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La figure du médecin dans la littérature

Dissertation : La figure du médecin dans la littérature. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 457 Mots (6 Pages)  •  1 066 Vues

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Marie-Daniella Rosa

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Récit de la maladie

La figure du médecin

La figure du médecin est bien souvent articulée autours de deux extrêmes en littérature : le médecin prétentieux : celui qui abuse de son pouvoir ou le médecin héros qui accompagne ses patients. Mais est ce que le médecin se limite t-il uniquement à ces deux extrémités ? Nous allons voir dans ce devoir dans quelles mesures cette notion est elle exacte. Dans un premier temps nous aborderons le médecin comme un accompagnateur dans la vie de son patient dans ces trois extraits, par la suite nous verrons s’il semble être un homme de pouvoir, celui à qui l’on confie son corps dans un geste de dépendance et de soumission. Et en dernier lieu en quoi le médecin bouleverse la vie de ses patients, dans  le cas présents les auteurs.

Le médecin est une personne exerçant la médecine et étant habile à le faire. Il est considéré comme celui qui est capable de conserver ou à rendre la santé. Cette notion de pouvoir guérir et sauver des gens constituerait quelques similitudes avec le héros, car le médecin par ses compétences scientifiques et médicales est amené comme le héros à sauver des vies. Dans le passage Le neveu de Wittgenstein de Thomas Bernhard, on peut remarquer plusieurs caractéristiques similaires du Professeur Salzer à celui du héros classique. En effet, Bernhard ne cesse de parler de sa grande notoriété  et l’appelle même « le célèbre professeur Salzer », « ce fameux professeur Salzer » et ira même par dire que les patients se faisaient opérer, parce qu’ils « misaient sur sa célébrité. » On peut parfaitement percevoir l’admiration du romancier pour le professeur : « la sommité médicale exerçait sur (lui) une forte fascination » comme l’on peut ressentir pour un personnage héroïque. De plus, le romancier continue à faire le portrait élogieux de ce professeur, car en effet,  être un «as de la chirurgie des poumons » lui attribut le titre de champion des champions en ce qui concerne la chirurgie du poumon. L’as est généralement un champion d’exception dans son domaine,  même le meilleur en son genre. De la même manière, le héros se doit d’être irréprochable, et doit exceller lorsqu’il sauve des vies.  

En outre, l’aspect physique semble associer la figure du médecin à l’allure de héros : ce dernier étant généralement charmant et brave. D’ailleurs, dans le passage de La femme qui tremble, Hustvedt ne manque pas de faire la mention de l’aspect physique du Dr C, en disant qu’elle a « un visage bienveillant et intelligent ». De plus, la romancière ajoute qu’elle « est à l’écoute avec patience lui raconter l’histoire de (ses) tremblements. » Cette délicatesse et sa « réputation de traiter ses patients avec humanité » démontre ses bonnes capacités et donne un aspect du médecin sensible : une héroïne par sa médecine et de son humanisme.  En outre de l’aspect héroïque que peut avoir la figure du médecin, cette approche lui confère un statut presque divin car il est considéré comme celui qui «fait des miracles » comme on peut le percevoir dans le passage Le neveu de Wittgenstein. En effet tout ce qui relève du miracle est associé à un pouvoir surnaturel, divinatoire, et au delà des communs des mortels. Le fait que le médecin est apte à faire des miracles lui attribut une certaine suprématie en dehors de sa célébrité. De plus, dans le passage de Guibert A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie nous pouvons retrouver cela car le romancier nous parle de son amie en «extase »  disait que « le docteur Lerisson était un saint, sacrifiant toute sa vie professionnelle, et même sa pauvre épouse ».

De la même manière, l’aspect physique : « cet homme très grand  et très élégant », le charme et cette «allure qui inspirait terriblement le respect », le médecin peut se dévoiler comme un médecin séducteur et charmeur. Dans le passage de  Guibert, Un ami qui ne m’a pas sauvé la vie nous pouvons remarquer ce trait de caractère. L’auteur nous dévoile que ses amies « Marine et Eugénie étaient folles du docteur Lerisson ». Cela suggère que le médecin peut se présenter comme  un personnage de séduction, voire malgré lui. Ce trait de caractère peut altérer l’avis des patients.

Néanmoins, derrière la profession de médecin, il peut se cacher quelques particularités auxquelles il ne présente pas comme un héros. Siri Hustvedt utilise le terme d’ « analyste fantôme » pour parler de son ancien analyste renvoie à une apparence vaine et déshumanise le médecin. De plus, le médecin adopte souvent un comportement très détaché de ses patients. Il exécute presque machinalement et on ressent souvent aucune émotion ni attachement à son métier. Dans le passage de Bernhard, nous pouvons percevoir ce trait de caractère car il dit a un moment donné que le professeur  Salzer « filait droit dans la salle d’opération, sans un regard à droite ou à gauche ». De plus l’oxymore « monstrueuse fascination » suggère qu’en dépit de la célébrité,  de son expertise et qu’il inspire le respect,  cependant le manque d’attachement avec ses patients provoque une certaine crainte du romancier. Le professionnalisme sans ce coté humain du médecin n’est point suffisant pour rassurer le malade.

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