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Faut-il donner un statut juridique aux animaux ?

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Par   •  22 Septembre 2022  •  Discours  •  586 Mots (3 Pages)  •  260 Vues

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Depuis 2015, en France, dans le Code Civil, l’animal est rangé dans la catégorie des biens, avec désormais la mention « être vivant doué de sensibilité ». Son statut juridique actuel n’a donc rien à voir avec celui de l’Homme vu qu’il est toujours considéré comme fondamentalement différent voir même inférieur. Pour améliorer ce fait, faut-il donner aux animaux un statut juridique ?

Pour commencer, les animaux devraient recevoir un statut juridique car ils ressentent des émotions et tissent des liens affectifs avec leur entourage. Sur ce aspect ci, un animal est l’égal n’importe quel être humain et il peut alors être considéré comme une personne à part entière. Leurs intérêts peuvent être pris en compte au niveau sociétal. Pareillement à toute personne, il peut prétendre à des droits sociétaux.

Ensuite, donner aux animaux un statut juridique leur permettrait d’être considérés comme l’égal de l’homme. Ce qui voudrait dire qu’on ne pourrait plus leur faire de tort. De ce point découle alors des "droits" comme par exemple , au moment de l’abattage d’un animal, il y aurait une obligation de l’étourdissement avant de procéder à l’exécution sous peine de sanction. De plus cette accréditation renforcerait la lutte pour le bien-être animal. La maltraitance causée à l’animal serait alors, elle aussi sanctionnée.

Cependant quant est il de l’élevage ? Car si on prend en compte les nouvelles normes qu’engendreraient l’accréditation, l’élevage serait considéré comme un génocide puisque c’est élever pour tuer. Il faudrait donc faire la différence entre l’élevage qui a un but alimentaire ou scientifique où la mise à mort serait justifiée et acceptée car faisant partie dès l’origine de l’action (le fait d’élever pour nourrir ou fournir du matériel biologique) et l’élevage qui a par exemple comme but, la conservation d’une espèce. Ici, l’action d’élevage a pour but la conservation ou la réintroduction d’un espèce.. et dès lors comment justifier l’abattage du dernier rhinocéros (même si il représente une tonne de viande) ou comment justifier la chasse aux pygargues réintroduits (même si ils représentent un superbe trophée).

Autre réflexion, comment l’animal pourrait exercer son droit sans passer par son maître ? Car l’animal ne peut faire respecter son droit tout seul. Pour exercer son acquis, il est obligé de passer par un droit collectif ou sociétal, c’est à dire que c’est la société qui doit défendre les droits et le bien-être des animaux vu que "ils" ne peuvent pas le faire d’eux mêmes. Mais est ce réaliste de penser que tout le monde respectera les animaux ?

Mais encore, pourquoi se battre à reconnaître un droit et le bien-être aux animaux alors que des êtres humains n’ont pas cette même attention. Parmi eux, il y en qui n’ont ni droit à un logement décent (alors que la niche du toutou coûte une fortune) ni droit à la nourriture (alors que la boite de whiskas est aussi chère qu’une tranche de jambon) ni droit à une hygiène corporelle ou médicale (alors que la mode pour les toutous coûtent un bras ou que la vente d’os à la réglisse est censée apporter une hygiène buccale aux chiens) . Ou encore d’autres qui « travaillent » sans avoir ni respect, ni retraite. Avant de penser aux animaux, ne faut il pas d’abord s’occuper de nos semblables qui vivent dans la précarité ?

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