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Fiche bac de Français "le pouvoir des Fables"

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Par   •  26 Janvier 2021  •  Discours  •  1 481 Mots (6 Pages)  •  1 438 Vues

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Fiche de révision bac de français « Le pouvoir des Fables »

Introduction :

- Présentation de l’auteur : Fils d’un maître des Eaux et Forêts, Jean de LA FONTAINE (1621-1695) récupère cette charge mais fait carrière comme poète, en évoluant dans le cercle du surintendant Fouquet. La disgrâce de ce dernier est vécue comme une injustice. Le poète lui reste fidèle, ce qui lui vaut la rancune du pouvoir. Il réussit néanmoins à se rendre célèbre par ses Contes et ses Fables dans les salons parisiens.

- Présentation de l’œuvre : Le fabuliste est un moraliste qui cherche à corriger les défauts des hommes et certains travers de la société de son temps. Il s’inspire d’auteurs de l’Antiquité tels que le Grec Ésope, le Latin Phèdre et le conteur indien Pilpay.

- Présentation de la fable :  elle s’inspire de « L’Orateur Démade » du fabuliste grec Ésope. « Le Pouvoir des fables » est dédié à Monsieur de Barillon, ambassadeur de France auprès du roi d’Angleterre Charles II.  Monsieur de Barillon doit convaincre le roi d’Angleterre Charles II de ne pas se joindre à la triple alliance (l’Espagne, l’Autriche et la Hollande) contre la France, dans la guerre de Hollande. L’extrait étudié ici est la deuxième partie de la fable (à partir de « Dans Athène autrefois »). Dans la première moitié de « Le Pouvoir des fables », qui n’est pas étudiée ici, La Fontaine s’adresse directement à l’ambassadeur et évoque les relations entre le roi de France et le roi d’Angleterre

- Lecture.

- Projet de lecture : Nous allons montrer que La Fontaine fait un éloge des fables en s’appuyant sur une construction originale de sa fable.

I – Le titre :

« Le Pouvoir des fables » énonce clairement l’objectif du fabuliste. Il s’agit de montrer l’efficacité du genre de la fable, par rapport au discours rhétorique, à l’éloquence traditionnelle, même si on trouve aussi une leçon politique, dans la première partie, qui n’est pas étudiée ici.

II – Un discours rhétorique sans succès (vers 1 à 14) : Première mise en abyme.

- « Dans Athène autrefois, peuple vain et léger, » (vers 1) : début du récit enchâssé : fable dans la fable = Première mise en abyme

- « Athène » (vers 1), « Un Orateur » (vers 2), « une république » (vers 4) : cette fable s’inscrit dans un cadre clairement antique, l’orateur auquel il est fait allusion étant Démosthène.

- « Courut » (vers 3), « parla » (vers 5) : verbes au passé simple, caractéristiques du récit, qui font entrer le lecteur directement dans l’action.

- « voyant sa patrie en danger » (vers 2) : cause noble : l’orateur se bat pour sa patrie.

la mise en garde de Démosthène au peuple athénien est un moyen de mettre en garde l’ambassadeur contre une guerre entre la France et l’Angleterre.

la prise de parole est universelle et cet orateur pourrait tout aussi bien être l’ambassadeur de France en Angleterre, Monsieur de Barillon ou bien La Fontaine lui-même.

- Champ lexical du discours : « Orateur » (vers 2), « parla » (vers 5), « écoutait » (vers 6), « fit parler » (vers 9), « tonna » (vers 9), « dit » (vers 9)  importance de la parole dans ce récit mais la multiplication de ces verbes traduit aussi les multiples efforts de l’orateur confronté au désintérêt du peuple.

- Ce discours est violent avec une certaine force de conviction : « Courut à la tribune » (vers 3), « art tyrannique » (vers 3), « forcer les cœurs » (vers 4)

« tonna » (vers 9) : de nombreuses expressions ont d’ailleurs une connotation péjorative, avec le champ lexical de la contrainte.Mise en opposition des termes « tyrannique » (vers 3) et « république » (vers 4) en fin de vers pour montrer que l’orateur ne s’inscrit pas dans la démocratie athénienne et a donc un discours en décalage par rapport à ce qu’attend le peuple.  Ainsi La Fontaine dévalorise l’orateur, et par ce biais fait une satire de la rhétorique classique.

gradation qui trahit l’empressement de l’orateur et l’urgence de la situation. « Il fit parler les morts » est une prosopopée : c’est une figure de rhétorique qui fait parler les êtres inanimés comme les morts.

- Mais, ce discours n’a pas l’effet escompté. Désintérêt de la foule renforcé par les pronoms indéfinis « On », « personne », « Tous ».

le peuple entend tellement d’orateurs qu’il  ne fait donc plus attention à leurs discours.

- Vers 5 à 9 : il s’agit d’un discours narrativisé : les paroles sont résumées mais pas reproduites. Elles informent ici de l’essentiel du propos mais l’auteur ne s’appesantit pas sur ce discours rhétorique qui ne fonctionne pas sur la foule. Ce discours narrativisé n’a pas la vivacité d’un discours direct ; il traduit ici au contraire une certaine monotonie

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