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L'huître et les plaideurs, Les Fables, IX, 9, 1671, Jean de la Fontaine

Commentaire de texte : L'huître et les plaideurs, Les Fables, IX, 9, 1671, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  671 Mots (3 Pages)  •  1 722 Vues

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Bac Français

Jean de la Fontaine, L’Huître et les Plaideurs, Les Fables, IX, 9, 1671

         Jean de la Fontaine publie son recueil de Fables en 1678 dont L’Huître et les Plaideurs dans le livre IX. Cette fable a toutefois été composée en 1671 soit deux ans après la version de Boileau également appelée L’huître et les Plaideurs. Cette œuvre appartient au mouvement littéraire du classicisme. Comment La Fontaine à travers sa fable arrive à dénoncer avec ironie les abus de son temps ? Dans un premier temps nous verrons que c’est une fable plaisante et fidèle au genre puis dans un second temps que cette fable est une critique véhémente du pouvoir absolu.

I - Une fable plaisante et fidèle au genre

        A - Un apologue au service de la dénonciation

Mise en scène d’un dialogue, voix du fabuliste qui orchestre

Seules actions des personnages liées à la parole sont « dit » et « reprit »

Personnages rattachés à cette parole grâce au G.N « Les Plaideurs »

        B - Une forme poétique au service de l’argumentation

Mots à la rime « juge » et « gruge »

Alternance alexandrins/octosyllabes qui donne une musicalité, qui plaît et renforce la place de La Fontaine (alexandrin=moments didactiques)

        C - La morale : une ligne de conduite bien critique

Impératifs « mettez » et « comptez »

Parallélisme de construct° des vers 22/23 = registre didactique

Système d’opposition Perrin/Les Plaideurs = 2 derniers vers sur les notions de richesse (actif)/pauvreté (passif)

II - Une critique véhémente du pouvoir absolu

        A - Perrin Dandin rompt le rythme

V. 16 rupture à l’hémistiche (césure)

Vers équilibré qui accentue l’opposition symétrique entre Perrin/Pèlerin

Ponctuation qui a une valeur argumentative et logique qui provoque une accélération du rythme = la prise de pouvoir rapide de P. Dandin.

        

B - La mise en scène de Perrin Dandin au profit de la dénonciation

Contraste avec les 2 autres personnages car il a un nom et un prénom, ainsi il préfigure un rôle majeur, il se différencie et se distingue

Champ lexical du pouvoir : « gravement », « ton de président », « la cour », ainsi P. Dandin a un statut de représentant, au-delà de lui, qui est vu ironiquement par La Fontaine

Impératifs « tenez » + 4 actions en 2 vers = contraste avec le pèlerin, ainsi il se prend le pouvoir absolu de juge de la situation qui est différent des 2 pèlerins qui sont rattachés à la parole et à la passivité

Il perd son nom de famille « Messieurs » montrant une infantilisation

        C - La charge ironique de la fable au service de la dénonciation

Présence du fabuliste par la modalisation de la fable : « bel incident », « nos », « Perrin » qui sert à renforcer la critique par le sourire du lecteur = moquerie

Décalage entre tout le dialogue et l’objet convoité « l’huître » montrant une ironie qui cherche la connivence avec le lecteur

Décalage entre cette « dispute » et le statut des personnages = pèlerins avec des valeurs de partage (ridicule de la situation)

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