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Dissertation les Fleurs du Mal / Charles Baudelaire (1821-1867)

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Par   •  15 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  620 Vues

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Dissertation sur les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire (1821-1867)

Sujet : Dans un recueil posthume de fragments inachevés de Baudelaire, on peut lire : « Tout enfant, j’ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l’extase de la vie et l’horreur de la vie ». En quoi cette citation éclaire-t-elle son travail dans Les Fleurs du Mal ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. 

        La vie de Charles Baudelaire (1821-1867) a été rythmée à la fois par les plaisirs exacerbés qu'il ressent grâce à sa grande sensibilité et par le deuil, les traumatismes et les déceptions amoureuses. Ces accords dans la partition de sa vie posent les bases de sa plus grande œuvre : les Fleurs du Mal. Dans le Larousse, le nom « extase » a trois définitions : il est un « état de contemplation » (détachement de l'esprit avec les sens), un « état de joie ou de jouissance extrême », et une « union mystique de l'âme à Dieu ». Quant au nom « horreur », il renvoit soit à un « sentiment de dégoût ou d'épouvante extrême », soit au « caractère de ce qui suscite l'indignation et la répulsion ». Quels enjeux  l'extase de la vie et l'horreur de la vie représentent-ils dans les Fleurs du Mal ? Nous verrons dans un premier temps les liens entre extase de la vie, horreur de la vie et expression du Spleen et de l'Idéal baudelériens. Ensuite, nous étudierons le caractère à la fois opposé et complémentaire des ces deux sentiments.

        

        Les sentiments que Baudelaire décrit dans ses vers posthumes sont l'extase et l'horreur. On peut les lier à son Idéal et à son Spleen.

        L'horreur de la vie peut faire écho au Spleen baudelairien. Ce dernier se caractérise par une mélancolie étouffante. Dans son poème Une charogne, Baudelaire met en scène son Spleen par une dépouille d'animal en putréfaction. Un spectacle macabre y est joué : sur le « ventre putride » de la « charogne infâme », « des larves » montent et descendent au milieu des « exhalaisons ». Cette vision d'horreur est l'expression du Spleen chez Baudelaire. Par elle, il cherche à faire ressentir au lecteur le dégoût et la répulsion qui composent ce Spleen. L' « horreur » renvoit justement à un « sentiment de dégoût extrême » (Larousse) et à « ce qui suscite la répulsion » (Larousse). On peut donc supposer que l'horreur de la vie a inspiré une grande partie des poèmes des Fleurs du Mal, notamment ceux qui traduisent son Spleen dans la section Spleen et Idéal.

        De la même manière, on peut associer l'extase de la vie à l'Idéal de Baudelaire. En effet, dans La vie antérieure, il se remémore un paysage idyllique « que les soleils marins teignaient de mille feux ». Là, il a jouit des « voluptés calmes », accompagné d' « esclaves nus » qui l'éventaient avec des « palmes ». Ce panorama met en relief un « état de contemplation » (Larousse) devant ces paysages exotiques. Aussi, il dépeint un « état de jouissance » (Larousse) avec les « voluptés calmes ». Enfin, il unit « l'âme à Dieu » (Larousse) car les termes « cieux », « mystique » et « tout-puissants » évoquent Dieu. Donc les trois définitions de l' « extase » par le Larousse sont présents dans ce poème qui exprime l'Idéal baudelairien. On peut en déduire que l'exstase de la vie a, tout comme l'horreur de la vie, inspiré Baudelaire lors de l'écriture des Fleurs du Mal où il expose son Idéal.

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