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Explication du poème : « Palmes !... » de Saint John Perse (Alexis Saint-Léger Léger 1887-1975)

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Par   •  1 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  1 350 Mots (6 Pages)  •  2 275 Vues

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Explication du poème : « Palmes !... » de Saint John Perse (Alexis Saint-Léger Léger 1887-1975)

Voyageur infatigable, Saint John Perse n’oubliera jamais les années passées sur sa terre natale, la Guadeloupe. Ce sont les souvenirs de cette enfance tropicale et paradisiaque passée sur les plantations familiales qui nourrissent ses premiers recueils poétiques : les Images à Crusoë (1909) et Eloges (1911)

C’est le regard de l’enfant que retrouve l’auteur dans cette première section, « Pour fêter une enfance », un regard naïf et admiratif sur cette nature au goût de paradis perdu…

I Le regard d’un enfant

A. Un regard naïf (ou La peinture d’un monde primitif)

a) Une poésie des éléments : Sont en effet convoqués ici les quatre éléments premiers : l’eau, l’air, la terre et le feu. L’eau n’apparaît qu’avec l’épisode du bain (cf : « l’eau-de-feuilles-vertes »), le feu avec le motif du soleil (un soleil suffisamment présent toutefois pour nimber l’ensemble du texte d’une luminosité toute particulière : songeons au jeu du soleil sur la peau des jeunes filles, celles-ci sont en effet « luisantes » mais aussi à « la lumière…féconde en de plus purs exploits » qui « inaugurait le blanc royaume »), l’air avec « le ciel » mais aussi avec la présence des « palmes » que l’on imagine se balançant sous les alizés. La terre quant à elle apparaît au vers 11, elle est mise en valeur par un enjambement et renvoie au monde végétal, c’est-à-dire aux « arbres » et aux « racines ». Il faut d’ailleurs laisser toute sa polysémie à ce dernier terme car il est évident que St John Perse songe ici à ses racines familiales.

b) Des couleurs vives : > Le vert contamine l’ensemble du décor : les feuilles, le soleil…Il est mis en valeur par l’emploi des points virgules.

Il s’agit du vert symbole de renouveau, de vie, de vigueur.

> Le blanc qualifiant le « royaume » et les expressions « tournantes clartés » et « la lumière… féconde » semblent symboliser la pureté.

> On songe encore à la couleur brune des racines, de la terre et peut-être aussi des « grands filles luisantes ».

Ce jeu de contraste frappe violemment et participe de la vigueur générale du tableau.

c) Des êtres singuliers :

> caractérisés par des comparatifs à valeur méliorative : « plus grave », « plus lents » ou encore par des adjectifs connotés positivement : « grandes » et « luisantes » pour qualifier les jeunes « filles » et « chaudes » pour qualifier les jambes.

> Les hommes semblent se confondre avec le règne animal («alors de se nourrir comme nous de racines de grandes bêtes taciturnes s’ennoblissaient »), se fondre dans ce décor luxuriant. D’ailleurs aucun visage ne se détache…

B. Un regard admiratif

a) Le règne des grandeurs

L’adjectif « grand » est repris trois fois tout comme l’adjectif « haute » : l’un et l’autre qualifiant tantôt des êtres humains tantôt des végétaux. L’idée d’élévation est aussi traduite par les adjectifs : « profond », « longues » par les termes « voûtes » et « nefs » renvoyant tous les deux au lexique du bâtiment d’une église. Cette grandeur semble d’ailleurs être aussi morale : n’est-il pas question « d’une haute condition ».

Rappelons que nous suivons le regard de l’enfant, le monde est donc perçu en contre-plongée ce qui a pour effet d’étirer le décor…

b) Un monde de la profusion

> Le grand nombre de pluriel

> L’adjectif « féconde » en fin de vers.

c) Le registre de l’éloge.

Les points d’exclamation traduisent l’admiration de l’enfant mais aussi du poète. Le lyrisme contenu dans l’ensemble du texte participe aussi à cette idée.

II. Un paradis… perdu ?

A. Un paradis

a) Un monde harmonieux

> Proximité °entre les êtres : l’enfant est le centre des préoccupations des servantes : notons les expressions « près de toi », « entre » (les robes) préposition reprise en écho dans la 3ème strophe : « entre des hommes et leurs filles ». Les

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