LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire

Fiche de lecture : Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2019  •  Fiche de lecture  •  590 Mots (3 Pages)  •  1 311 Vues

Page 1 sur 3

Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire

Introduction :

Etienne est né en 1530 à Sarlat dans le Sud-ouest de la France. Il meurt de maladie à 32 ans. Il est connu pour cette citation « Parce que c’était lui, parce que c’était moi ». La Boétique soulève à cette époque une question majeur : Pourquoi l’humanité accepte-t-elle la domination d’un tyran ?

Lecture analytique :

Paragraphe 1 : L’auteur s’étonne qu’un seul homme puisse servir des millions, un pouvoir qui use de la force des armes.

Paragraphe 2 : L’auteur apporte une concession à la critique du pouvoir d’un seul homme dont on reconnait sa bonté et sa sagesse.

Paragraphe 3 : Une indignation, pour montrer comment des millions d’hommes peuvent accepter d’être asservis par un homme sans qualités.

-On peut remarquer un paradoxe avec la tyrannie :

  • Une disproportion des forces : un côté une masse et de l’autre un seul homme. Il y a une gradation de la pop et d’hyperboles
  • « Un seul homme » qui désigne un tyran en donnant un côté magique.
  • Le tyran ne doit pas sa place à ses qualités personnelles de chef. Epithètes au superlatif, contradiction avec ces qualités de combattant qui pourrait faire de lui un chef.  
  • Le texte veut ôter le charme qui accompagne ce titre de tyran en le rendant médiocre. Il fit tomber les masques pour montrer de rapport de force : un seul homme contre des millions.

Ce paradoxe apparait dans la description de la servitude ou est soumis des hommes et accepte ce fait (description péjoratif). Cet esclavage aliène l’homme et lui ôtes tout bien personnelle jusqu’à sa vie.  

-L’ensemble du discours est rhétorique.

  • Les questions rhétoriques s’enchainent pour interpeller le lecteur, tout en gagnant de l’ampleur.
  • Les parallélismes de construction martèlent le message à faire passer. « Non de… mais de… » qui compare la réalité médiocre du tyran aux qualités d’un héros.
  • Tous ces procédés oratoires permettent de se placer au côté du peuple et non celui du tyran. Le but est ne nous amener à réfléchir à cette situation et à nous demander pourquoi nous l’acceptons.
  • En introduisant la morale, l’auteur vise aussi à réveiller un sentiment d’honneur chez celui qui est opprimé. « Vice » un défaut qui est contraire à la nature humaine en le faisant passer pour un être inhumain, monstrueux. La véritable nature est évoquée dans le 2 paragraphe, ce qui rappelle l’optimisme de la nature humaine = réveiller un sentiment d’honneur qui fait passer la servitude comme inacceptable.

La Boétie redonne aux opprimés toute sa force de l’action. La passivité de la servitude donne du pouvoir à un homme et non une situation subie.

- Représentatif de l’humanisme

  • Des références à l’Antiquité : Tyrannie des Trente à Athènes
  • Même si l’homme accepte de subir un tel sort, il y a un certain optimisme propre à l’humanisme
  • Analyse du pouvoir ; on voit aussi un auteur affranchi de la question religieuse. Le souverain n’acquière pas sa légitimité de Dieu.
  • Une liberté d’esprit, La Boétie participe au grand courant humaniste.

Conclusion :

Cet extrait du discours de la servitude volontaire montre donc comment l’auteur a su mobiliser les ressources de la rhétorique pout faire réagir son lecteur. En se plaçant du côté du peuple et en posant le problème de la tyrannie comme une disproportion du nombre, La Boétie offre une nouvelle piste de réflexion sur le pouvoir, toujours d’actualités. Sa critique du tyran s’accompagne d’une confiance en l’homme, caractéristique de l’humanisme.

...

Télécharger au format  txt (3.6 Kb)   pdf (46.8 Kb)   docx (9.1 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com