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La Vie de Marianne

Commentaire de texte : La Vie de Marianne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 053 Mots (5 Pages)  •  1 118 Vues

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Lecture analytique n°1 [Le roman : OE1 – Sq1 : La Vie de Marianne, Marivaux]

Intro : Si Marivaux reste célèbre pour son théâtre qui a su renouveler le genre de la comédie au 18e siècle en accordant au langage un raffinement dans l’expression du sentiment amoureux désormais appelé le « Marivaudage », il s’affirme aussi comme un romancier talentueux ayant crée deux figures romanesques fortes et intéressantes : Le paysan parvenu et la jeune orpheline Marianne héroïne du roman La Vie de Marianne. Ce roman d’apprentissage publié de 1731 à 1741 se présente sous la forme d’un récit à la 1e personne dans lequel Marianne revient sur son existence mouvementée et sur les évènements qui l’ont conduite à devenir la femme qu’elle est. Ainsi, ce passage se déroule au moment où l’héroïne vient de s’enfuir  de Mr de Climar chez qui elle était hébergée après que le charmant Valville l’a surprise dans une situation équivoque et désemparée à l’idée que ce jeune homme dont elle s’est éprise puisse croire à une relation amoureuse entre elle et son protecteur. Elle est alors à la recherche du religieux qui l’avait secouru lors de son arrivée dans la capitale et ce qui carctérise dès lors ce passage,  c’est bien l’expression des sentiments ressentis alors par la jeune fille que la Marianne âgée revit tout en se mettant à distance d’elle-même ce qui donne au récit une force particulière. C’est pourquoi je vais tout d’abord montrer comment le “moi” de l’héroïne est mis en confrontation avec la ville qui l’entoure puis j’insisterai  sur la pensée en mouvement qui exprime toute l’angoisse de M.

I -  La confrontation du moi et du monde

Tout au long de ce passage, M exprime son désarroi dans une ville pleine de monde et dans laquelle elle se sent isolée et perdue.

  • - Pour elle, Paris = ville “prodigieuse”, adjectif à prendre au sens de “surnaturelle” voire “monstrueuse”. Cet espace est montré comme un lieu qui ne lui est pas familier et qui l’impressionne. Première phrase insiste sur l’importance de la population, toujours en mouvement “plus je voyais”. “La foule des hommes”, “tant de maisons”, “tout cela” // “tout ce que je vois” = thème du nombre→ ville imposante en agitation perpétuelle.

- Rythme des phrases rendent compte du vertige qui s’empare de M face à cet inconnu et cette immensité. Syntaxe réduite à la simple énumération (7-9) et à l’effet de juxtaposition qui traduit le désordre de l’attention du personnage, errant dans Paris. Cette incapacité à fixer son regard et son esprit montre l’égarement de cette femme.

- La conscience de M sert de fil conducteur du texte car toute la description est ramenée à elle →  1e phrase : collération entre le moi et le monde  avec le // “plus je voyais…plus j’y trouvais”.

  • - Ce spectacle de la foule et de ses agitations contribue à replier M sur elle-même et à nourrir son monologue intérieur : l.10-15 + formule catégorique “rien de tout”

-  Le personnage ne s’intègre pas au monde, il éprouve une certaine solitude + impuissance : “je ne sais où aller… que je lui manque”, par son rythme ternaire à valeur d’insistance souligne le pathétique de cette situation.

- Exagération des propos, M remarque ce côté excessif et relativise sa condition (16-18).

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