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L’apologue est-il un moyen privilégié pour véhiculer une pensée ?

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Par   •  9 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 033 Mots (5 Pages)  •  1 109 Vues

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L’apologue est-il un moyen privilégié pour véhiculer une pensée ? Vous répondrez à cette question dans un développement structuré. Votre travail prendra appui sur les Fables de la Fontaine, sur les textes et documents étudiés en classe dans le cadre du parcours associé à cette œuvre et sur votre culture personnelle.

      L’apologue, court récit visant à illustrer une leçon morale, est utilisé par de nombreux auteurs dans le but de convaincre leurs lecteurs de part une forme littéraire plaisante et efficace. La Fontaine use de cet apologue pour faire passer des morales en divertissant le lecteur pour le captiver et faire passer un message grâce à une morale. Cet apologue paraît une façon privilégiée aux auteurs pour véhiculer une pensée en plaisant et en instruisant. On peut effectivement se demander si il n’est pas une des formes d’argumentation les plus courtes et claires, le rendant efficace. Il risque tout de même d’être mal compris du fait d’une morale  dissimulée dans le récit. En plus, ce genre possède aussi d’autres défauts quand on regarde les autres genres argumentatifs comme le roman ou l’essai. Nous verrons donc premièrement les atouts majeurs de ce genre littéraire, qui le rendent efficace, puis nous montrerons secondement que l’apologue risque d’être mal compris du fait de sa morale dissimulée. Troisièmement,  nous comparerons l’apologue aux autres genres argumentatifs existants dans le but de déterminer si celui-ci est un moyen privilégié pour véhiculer une pensée.

      Possédant de multiples qualités, l’apologue se présente comme une forme d’argumentation efficace. Court, clair, plaisant et faisant passer une morale, souvent couplé à une touche d’humour, l’apologue est prisé par certains auteurs classiques. Pour être efficace et faire passer une idée, il a besoin que son récit soit entraînant, divertissant. Dans Les fables de la Fontaine par exemple, l’humour est un point central de l’œuvre. C’est notamment visible dans exemple humour+ ctrlc ctrlv

La Fontaine est inspiré pour ses récits satiriques de la cour,  comme le montre la fable Les Obsèques de la lionne, exposant le succès reçu quand l’on ment devant les rois. Dans cette fable, les animaux malades représentent les « jugements de cour » injustes condamnation à mort. Ce récit satirique dénonce les défauts des hommes et leur condition.

Mais ce n’est pas que grâce à son caractère humoristique que l’apologue fonctionne. Car en effet, l’humour est très commun dans ce registre mais pas omniprésent et forcément nécessaire. Il fonctionne aussi grâce à la transparence de son récit, souvent très simple pour toucher un large public. Pour simplifier la compréhension, il contient peu de personnages et la péripétie plutôt prévisible.

Drôle, simple et concret, d’un côté, capable d’enseigner des valeurs universelles de l’autre, de capteur tous les âges, l’apologue possède les éléments essentiels d’un bon genre argumentatif. Un bémol à noter est que les liaisons entre la morale du récit et de celui-ci peuvent être floues, et, par conséquent peuvent rendre l’œuvre difficile à comprendre.

. On voit ainsi que l’apologue peut enseigner une véritable sagesse, et proposer non seulement des conseils mais des maximes de conduite accessibles à tous. Les valeurs proposées par La Fontaine sont ainsi d’ordre épicurien, comme dans le Héron et la Fille par exemple, qui nous invitent à jouir des biens de ce monde au moment où ils se présentent, avant qu’ils ne nous fassent défaut.

      Dans l’apologue, le lecteur à devant lui un récit nécessitant une interprétation. La morale n’en est pas nécessairement explicite, elle peut être diffuse dans le récit, ou être séparée de ce dernier, demandant alors au lecteur de chercher le lien de l’une à l’autre. Ainsi, le texte de Baudelaire, le Joujou du pauvre, paru dans le spleen de Paris, ne présente pas de morale explicite. C’est au lecteur de conclure que malgré les « barreaux » qui séparent l’enfant riche et l’enfant pauvre, tous deux parviennent à une forme d’égalité dans le jeu, l’enfant riche se montrant fasciné par le jouet de l’enfant pauvre, un rat vivant. Il peut arriver que la morale paraisse en décalage avec le récit, comme Marmontel croit l’observer parfois chez La Fontaine : La Fontaine s'est plus négligé que lui [La Motte] sur le choix de la moralité. il semble quelquefois la chercher après avoir composé sa fable, soit qu'il affecte cette incertitude pour cacher jusqu'au bout le dessein qu'il avait d'instruire ; soit qu'en effet il se soit livré d'abord à l'attrait d'un tableau favorable à peindre, bien sûr que d'un sujet moral, il est facile de tirer une réflexion morale. Cependant sa conclusion n'est pas toujours également heureuse ; le plus souvent profonde, lumineuse, intéressante, et amenée par un chemin de fleurs, mais quelquefois aussi commune, fausse ou mal déduite.

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