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Dissertation la princesse de clèves

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Par   •  5 Avril 2021  •  Dissertation  •  2 158 Mots (9 Pages)  •  874 Vues

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C’est en 1678 que Mme de Lafayette, femme de lettre du XVII° siècle publia son roman La Princesse de Clèves. Mme de Lafayette est une écrivaine et romancière qui se démarqua des semblables de son époque par son caractère courtois, sa simplicité et sa brillance dans l’écriture. Grandissant dans un milieu de petite noblesse, elle s’éleva dans les rangs sociaux en nouant des liens avec des personnes reconnus ainsi qu’en fréquentant des salons littéraires. C’est par la suite, qu’elle créa son propre salon littéraire à Paris où elle y recevra de grandes figures de son temps comme Racine ou Boileau. La Princesse de Clèves est un des premiers récits dits psychologique et d’analyse, il raconte l’histoire de Mademoiselle de Chartres une jeune fille de 16 ans entrant à la cour du roi Henri II qui se maria et  lutta tout le long du roman contre un amour coupable pour une personne autre que son mari. Mme de Lafayette marqua les esprits avec ce récit car elle ouvrit la voie au roman moderne en rompant avec la tradition romanesque du XVIème siècle en développant dans celui-ci une profonde analyse psychologique des personnages. Aussitôt publié, le roman eut un immense succès est fut l’objet de sujet de conversation et de débat sans fin dans les salons mondains. Les thèmes que l’on va retrouver sont ceux de l’amour tragique mais notamment du classicisme et de la préciosité qui sont deux mouvements prédominants au XVIIème siècle, ils visent à respecter des valeurs morales et physiques comme celles du raffinement des manières et du langage, l’idéalisation de l’amour, la prédominance de la raison et du devoir…. Nous pouvons alors nous demander : « En quoi la princesse de Clèves est un personnage tragique faisant preuve d’héroïsme ? ». Nous définissons une héroïne comme une femme qui fait preuve de vertus exceptionnelles et qui se dévoue à une cause tandis que la tragédie est un genre mettant en scène des personnages et se dénoue très souvent par la mort d’un d’eux. Les personnages tragiques prouvent leur héroïsme dans un combat contre la fatalité, placés devant des choix difficiles, ces héros ne peuvent éviter un dénouement malheureux. Pour répondre à cette problématique nous allons premièrement voir que la Princesse de Clèves est une héroïne idéalisée puis que celle-ci est vouée à un destin tragique.

Dans un premier temps, la princesse de Clèves est une héroïne idéalisée car c’est une femme vertueuse qui fait preuve de vertus exceptionnelles comme nous le confirme la définition d’une héroïne, la vertuosité est une de ses principales qualités qui lui a fortement été inculquée pendant son éducation. Le narrateur s'attache à construire le portrait moral du personnage éponyme, ce qui fait entrer l'œuvre dans la catégorie du roman psychologique. En effet, pour aider le lecteur à saisir le personnage, Mme de la Fayette effectue dès le début du récit une analepse avec le passé de Mlle de Chartres qui va nous permettre de comprendre sa personnalité. Mme de La Fayette fit le portrait de l’héroïne, et évoqua l’éducation qu’elle reçue de sa mère, et ses principes qui lui ont dû être inculqués. Dans ce passage, nous comprenons que Mme de Chartres explique à sa fille ce qu'est « l'honnête femme ». Pour elle, la condition du bonheur est « aimer son mari et d'en être aimée », le mariage semble être le seul aboutissement de la vie d'une « honnête femme » et la réciprocité de l'amour dans le mariage permet le bonheur. « L'honnête femme » est très respectueuse de la vertu, mais Mme de Chartres précise bien qu'il est « difficile de conserver cette vertu », indiquant qu'il s'agit d'un combat permanent. Elle met ainsi en relief la faiblesse des femmes à la tentation du péché et invite sa fille à une « extrême défiance de soi-même ». C’est bien ce que va nous montrer tout le roman car la vie de la Princesse de Clèves va être un combat permanent et une lutte constante contre la passion comme lui a dit sa mère avec la tentation du péché, car Mlle de Chartres eut un coup de cœur pour le duc de Nemours alors qu’elle était promise à un autre. Ses valeurs portent sur la vertuosité et la préciosité, avec la supériorité de la bonté sur la beauté ou l’importance du renoncement. En conséquence, la Princesse de Clèves va privilégier tout le long du roman le respect de ses valeurs et de son éducation et prôner le renoncement en renonçant à son amour pour le Duc de Nemours et l’honnêteté en avouant son amour pour le Duc à son mari qui mourra par la suite de chagrin. De plus, même après la mort de son mari, la princesse renonça à la passion et s’éloigna de la cour afin de rester une épouse honorable et de respecter ses valeurs. La portée moralisatrice de l’œuvre de Mme de Lafayette s’exprime parfaitement dans ce choix de se retirer du monde car puisque la lutte contre la passion semble impossible, il faut alors s’éloigner de toute tentation.                                                                                         Ensuite, la Princesse de Clèves est une héroïne idéalisée car c’est une jeune femme à la beauté impressionnante qui se démarque de toutes, elle va être décrite de manière méliorative tout le long du roman. C’est dès son entrée à la cour, qui est le lieu principal du roman, un lieu où règne l’apparence, la beauté et la superficialité et où l’ont est habitué à ne voir que de belles personnes, que l’auteure fait une description méliorative de la princesse à la limite de la perfection, une idéalisation qui est propre au roman héroïque : « Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l'on doit croire que c'était une beauté parfaite, puisqu'elle donna de l'admiration dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes. ». Il s'agit alors de la première apparition de Mlle de Chartres, mais l’auteure va directement dresser un portrait à la limite de la perfection en la caractérisant de « beauté » pour la désigner et va le répéter à trois reprises, l’adjectif hyperbolique « parfaite » va souligner sa grande beauté. Malgré que la cour soit habituée aux belles femmes, elle fut la cible de tous les regards et va immédiatement plaire à tous les hommes de la cour et attiser la jalousie des femmes. Avec de nombreux hommes à la courtiser, elle aura le privilège que peu de femmes ont eut à la cour, celui de se marier très peu de temps après son arrivée avec le prince de Clèves. C’est alors un mariage basé seulement sur la beauté car il demanda sa main au premier regard sans véritablement la connaitre, ce ne fut au final pas un privilège car c’est pour cela que la princesse n’aimera jamais le prince car ce n’est pas une relation sincère et voulue.                                                                                    Ainsi, Mme de la Fayette fait de son héroïne une incarnation de la perfection en lui dotant d'une beauté exceptionnelle propre aux héroïnes de roman héroïque et en soulignant sa vertu. Comme dans la logique du roman d'analyse, elle s'efforce de remonter aux origines de la perfection morale de son héroïne en insistant sur l'éducation que lui a transmise sa mère afin de la préparer à la vie mondaine et de lui enseigner les valeurs de « l'honnête femme ».

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