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Lecture linéaire : les Colchiques

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Par   •  11 Avril 2021  •  Cours  •  583 Mots (3 Pages)  •  2 056 Vues

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Lecture linéaire

                          Les colchiques


Mouvement 1 : Amour empoisonné

                On relève le champ lexical du poison qui vient marquer cette image de femme toxique et dangereuse : « vénéneux » (v.1), « s’empoisonnent » (v.3), « colchique » (v.4), « s’empoisonne » (v.7). (on retrouve une répétition du verbe pronominal s’empoisonner v.3 et 7).

                On peut également remarquer le champ lexical des couleurs qui pourrait être lié à celui du poison : métaphore qui compare la couleur du colchique à celle du « lilas » ou à celle de «cerne » (v.4), utilisation de l’adjectif qualificatif de couleur « violâtres » (v.6). On peut aussi parler du colchique en lui-même qui est violet. Ces couleurs sombres généralement liés à un objet/être (ou à l’anatomie appelée cerne qui est généralement violette) de couleur violette peuvent faire penser au poison/mal dans l’imaginaire collectif.

                Je remarque une opposition paradoxale dans le v.1 entre ces adjectifs : « vénéneux » et « joli ». Comparaison au v.6 « Violâtres
comme leur cerne et comme cet automne ». Répétition du mot « cerne » (v.4 et 6). Les cernes qui sont abordées à plusieurs fois dans le texte peuvent faire penser qu’à cause du caractère toxique de la femme qu’il aime, Apollinaire n’arrive plus à trouver le sommeil et que sa vie s’empoisonne (se dégrade donc) à cause de ce manque de sommeil. « Le pré est vénéneux mais joli en automne » peut lui aussi faire à cette femme qui est à la fois toxique et belle.




Mouvement 2 : Naïveté

                On relève le champ lexical de l’enfance mais aussi celui de la famille qui vient appuyer cette image nostalgique mais aussi une image d’innocence : « enfants » (v.8), « mères » (v.10), « filles » (v.11). (répétition du nom féminin au pluriel « filles » à deux reprises au v.11). Ces deux champs lexicaux font ressurgir au poète les souvenirs d’autrefois et provoquent une certaine nostalgie de l’ancienne époque sans problèmes.

                On peut également remarquer le champ lexical du sonore : « harmonica » (v.8), « vent » (v.12).

                Tout le v.10 crée une image de l’insouciance et de la naïveté de l’enfance puisque dans ce dernier « Ils » (donc les enfants du v.8) cueillent des colchiques qui sont une fleur vénéneuse sans s’en soucier, ce vers (10) peut aussi dégager un pressentiment de danger.

                 Au v.12 il y a répétition du verbe « battre » (à la troisième personne du pluriel de l’indicatif présent) qui dévoile une violence intérieure chez le poète. L’adjectif « dément » qui est associé au vent au v.12 (personnification) peut nous faire penser que le poète est tombé dans la folie à cause de sa souffrance amoureuse.



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