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Le dénouement, La Fortune des Rougon, analyse

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Par   •  18 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  1 452 Mots (6 Pages)  •  3 085 Vues

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Le dénouement : « A ce moment, il sentit sur sa tempe… » jusqu’à la fin

Introduction

I – L’exécution de Silvère

  1. Le destin tragique de Silvère

L’exécution de Silvère est racontée dans le 1er § de ce passage.

Silvère est un personnage attachant (histoire d’amour avec Miette). Silvère est appelé par la mort dont il a été proche avant.

Mort dramatisée par Zola -> il met la mort en relief notamment avec l’allitération en [s] = sifflement de la balle qui va l’abattre.

Jusqu’ici la mort de Silvère était annoncée mais jamais racontée (inquiétude du lecteur), c’est la première fois qu’on la raconte.

Côté tragique et pathétique. Dernier corps à corps entre Miette et Silvère, liaison entre amour et mort, avec lexique du corps : « lèvres », « pieds », « corps ». Jeunesse et innocence du personnage du personnage : « l’enfant ».

Dimension pathétique accentuée par la focalisation interne et l’emploi du passé simple : « en reconnaissant », « éprouva », « regarda », « crut apercevoir » : les dernières impressions sont réelles.

  1. Une mort violente et injuste

La mort de Silvère est un moment assez violent. Champ lexical de la violence : « retomba sur les blocs », « éclata », « tira ». Rapidité marquée par le passé simple qui contraste avec l’imparfait duratif et descriptif. Cela montre la rapidité et la violence de la mort de Silvère.

Moment rendu plus terrible par le rire de juste, la mort et cerné par les rires de Justin puis du salon jaune. C’est le dernier moyen pour Justin (cousin de Miette qui la persécute) de torturer Miette, manière posthume de la martyriser. Zola veut souligner la cruauté extrême de cette histoire.

L’adverbe « furieusement » rappelle les furies de la mythologie = les Erinyes (Alecto, Mégère, Tisiphone) -> 3 divinités implacables, haineuses, vengeresses et persécutrice, qui punissent. Cette mort est injuste car il n’y a aucune raison de punir Silvère.

Borgne -> monstre mythologique (cyclope) qui cherche à se venger de celui qui a crevé son œil. Comme le gendarme qui se venge de Silvère qui a crevé son œil.

Rengade -> anagramme de grenade

La tête de Silvère éclate « comme une grenade mûre » = bombe et fruit

Rappel des fruits du début : « poiriers »

La grenade = fruit dont l’intérieur est rouge comme le sang quand la tête de Silvère explose comme une grenade

Jeu de mot sur le fruit, syllepse de sens

Cependant, souffrance de Silvère avec beaucoup de retenue. Côté violent mais la mort est mise en scène par Zola avec beaucoup de retenue.

II – Le triomphe des Rougon

  1. Le triomphe des méchants

Le triomphe des Rougon a lieu dans le 2e § de ce passage.

Lors du dénouement, les Rougon font fortune. C’est le triomphe du mal, des méchants, marqué par l’allitération en [s] et rire de triomphe. L’amour complétement désintéressé triomphe.

Les Rougon dans le salon jaune mangent et vivent sur les morts. Pierre Rougon dort sur la mort, soulier plein de sang sous son lit -> crime refoulé.

Tout le roman prend racine dessus -> « mare de sang », « saignait dans l’ombre comme une blessure ouverte », « talon ensanglanté ».

Le salon jaune crée toute sa réussite sur le sang. Les Rougon ont les mains pleines de sang mais ils s’en débarrassent. Fortune bâtie sur les cadavres.

Jeu avec les couleurs :

  • Rouge : la fortune des Rougon bâtie sur le sang et les cadavres. Rougon -> rouge (onomastique)
  • Jaune : or -> richesse, rêve de Félicité. Rire jaune de tous les jaloux, hypocrisie
  • Lien l’or et le sang : Félicité (chap 6) : Elle voyait en rêve une pluie de sang dont les goutte se changent en pièces d’or -> cela annonce la fin du roman, leur fortune. Adélaïde disait (prédiction) : « Le prix du sang : j’ai entendu l’or… Ah les assassins, ce sont des loups », prophétie d’Adélaïde comme celle d’une pythie en trance dans la mythologie grecque

Ensuite, le sens de Félicité prend toute son ampleur, elle a réussi ce qu’elle voulait (onomastique).

  1. La critique des Rougon

Le festin du salon jaune est caractérisé par l’animalisation des personnages (métaphores animales) : « mordaient », « dents féroces », « fauves maigres », « la curée ardente ». Toutes leurs envies corporelles et physiques, sont liées à l’instinct animal. Bêtes affamées : « la curée » -> ils sont en chasse de réussite sociale peu importe le prix à payer. Ils ont les dents longues -> ambition démesurée. « Féroce » -> sauvage.

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