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Lecture linéaire du poème "elle était déchaussée" de Victor Hugo

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Par   •  28 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 015 Mots (5 Pages)  •  269 Vues

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Explication linéaire du poème « elle était déchaussée » des Contemplations V.H

Introduction

« Elle était déchaussée » est un poème extrait des contemplations qui est un recueil publié en 1856 et écrit par Victor Hugo.  Il est divisé en deux parties : la première « Autrefois » et la deuxième « Aujourd’hui » séparés par le décès de Léopoldine, la fille de l’auteur. Ce poème est inscrit dans le livre 1er à la première partie.

Le mouvement du romantisme est une remise en cause du classicisme car là où les auteurs du classicisme prônaient la raison, les auteurs du romantisme, tel Victor Hugo, veulent exprimer leurs émotions.

L’enjeu est d’étudier en quoi cette rencontre amoureuse est-elle une expérience sensuelle très forte chez le poète ?

I/ Un coup de foudre réciproque (les deux premiers quatrains)  

  1. Le coup de foudre chez le poète

Le premier quatrain nous donne une image éblouissante de la femme. En effet, la fille est désignée par l’esthétique du blason (=court poème célébrant une partie du corps féminin), cela signifie qu’il met en évidence une partie du corps : ici ses cheveux et ses pieds
On a d’abord un parallélisme de structure dans le premier vers : « 
elle était déchaussée, elle était décoiffée ». Le préfixe « -dé » identique pour les verbes « déchaussée » et « décoiffée » suggère la nudité et celle-ci évoque la sensualité.

Les « joncs penchants » se réfèrent à la rivière et dévoilent qu’elle est nue.

L’émotion du poète devient très grande à cause de deux raisons :

  • Le hasard :

« Moi qui passais par-là » : la scène est spontanée, ses émotions se laissent aller et le coup de foudre intervient dans cette rencontre surprenante.

 « Je crus » : le passé simple se réfère à l’action soudaine. Le verbe croire montre qu’il n’est pas certain de ce qu’il voit car cette rencontre est inattendue et comme s’il s’agissait d’un mirage.

  • Le désir irrépressible :

La jeune fille est associée à une fée, ce qui est une métaphore hyperbolique qui témoigne de son admiration, sa contemplation.

L’interrogation « veux-tu t’en venir dans les champs ? » à l’effet mystique, amplifie l’audace de sa proposition avec le verbe « venir » qui marque une demande de rapprochement. Les champs symbolisent l’aventure et la liberté.

Le poète suit son intuition avec impulsivité.

  1. Le coup de foudre de la jeune-fille

Le deuxième quatrain témoigne cette fois-ci du coup de foudre de la jeune-fille. L’expression du désir se fait par le regard : « me regarda », « ce regard » mais nous voyons ce regard à travers les yeux de Victor Hugo. Il est qualifié de « suprême », signifiant « divin », qui s’agit d’un terme hyperbolique d’autant plus qu’il est question de la perception du poète.

Le présent de vérité aux verbes « reste » et « triomphons » avec le pronom « nous » affirme que le but de l’auteur est d’atteindre l’universalité.

L’anaphore « veux-tu » répétée aux vers 4, 7 et 8 montre l’insistance du poète.

Le passage de la 2e personne du singulier au vers 4 à la 1ère personne du pluriel au vers 8 rend la proposition de plus en plus explicite.

Le décor est plus suggestif et plus précis également « sous les arbres profonds ». Nous passons des champs qui sont plus vastes et étendus aux arbres qui sont plus intimes. De plus l’adjectif « profond » enlève le côté superficiel de la rencontre et accentue l’intimité.

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