un genre inventé par Molière et Jean-Baptiste Lully, et qui ne sera plus, à de très rares exceptions, exploité par la suite.
  • Commedia dell’arte : Genre de théâtre populaire, né au XVI° siècle et se développant en France dès le XVII° siècle. Il repose sur des types de personnages (notamment des valets : le fourbe, le peureux…) et de caractère (naïveté, ruse, ingéniosité), sur le déguisement et le masque, sur le comique de geste et l’improvisation, sur des jeux de scène visant le rire.
  • Drame : (grec drama : action) Le drame désigne en général le genre théâtral par opposition au lyrisme et à l’épopée. Un drame est aussi une pièce de théâtre qui n’est ni une comédie, ni une tragédie.
  • Drame bourgeois : Le terme est né au XVIII° siècle sur un principe élaboré par Diderot, Marivaux et Beaumarchais. Les personnages appartiennent à la classe moyenne (bourgeoisie), classe sociale en pleine expansion.  L’intrigue privilégie le naturel au détriment de la vraisemblance qui était la règle principale du classicisme.
  • Farce : Genre théâtral médiéval, pièce courte qui met en scène des personnages et des situations grotesques et stéréotypées.
  • Impromptu : Courte pièce écrite improvisée. Ce genre de pièce était très prisé dans les salons précieux du XVII° siècle.
  • Pastorale : Pièce mettant en scène des personnages de bergers et de bergères qui évoluent dans un espace bucolique.
  • Satire : Texte qui se moque de quelqu’un ou de quelque chose, le tournant en dérision ou/et le caricaturant dans le but de le critiquer, de le dénoncer. En ce sens l’objectif de la satire rejoint celui de la comédie (du moins telle qu’on la conçoit au XVII° siècle), divertir et faire rire pour faire réfléchir. Le registre polémique domine souvent la satire.
  • Tragédie : genre théâtral hérité de l’antiquité, qui met en scène des personnages hors du commun (rois, reines, héros mythologiques…) dont le destin trouve souvent une issue fatale.
  • Vaudeville : Comédie légère dans laquelle les comiques de situations (ce sont souvent des quiproquos) sont nombreux. L’intrigue repose souvent sur les rapports amoureux et sur le triangle amoureux mari-femme-amant (ou amante).
  1. Le vocabulaire technique :
  • Acte : Chacune des grandes divisions d'une pièce de théâtre. La tragédie classique comporte cinq actes.
  • Aparté : Correspond à la didascalie « à part » qui précède la réplique. Le personnage s'exprime à haute voix mais sans s'adresser à un interlocuteur précis sur scène. Ou il se parle à lui-même ou il parle au public. Les autres personnages sont supposés ne rien entendre, seuls les spectateurs sont dans la confidence.
  • Bastonnade (ou bâtonnade) : motif typique de la farce, qui consiste en une scène au cours de laquelle un personnage en frappe un autre, généralement à coups de bâton, comme dans le premier intermède du Malade imaginaire où Polichinelle est bâtonné par les archers, ou la fameuse scène des Fourberies de Scapin où Géronte enfermé dans un sac subi les coups du valet Scapin.
  • Bienséances : principes fondamentaux de l’esthétique classique, qui interdisent (en ce qui concerne le théâtre) la représentation sur scène d’actions pouvant choquer les spectateurs, ou contraire à la morale.
  • Burlesque : procédé consistant à traiter un sujet élevé et noble (sérieux) de manière légère et comique, en employant par exemple un vocabulaire familier et trivial.
  • Castigat ridendo mores : « Elle corrige les mœurs par le rire », devise employée par Molière pour définir la visée de la comédie qui permet selon lui, de guérir les spectateurs de leurs vices et de leurs défauts en les ridiculisant sur scène.
  • Catharsis : (grec katharos = pur) Mot employé dans la Poétique d’Aristote, qui désigne la « purgations des passions », c’est-à-dire la purification que produit chez le spectateur, le spectacle de la tragédie. En regardant le spectacle de la souffrance tragique le spectateur éprouve le plaisir de ressentir de la crainte et de la pitié, ce qui lui permet d’évacuer ses propres sentiments, de s’en libérer.
  • Comique :
  • Comique de caractère : Un défaut, une manie ou le comportement d’un personnage est exagéré pour le rendre ridicule aux yeux du spectateur (l’avarice d’Harpagon dans l’Avare, l’hypocondrie d’Argan dans le Malade imaginaire…). Le comique de caractère peut aussi s’appuyer sur le contraste, ou l’incompatibilité entre les caractères de deux personnages (la volonté de domination du maître se confronte à l’insolence du valet. Le vieil homme veut épouser une jeune fille…)  
  • Comique de geste (gestuel) : comique qui naît, sur scène, des mimiques, gesticulations, grimaces, poursuites, coups de bâton, chutes, acrobaties des comédiens incarnant les personnages. Le comique de geste est très utilisé dans la commedia dell’arte et dans la farce, notamment à travers les valets comme Arlequin, Scapin, Polichinelle…
  • Comique de mœurs : Comique suscité par les travers d’une classe sociale, d’un milieu, d’une profession, d’une époque. Par exemple dans les Précieuses ridicules Molière se moque du comportement de certaines précieuses (Au XVII° siècle les précieuses sont des femmes qui prétendent se livrer à des activités intellectuelles. La préciosité prend sa naissance dans l’amour courtois et prône la pureté du langage et des sentiments.)
  • Comique de mots : Comique produit par les paroles d'un personnage : choix des mots, du niveau de langue familier (mots vulgaires ou scatologique, champ lexical de l’ironie…), répétitions, calembours... Ces « jeux de mots » peuvent être volontaires ou non.
  • Comique de situation : Comique fondé sur une situation particulière des personnages, source de surprise ou de confusion : inversion des rôles, rebondissement, retournement de situation ou coup de théâtre, coïncidence, quiproquo, malentendu…). Effet amusant produit par la situation dans laquelle se trouve un personnage. (Exemple : le voleur volé.)
  • Coup de théâtre : Evénement inattendu qui permet de faire progresser l’intrigue, et souvent, de la dénouer.
  • Dénouement : fin de la pièce, moment où l’intrigue se « dénoue ». Le dénouement s’étale souvent sur les dernières scènes du dernier acte.
  • Didascalies : Indications scéniques de l’auteur de la pièce qui accompagnent les répliques. Elles donnent des précisions sur le ton employé par le personnage, les déplacements ou les gestes à effectuer, la disposition des accessoires, des précisions sur le décor… Le plus souvent elles sont imprimées en italiques et/ou mises entre parenthèses pour les distinguer des répliques prononcées par les comédiens.
  • Double énonciation : Situation d’énonciation particulière au théâtre, où les paroles prononcées par un personnage sont destinées aux autres personnages, mais également au public. Une même réplique peut ainsi avoir plusieurs significations en fonction de ce que sait le public et de ce que savent, ou ignorent les personnages à qui elle s’adresse. Par exemple dans les Fourberies de Scapin, le public sait que Scapin va jouer des tours à Géronte, ce que ne sait pas le personnage concerné, et qui constitue donc un effet comique.  
  • Dramatique : Du grec « drama » (action) cet adjectif est, en littérature un synonyme de « théâtral » : un « auteur dramatique » est un auteur de pièce de théâtre.
  • Exposition : Partie de la pièce de théâtre qui fait connaître tous les faits nécessaires à la compréhension du déroulement de l’intrigue. Elle peut se dérouler sur plusieurs scènes ou actes. Les personnages renseignent le spectateur sur leur identité ou leur condition sociale, la raison de leur présence en ce lieu, le passé immédiat de l'action ou des autres personnages, l'enjeu de la pièce, les suites possibles de l'intrigue.
  • Hors-scène : espace fictif, hors de la scène, où se déroule tout ce que l’auteur ne peut ou le veut pas, pour une raison quelconque, montrer sur scène. Le hors-scène est par exemple utilisé au XVII° siècle, pour respecter les règles de bienséances.
  • Intermède : petit divertissement musical, parfois composé de chants et de danses, s’intercalant entre les parties d’un spectacle, notamment entre les actes d’une pièce de théâtre.
  • Intrigue : Ensemble des événements représentés sur scène, et qui forment la trame d'une pièce de théâtre.
  • Jeu de scène : Geste, attitude ou mimique accompagnant une réplique. Le jeu de scène peut être indiqué par une didascalie, ou être créé par le comédien et/ou le metteur en scène.
  • Mise en abyme (ou théâtre dans le théâtre) : Expression empruntée par André Gide au blason, genre poétique à la mode à la fin du Moyen âge et à la Renaissance qui consiste à décrire un détail (d’une personne) et qui transmet à travers ce détail, les qualités de l’ensemble (de la personne). Au théâtre la mise en abyme est un procédé consistant, pour les personnages d’une pièce, à jouer ou à regarder jouer une pièce ou une scène de théâtre à l’intérieur même de la pièce. Par exemple dans l’Illusion comique de Corneille les personnages des premiers actes deviennent des comédiens qui jouent la tragédie contenue dans le cinquième acte.
  • Mise en scène : Art de donner vie au texte théâtral par le travail sur la diction et le jeu des comédiens, le réglage de leurs gestes et de leurs déplacements, la scénographie, les lumières… D’abord assurée par l’auteur de la pièce, ou un comédien, la mise en scène s’est professionnalisée à la fin du XIX° siècle et constitue désormais un domaine artistique à part entière.
  • Monologue : Réplique prononcée par un personnage seul en scène. Le monologue était souvent l'occasion pour les comédiens principaux d’une pièce de montrer l’étendue de leur talent.
  • Nœud de l’intrigue : Péripétie ou suite de péripéties qui amènent l'action à son point culminant.
  • Parabase : Partie d’une comédie grecque dans laquelle le poète, par la bouche du Coryphée (chef de cœur), haranguait les spectateurs.
  • Prologue : (« pro » = avant ; « logos » = langage) Dans le théâtre grec antique, texte dit par un acteur avant l’entrée en scène du chœur, et qui expose le sujet de la pièce. Par extension le terme désigne la partie d’une œuvre théâtrale qui précède le début proprement dit de la pièce, et lui sert d’introduction.
  • Progression dramatique : Enchaînement des actions d'une pièce de théâtre.
  • Quiproquo : Procédé théâtral comique reposant sur le malentendu entre deux personnages (ou plus), qui dialoguent sans s’apercevoir qu’ils ne parlent pas de la même chose.
  • Règles des trois unités : Ensemble des règles propres au théâtre classique français, qui découlent de la volonté d’entretenir l’illusion théâtrale (principe de vraisemblance). Les pièces classiques doivent donc respecter l’unité de temps (la pièce doit se dérouler dans une journée maximum), l’unité de lieu (toute la pièce doit se situer en un seul lieu), et l’unité d’action (la pièce doit avoir une seule intrigue principale, toutes les intrigues secondaires, s’il y en a, doivent être liées à l’intrigue principale). Ces règles sont résumées en deux vers par Nicolas Boileau dans son Art poétique (1674) : « Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ».
  • Réplique : Au théâtre chaque prise de parole d’un personnage constitue une réplique. Une longue réplique est appelée « tirade ». Un échange de répliques brèves s’appelle une « stichomythie ».
  • Scène : Division à l'intérieur d'un acte. Le changement de scène dans le théâtre classique correspond à l'entrée ou à la sortie d'un personnage qui est clairement annoncée.
  • Scénographie : Domaine de la mise en scène, qui concerne l’aménagement de l’espace scénique et les décors.
  • Stichomythie : Echange de plusieurs répliques courtes qui traduit une tension, un conflit entre deux personnages.
  • Théâtre dans le théâtre (ou mise en abyme) : Voir « mise en abyme ».
  • Tirade : Réplique relativement longue. Le personnage s'adresse à un autre personnage qui ne l'interrompt pas.
  • Vraisemblance : Principe fondamental de l’esthétique classique, il implique dans le cas d’une pièce de théâtre, que l’intrigue doit être crédible, mais également que l’écriture dramaturgique doit tendre à maintenir l’illusion théâtrale, c’est-à-dire à faire en sorte que les spectateurs « croient » le temps de la représentation, à ce qu’ils voient sur scène. De ce principe découle la « règle des trois unités » qui consiste à concentrer l’action pour une plus grande efficacité dramatique.

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