Lecture analythique

« De l’amitié » de Montaigne

Introduction :

« De l’amitié » de Montaigne a été écrit en 1580. Montaigne fait partie des auteurs humanistes du siècle de la Renaissance. Il se tourne vers les textes anciens, essaie de réveiller l'esprit critique de chacun. Il désire écrire sur toutes sortes de sujets, parle également de sa propre vie, de ses expériences. Il s’agit donc d’un Essai. Les Essais forment un ensemble de cent sept chapitres de taille variable, répartis en trois livres. Montaigne écrit cet ouvrage afin de mieux se connaître, en mettant son jugement à l'épreuve sur toutes sortes de sujets. Il distingue l'amitié entre deux hommes adultes des autres types de relations que l'on appelle "amitiés". Pour Montaigne : seule l'amitié entre deux hommes égaux mérite la palme. Montaigne leur oppose la fusion des âmes, qu'il a connu avec l'écrivain La Boétie. Il raconte ainsi leur rencontre exceptionnelle et suggère avec émotion que cette amitié soit exemplaire.

Pour répondre à votre problématique je suivrais le plan suivant :

I. Une analyse de soi, une expérience vécue

II. L’originalité de cette amitié

La lecture :

Développement :

I. Une analyse de soi, une expérience vécue

1) Présence de la première personne du singulier et du pluriel

• « je parle » « je sens »  « nous nous cherchions » « nous nous embrassions » « je dis » « notre » → Cela montre qu’il raconte sa rencontre avec La Boétie.

2) Implication de l’auteur

•Lexique de l’affectivité : « en notre affection » « nous nous embrassions » → Ils se sont rapprochés par leur métier et sont très proches l’un de l’autre.

•Termes valorisants qui font l’éloge de cette amitié.

3) Les images et procédés qui expriment une fusion

•Dissolution de soi, on ne retrouve plus sa personnalité : « ne retrouvent plus la couture qui les a jointes » « se plonger et se perdre dans la sienne » « se plonger et se perdre en la mienne » « Parce que c’était lui parce que c’était moi » « Nous nous trouvâmes si pris si connu, si liés entre nous » → Cela montre une amitié parfaite, une amitié fusionnelle, l’égalité entre eux. L’amitié parait une évidence entre deux personnes d’une même classe sociale. Cela montre également un coup de foudre, une attirance très rapide, il y’a une communion d’âmes.

•Champ lexical du liquide : « mélange » « plonger »… → Cela montre qu’ils sont unis, liés.

II. L’originalité de cette amitié

1) Une nécessité

• Un aspect inexplicable : « Je crois par quelque ordonnance du ciel » → Cela montre que cette amitié est indispensable.

2) Une amitié différente des autres

• Critique des amitiés communes : « des amitiés molles et régulières » → C’est une expression péjorative. Molle signifie qui n’est pas stimulante, qu’on ne s’investit pas, qu’on se voit par habitude donc on peut s’amener à s’ennuyer c’est une amitié ennuyeuse. « Ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés » C’est également une expression péjorative, caractère faible et banal des amitiés communes.

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