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Dissertation: Au théâtre, le stratagème n’est-il mis en place que dans une quête de vérité ?

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Par   •  26 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 116 Mots (5 Pages)  •  11 364 Vues

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Nguyen Camille 1C

Dissertation : Au théâtre, le stratagème n’est-il mis en place que dans une quête de vérité ?  

Dissertation :

Depuis de nombreux siècles, le théâtre traverse le temps avec ses différents genres théâtraux dont la comédie, la tragédie et la tragi-comédie qui sont les trois principaux. La tragédie, liée par la fatalité porte une dimension morale. Par le rire, la comédie elle, corrige les mœurs de notre société d’où ce fameux « castigat ridendo mores ». C’est dans la tragi-comédie que l’on retrouve ces deux éléments de façon irrégulière. Dans ces trois genres théâtraux, on retrouve des intrigues de tout registre : romantique comme épique, élégiaque ou encore didactique. On peut d’ailleurs y retrouver des stratagèmes permettant de faire avancer l’intrigue. Mais au service de quel objectif sont-ils? C’est ce que nous allons essayer de découvrir  en nous penchant plus précisément sur l’objectif de la vérité. Nous pouvons donc nous poser la question suivante : « Au théâtre, le stratagème n’est-il mis en place que dans une quête de vérité ? ». Dans un premier temps, nous verrons que le stratagème nous permet bien d’atteindre cette quête de vérité. Mais nous constaterons également que le stratagème n’a pas pour seul objectif d’obtenir la vérité.

PARTIE I (plan sur le brouillon)

Certes, le stratagème nous permet d’atteindre à une vérité, mais celle-ci n’est pas son seul but. Le stratagème possède d’autres objectifs de tout genre comme l’argent par exemple.  

En effet, le stratagème permet de s’enrichir matériellement. La comédie de Molière, Tartuffe met bien en avant cette avarice des manipulateurs. Dans celle-ci, Tartuffe, décrit comme « un faux dévot » se joue d’Orgon ainsi que de sa mère, Madame Pernelle afin d’obtenir leurs faveurs et leurs richesses. Il les dupe par des complots qui vont être amenés à réussir jusqu’à l’intervention du roi. Par exemple, lors de la scène VII, acte III, notre faux dévot va se placer sous le rôle de victime et songer à s’en aller jouant donc sur les émotions d’Orgon. Il va même émettre un ultimatum à Orgon qui est déchiré à l’idée que l’objet de sa passion s’en aille. Outre cela, l’utilisation d’un ton lyrique lui permet de prouver son innocence aux accusations de faux dévot de Damis. On assiste bien ici à un échange de pouvoir entre le valet et son maitre par l’intelligence malveillante de Tartuffe ayant pour but de gagner de l’argent. On retrouve également cette inversion des rôles avec Scapin dans Les fourberies de Scapin. Il va utiliser toutes sortes de ruses à travers différents procédés comiques (gestes, caractère, situation, mots), pour arriver au final à extorquer son maître, Géronte. On a d’ailleurs ce comique de gestes mis en avant dans toute l’œuvre par les didascalies où l’on imagine bien le valet exerçant des mimiques exagérer tandis que son maitre lui se lamente. Ses stratagèmes sont une réussite car non seulement, il réussit à duper son maitre mais de plus, celui-ci est avare.

On retrouve aussi l’amour, un des grands objectifs du stratagème au XVIIe siècle plus précisément. On décrit ce sentiment de passionnel comme « muse » des ruses, complots et stratagèmes. La célèbre pièce de Shakespeare, Roméo et Juliette  met en avant un enjeu qui est ici, de réunir les deux jeunes amoureux à travers une véritable bataille de stratagèmes. Les deux amants vont tous deux prendre une potion afin de rejoindre l’autre dans l’univers où il se situe c'est-à-dire la mort. La phrase « je te suivrai là où tu iras » prend ici, alors tout son sens. Marivaux, grand dramaturge montre tout aussi bien,  à travers ses multiples œuvres, que le stratagème est au cœur d’une intrigue amoureuse. C’est le cas de l’œuvre, Le Jeu de l’amour  et du hasard où les deux protagonistes, Dorante et Sylvia changent tout deux leurs identité afin de découvrir dans l’ombre leur futur(e) époux (se). On constate également ce changement d’identité dans L’épreuve, lorsque le héros de cette pièce, Lucidor, homme riche demande à son valet de se travestir afin de tromper sa bien-aimée. Cette tromperie lui permet de s’assurer de son véritable amour et de sa cupidité. Dans Edmond d’Alexis Michalik, on retrouve tout aussi bien ce pervertissement de l’écriture poétique d’Edmond étant mis en scène par Léo Volny pour charmer Jeanne d’Alcy.                                                                                La mise en place de complots peut être aussi l’objet d’une lutte entre les amoureux entre eux-mêmes. On le voit dans On ne badine pas avec l’amour de Musset où  les deux personnages, Camille et Perdican, installent plusieurs ruses pour nier leurs sentiments par pur orgueil pour au final avouer chacun ce qu’ils ressentent. Les Fausses Confidences de Marivaux nous montrent tout autant cette lutte des sentiments amoureux avec le stratagème d’Araminte que l’on a étudié. Elle fait rédiger à Dorante une fausse lettre ayant pour objectif de lui faire avouer ses sentiments pour elle.                                 

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