LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

« La littérature permet de lutter contre l’oppression et de construire un monde meilleur »

Synthèse : « La littérature permet de lutter contre l’oppression et de construire un monde meilleur ». Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2019  •  Synthèse  •  1 237 Mots (5 Pages)  •  1 073 Vues

Page 1 sur 5

DM « La littérature permet de lutter contre l’oppression et de construire un monde meilleur »

Cher lecteur,

Vous m’avez adressé la semaine dernière une lettre qui m’a particulièrement marqué. Vous y indiquiez que la littérature en général était inutile dans notre monde actuel qui va à toute allure. Vous y développiez certains arguments qui montraient que le temps de la littérature était derrière nous : nous sommes effectivement dans l’ère de l’immédiateté et vous ne voyiez en quoi la littérature nous permet de nous évader de ce monde parfois absurde. Vous précisiez que pour vous évader vous utilisez la télévision, des reportages spécifiques sur des chaînes Internet, les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram …

En un mot, pour vous, la littérature est démodée.  

Je vais à travers cet article essayer de vous convaincre que la littérature permet de lutter contre l’oppression et de construire un monde meilleur.

Par exemple, dans le chapitre XIX de Candide, Voltaire fait se rencontrer un esclave de couleur noire et son héros. Voici ce que lui dit l’esclave « … Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois dans l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe … ». Candide réputé pour son optimisme est stupéfait de ses conditions de travail inhumaines : il emploie d’ailleurs une très belle formule concernant l’optimisme « … c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal ». A un autre endroit de ce chapitre, l’esclave nommé Cacambo indique que les animaux sont beaucoup mieux traités que les esclaves.

Ce roman, et en particulier ce chapitre, a pour objectif de faire constater avec intensité l’inhumanité de l’esclavage et de dénoncer cette pratique contraire à la dignité de l’être humain.

Le lecteur est ému également à cause de l’horreur brute qui se dégage des premières lignes de description du « nègre », de sa situation « un nègre étendu par terre … » comme condamné à végéter à même le sol et de sa relation de soumission maître – esclave « j’attends mon maître… ».  Ensuite, le nom du maître Vanderdendur qui pourrait être la traduction de « vendeur-dent-dure » met en exergue l’autorité a priori brutale de celui-ci.

Pour réussir à persuader le lecteur, Voltaire ne veut pas seulement démontrer mais il veut également émouvoir et c’est pour pourquoi il a recours à ce style direct et aux choix de la première personne.

Il est possible aussi que Voltaire s’exprime à travers les propos de l’esclave où on voit apparaître une certaine sensibilité et un côté rationnel à la fin du chapitre.

Voltaire, à travers les propos de Cacambo, analyse et excuse fort bien la décision des parents de l’esclave. Ils sont victimes de leur misère, de leur confiance dans les prêtres et de l’excessive considération pour les hommes blancs.

En conclusion, Voltaire dénonce à travers ce chapitre l’hypocrisie du discours religieux sur l’égalité « Nous sommes tous enfants d’Adam… ». Il dénonce également de manière très virulente la responsabilité des prêtres dans l’origine et le maintien de l’esclavage.

De la même manière, mais avec un autre style, au chapitre XV de l’Esprit des Lois, Montesquieu dénonce l'esclavage avec une argumentation comprenant neuf points successifs. La démonstration faite par l’auteur reprend les arguments que pourraient énoncer les esclavagistes mais en soulignant à chaque fois leur caractère inadmissible et absurde. L'ironie joue un rôle essentiel dans ces propositions qui s’appuient toutes sur une condition exprimée dans la première phrase « si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu rendre les nègres esclaves … ».
Chaque paragraphe est consacré à un aspect particulier du problème de l'esclavage dont les arguments suivants : politique internationale (peuples d’Europe, Amérique), argument économique, argument esthétique et génétique (noir, nez écrasé), argument théologique (Dieu, âme), argument politique associé à la politique des princes européens signalant leur peu d'intérêt pour le problème de l'esclavage et le statut des Noirs esclaves …

...

Télécharger au format  txt (8 Kb)   pdf (67.5 Kb)   docx (10.2 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com