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FRA 1000 L'encodage fait-il vraiment signe?

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Par   •  4 Mars 2018  •  Dissertation  •  3 818 Mots (16 Pages)  •  518 Vues

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« L’encodage fait-il vraiment signe? »

L’une des caractéristiques en littérature est la relation particulière entre l’émetteur et le récepteur lors d’une communication littéraire. Cet échange est à la fois émis par l’auteur, le narrateur et les personnages d’une œuvre cherchant ainsi à se diriger au lecteur. Ce processus de communication alors amorcé établi un rapport unique entre le récepteur et l’œuvre ou le message . Cela dit, Naomi Schor rappelle l’importance du lecteur en soutenant que les textes littéraires se définissent non seulement par la parole et l’écriture, soit l’encodage d’une œuvre, mais aussi par la lecture ou le décodage de signaux. En ce sens, si des signes sont transmis au lecteur lors de la lecture d’une œuvre, comment l’encodage est-il producteur de signaux? Enfin, le texte littéraire fait-il vraiment signe?

Il nous faut comprendre en quoi se caractérisent ces « signes » ou ces pistes. D’abord, on pourrait étudier la création littéraire du texte par la reprise d’un héritage passé, et ce, en plus d’examiner le genre littéraire de l’œuvre puisque l’inspiration et l’objectif de l’œuvre y seront sans doute révélés par des indices. Ensuite, on peut analyser la présence de thèmes contraires ou de concepts récurrents par rapport à l’espace social décrit, car cela nous donnera de l’information sur les réalités conditionnant la société donnée. Enfin, nous pouvons orienter l’étude vers les idées élaborant de la littérature, puisqu’ainsi nous percevrons les signaux d’une vision littéraire adoptée.

1ère partie- Les signes portant sur le processus de création littéraire

1.1) Les signes d’une œuvre dépendante à un héritage littéraire passé

a) Inspiration et réutilisation des thèmes de Pétrarque : « Louise, on la souvent dit, dispose sans retenue de tout le répertoire poétique de son temps, et en particulier puise dans le réservoir des métaphores et des lieux communs pétrarquisants. Flèches, poison, plaies; antithèses violentes […]» (Préface de Françoise Charpentier, Œuvres poétiques de Louise Labé, p. 27-28)

b) Les fables d’Ésope comme modèle parfait d’enseignement : « Vous êtes en un âge ou l’amusement et les jeux sont permis aux Princes; mais en même temps vous devez donner quelques-unes de vos pensées à de réflexions sérieuses. Tout cela se rencontre aux Fables que nous devons à Ésope. » (Dédicace à Monseigneur le Dauphin, Les Fables, p. 21)

c) L’intégration du personnage d’Arlequin appartenant à la tradition italienne de la Commedia dell’arte : « Arlequin : Mon nom! À part. Lui dirai-je que je m’appelle Arlequin? Non; cela rime trop avec coquin. » (Le Jeu de l’amour et du hasard, Acte III, scène 6, p. 123)

1.2) Les signes d’un genre littéraire choisi

a) Le sous-genre narratif du roman de Balzac se caractérisant de long récit méticuleux et détaillé : « Ce projet gigantesque, qui mobilise plus d’une centaine de personnages réellement actifs […] devait aboutir à un projet « monstre » une série de trois roman à la fois séparés par leurs compositions et leurs publications successives […] (Préface de Jacques Noiray, Illusions perdues, p. 8)

b) Le genre lyrique avec Louise Labé, par la poésie ou l’utilisation de vers « Tristes soupirs et larmes coutumières / À engendrer de moi maintes rivières » (Œuvres poétiques, Sonnet III, p. 111) et de formes poétiques combinées dans le recueil; les sonnets et les élégies.

c) Le genre dramatique par Marivaux, par l’échange des personnages avec le dialogue. De plus, l’œuvre est destinée à être représentée devant un public comme le démontre les indications d’apartés; à part. Enfin, le sous genre choisi est la comédie. Le coté joyeux et divertissant de l’œuvre est mis en valeur dans le texte même : « Mario : Ah! ah! Cela sera plaisant. » (Le jeu de l’amour et du hasard, p.44), « Mario : C’est une aventure qui ne saurait manquer de nous divertir […] » (Le jeu de l’amour et du hasard, p.46) « Silvia : […] cela est-il sérieux, me joue-t-on, se moque-t-on de moi? » (Le jeu de l’amour et du hasard, p.95)

Ainsi par la reprise de tendances ou d’autres écrivains, on voit bien que les œuvres littéraires se constituent de sources du passé. C’est à partir de ces signes d’influence que nous identifions non seulement le processus technique de création littéraire employé par l’auteur, mais aussi la provenance de ses propres inspirations. Ajoutons ici que le choix d’un genre littéraire nous indique d’ailleurs une certaine intention de l’auteur par rapport à l’objectif de son œuvre. Le genre lyrique élaborera de sentiments, le genre dramatique sera normalement écrit pour être représenté devant un public, etc.… Pourtant, les œuvres littéraires ne sont pas uniquement créées d’un genre littéraire ou d’éléments du passé, elles se basent aussi sur des concepts ou des idées faisant signe ou évoquant une réalité sociale spécifique.

2eme partie. Le décodage d’une société ou du cadre social

2.1) Société comme cadre social de l’individu

a) La présence de conditions sociales : « Dorante : Parbleu, cela est plaisant, ce que tu as juré pour homme, je l’ai juré pour femme moi, j’ai fait serment de n’aimer sérieusement qu’une fille de condition. […] Silvia à part. : Il le mériterait. Haut. Mais ce n’est pas là de quoi il est question; trêve de badinage, c’est un homme de condition qui m’est prédit pour époux, et je n’en rabattrai rien. » (Le Jeu de l’amour et du hasard, Acte I, scène 6, p. 54) S’il existe ici une différence de classe sociale entre les maitres et les valets (nobles/domestiques), on remarque d’autant plus que les gens d’une même classe cherchent à s’assembler entre eux.

b) La loi du plus fort : « La raison du plus fort est toujours la meilleure […] un agneau se désaltérait […] Un loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage? Dit cet animal plein de rage; Tu seras châtié de ta témérité. –Sire, répond l’agneau que votre majesté ne se mettre pas en colère ; Mais plutôt qu’elle considère Que je me vas désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d’Elle, Et que par conséquent en aucune façon je ne puis troubler sa boisson […] –Si ce n’est pas toi c’est ton frère. –Je n’en ai point. –C’est donc

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