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Lecture analytique musset, souvenir

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Par   •  18 Juin 2015  •  Commentaire de texte  •  791 Mots (4 Pages)  •  16 897 Vues

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Musset, Souvenir, Poésies nouvelles

(romantisme), XIXe siècle

Intro :  La publication des Méditations de Lamartine en 1820 marque le début de la révolution romantique. Les poètes placent alors l’expression du Moi au cœur de leur œuvre et ainsi donnent un nouvel élan au lyrisme amoureux. Alfred de Musset s’inscrit pleinement dans ce nouveau mouvement littéraire en  particulier dans son recueil Poésies nouvelles publié en 1850. Dans le poème « Souvenir » le poète revient dans la forêt de Fontainebleau qui fut le témoin de ses amours avec George Sand.

I- Un poème élégiaque :

  L'expression de la nostalgie du poète qui se penche avec regrets sur le passé heureux est sensible dès le titre du poème : souvenir. Le poète reprend ici la strophe élégiaque caractéristique du Lac de Lamartine. Le quatrain marqué par l'alternance régulière d'alexandrins et d'hexasyllabes semble un mouvement qui se lève puis qui se brise. La situation éclaire particulièrement la 4ème strophe, le poète s'adresse à ses amis à qui il confie ses émotions. Ces derniers l'ont accompagnés jusque dans la forêt de Fontainebleau, lieu de ses premiers amours : « Laissez les couler ces larmes ».

 

  Le poème emprunte donc la forme d'un monologue ou d'un discours adressé à ses amis à qui il confie ses émotions. De nombreux déictiques (qui sert à montrer) renvoient à la situation de communication tout comme les déterminants démonstratifs nomment les objets qui sont sous ses yeux : « ces coteaux, ces bruyères », « ces sentiers », « ces sapins », « cette gorge » mais aussi l'expression : « Les voilà ».

 

  Le poète dévoile dans ce discours un mélange de sentiments complexes : la douleur de l'amour perdu est évidement bien présente et sensible au travers de la métaphore traditionnelle : « un cœur encor blessé ». Des exclamations de la strophe 4 ponctués de l'interjection « ah ». La douleur se manifeste physiquement par des larmes mais elle n'est pas sans ambiguïté : « elles me sont bien chères, Ces larmes ». Le poète n'éprouve pas que de la tristesse en revenant sur les lieux de son amour perdu, cette tristesse se teinte même d'une certaine joie. Il se complaît dans cette douleur.

La prière adressé à ces amis : « Ne les essuyez pas » montre sa volonté de protéger l'instant présent comme le montre la répétition de « Laissez » aux vers 13 et 15. Cet instant présent lui permet de faite revivre le passé et donc de le retrouver au-delà même de la douleur bien réelle. Le passé renaît à la seule vue de lieux familiers : « Toute ma jeunesse chante au bruit de mes pas ». Cette vertu magique de la promenade est illustrée par l'éloge : « comme un essaim d'oiseaux ».

II- Le pèlerinage sentimental :

  Le poète évoque en quelques termes la forêt qu'il retrouve. Le champs lexical contribue à donner un sentiment d'immensité et de diversité grâce à l'emploi du pluriel des termes choisis : « coteaux », « bruyères », « sable », « sapins », « buissons ». Le mot « gorge » est une allusion directe à la gorge de Franchart dont le pittoresque est mis en valeur par une périphrase. Le poème s'enracine donc dans un vécu personnel. Quelques termes mélioratifs sont à relever, ils contribuent à l'idéalisation d'ensemble de ce paysage : « lieu charmant », « beau désert ». Le poète voie cette forêt profonde comme une amie et l'apostrophe : « Ne m'attendiez-vous pas ? ». L'enjambement entre ces deux vers créé une continuité rythmique et le passage à l'hexasyllabe met en valeur cette tendre requête.

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