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L'enfance, Gérard de Nerval

Commentaire de texte : L'enfance, Gérard de Nerval. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 258 Mots (6 Pages)  •  9 095 Vues

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Le texte qu’il m’est proposé d’étudier est un poème issu de l’œuvre de Gérard de Nerval de son vrai nom Gérard Labrunie .  Poète du 19ème siècle, élevé par son grand-oncle, il a vécu difficilement l’absence de sa mère. Il va  souffrir de troubles mentaux qui vont très vite empirer et le conduire au suicide. Son œuvre est traversée par la nostalgie, il fait appel à la mémoire pour mêler habillement son passé individuel et celui de l’humanité. La thématique du poème figure dans son titre : « l’enfance » décrite  comme un « âge d’or » où le mal est inconnu, comme un paradis perdu, une heureuse inconscience où l’on ne sent pas « les épines » de la vie.

Notre problématique consistera à montrer comment  De Nerval,  dans un poème lyrique à partir d’une analyse d’un  présent décevant, génère un important sentiment de nostalgie pour mieux célébrer l’enfance.

Dans un premier temps nous nous intéresserons au lyrisme du poème utilisé par  De Nerval pour mieux célébrer l’enfance, ensuite nous envisagerons comment de Nerval nous livre un poème empreint de nostalgie et enfin nous analyserons par quels procédés l’auteur nous propose une généralisation de ses idées.

Notre première partie concerne donc le lyrisme du poème mis  au service d’une célébration de l’enfance. Dès le début du poème, l’auteur  ouvre son cœur et nous livre ses sentiments. On constate ainsi la prédominence de la première personne du singulier « je » renforcé par l’utilisation des pronoms possesssifs que sont « me, mon, mes ». L’auteur nous renvoie à son intimité. Ainsi, il utilise de nombreux adjectifs et verbes de sensation dont le poids est renforcé par l’utilisation d’un imparfait duratif (sentais v12, croyais v15…). Cependant, les phrases sont plutôt constatatives. On ne peut parler d’exaltation mais plutôt d’un constat amer.

Le champ lexical relatif au bonheur de l’enfance est très présent. V1 et 3 on peut relever  le terme « doux », v 2 celui de « gai » v9 « tendre » et v14 « pur ». L’allitération en « s » du v2 renforce cette idéalisation de l’enfance. V 13, De Nerval fait référence à l’amour maternel  en se rmémorant ses « carresse enfantines ». Dans une première périphrase, il nous parle au v 8 de l’enfance comme  une période d’ «âge d’or », en référence à la mythologie Grèque, les hommes de l'âge d’or  vivaient au temps où régnait Cronos ; à l'écart et à l'abri des peines et des misères, toujours jeunes, ne connaissant ni la maladie, ni la vieillesse. Ils passaient leur temps à festoyer, loin de tous les maux.  Dans une deuxième périphrase méliorative  ,v 19, il nous parle d’ «un heureux temps » à propos de l’enfance et d’une certaine insouciance liée à cet âge au v 4 avec « sans songer au lendemain ».

Ainsi, il nous livre une image stéréotypée de l’enfance  qui comporte une grande part de vérité afin que le lecteur puisse plus facilement partager ce point de vue comme nous le verrons dans notre 3ème partie.

Au-delà de cette éloge de l’enfance, Gérard De Nerval génère un fort sentiment de nostalgie dans son poème. Dès le premier vers, l’emphase « qu’ils étaient doux »… marque cette idée de nostalgie que l’on retrouve aussi à travers l’évocation du temps qui passe. V3, lorsqu’il ecrit « je coulai » il dresse une métaphore avec l’eau d’une rivière qui passe sous un pont. (Cet écoulement du temps n’est pas propre à De Nerval puisqu’on le retrouve aussi chez Lamartine). En utilisant le passé simple, il nous rappelle que le temps passe vite et que « nous sommes loin de l’ heureux temps » évoqué au v19. Ici la rupture avec l’enfance est bien marquée.

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