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Le Jeu de l'hamour et du hasard Lecture linéaire III,6

Commentaire de texte : Le Jeu de l'hamour et du hasard Lecture linéaire III,6. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 735 Mots (7 Pages)  •  577 Vues

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SÉQUENCE Nº3

 OBJET D’ÉTUDE : Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle.

PARCOURS ASSOCIÉ : « La comédie du valet ».

SUPPORT : Groupement de textes

PROBLEMATIQUE : En quoi le personnage archétypal du valet de théâtre est-il un ressort dramatique qui permet de critiquer la société ?

Lecture linéaire nº3 

Support : Support : Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, acte III, scène 6 extrait, 1730.

Introduction : Marivaux, est un dramaturge et écrivain français né en 1688 et mort en 1763. Dans ses comédies, Marivaux explore la naissance de l’amour et son développement, mais analyse aussi le rapport entre les différentes conditions sociales et leur évolution dans ce début du XVIIIe siècle. Marivaux a également volontiers recours dans son théâtre au ressort comique du travestissement de ses personnages. Ainsi, dans Le Jeu de l’amour et du hasard, le dramaturge exploite pleinement ce jeu de masques en faisant endosser aux maîtres les habits des valets et aux valets ceux des maîtres, créant ainsi de nombreux quiproquos. Dans la scène 6 de l’acte III, Arlequin, le valet de Dorante, a courtisé Lisette, la femme de chambre de Silvia ; Chacun croit que l’autre est de condition supérieure. Au moment de révéler leur véritable identité à l’autre, ils craignent que leur statut de valet soit un obstacle à l’amour.

Problématique : Nous montrerons dans cet extrait que les personnages de valet sont les véritables ressorts du comique dans la comédie de Marivaux.

Mouvement du texte :

L.1 à l.9 Inquiétude de Lisette et d’Arlequin et préparation de l’aveu.

L.10 à l.19 Manœuvres dilatoires et aveu d’Arlequin.

L.20 à la fin : La réaction de Lisette et la fin du quiproquo.

Développement :

  1. Inquiétude de Lisette et d’Arlequin et préparation de l’aveu.

 Ainsi au moment de cette scène d’aveu délicate, Lisette et Arlequin sont en proie à l’inquiétude.

A. Cette dernière est marquée tout d’abord par l’usage des apartés.

Qu’il s’agisse de celui de Lisette : « […] Lisette, à part. -Tant d’abaissement n’est pas naturel ! », qui manifeste son incompréhension de l’attitude et du discours d’Arlequin qui sont en contradiction avec ce qu’elle croit être sa condition sociale.

Ou de celui d’Arlequin : « Arlequin, à part. -Préparons un peu cette affaire-là… » qui montre son souci d’avancer avec prudence et précaution sur le chemin de l’aveu.

B. L’inquiétude s’exprime aussi des deux côtés par une cascade d’interrogations.

Celles formulées par Lisette trahissent son impatience et son malaise devant le changement d’attitude d’Arlequin et sa volonté de sortir rapidement de son inquiétude : « D’où vient me dites-vous cela ? » ; « Mais encore ? […] Est-ce que vous n’êtes pas ? … » ; « En un mot, qui êtes-vous ? »

Dans les répliques d’Arlequin, les questions manifestent l’inquiétude de ce dernier à propos de la force des sentiments de celle qu’il croit être dans une position sociale supérieure à la sienne. Ainsi, en imitant le langage précieux ce qui produit un effet burlesque, il personnifie les sentiments de Lisette : « Madame, votre amour est-il d’une constitution bien robuste ? Soutiendra-t-il bien la fatigue que je vais lui donner ? Un mauvais gîte lui fait-il peur ? »

C. Enfin, l’inquiétude des deux personnages s’exprime d’un côté par un ton pressant et injonctif :

« Lisette. -Sachons de quoi il s’agit. » ; « Ah ! tirez-moi d’inquiétude. ». Et de l’autre côté par des manœuvre dilatoires de la part d’Arlequin qui, dans sa volonté de préparer l’aveu, ne répond pas directement aux questions et injonctions de Lisette.

Il y répond par des expressions populaires comiques : « Eh ! voilà où gît le lièvre. » ; « Aïe ! aïe ! vous m’ôtez ma couverture. »

Ou par d’autres questions allusives : « Madame, votre amour est-il d’une constitution bien robuste ? Soutiendra-t-il bien la fatigue que je vais lui donner ? Un mauvais gîte lui fait-il peur ? ».

Conclusion/transition : Ainsi, dans la première partie de cet extrait, les personnages expriment une inquiétude comique devant l’aveu d’Arlequin qui se prépare.

  1. Manœuvres dilatoires et aveu d’Arlequin.

A. La partie précédente s’achève sur une question directe de Lisette, qui attend une réponse directe : « En un mot, qui êtes-vous ? » Pourtant Arlequin ne se résout pas à donner cette information aussi brutalement, comme le montre l’usage de l’aposiopèse : « Je suis… ». Il va passer par une comparaison comique et imagée pour mettre Lisette sur la voie : « N’avez-vous jamais vu de fausse monnaie ? savez-vous ce que c’est qu’un louis d’or faux ? Eh bien, je ressemble assez à cela. »

B. Mais Lisette répond avec impatience et son ton injonctif montre qu’elle n’a pas envie de jouer aux devinettes : « Achevez donc. » Puis elle lui pose une question encore plus précise et directe : « Quel est votre nom ? » Pourtant, nouvelle manœuvre dilatoire d’Arlequin qui pour gagner du temps répète la question : « Mon nom ! ». L’aparté révèle aux spectateurs de façon comique les raisons de son embarras : « (À part.) Lui dirai-je que je m’appelle Arlequin ? Non ; cela rime trop avec coquin. » C’est l’occasion d’un comique de langage

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