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Corrigé BAC Français - Dissertation - séquence THEATRE : Citation D'Anouilh - Antigone - La Tragédie Est Reposante

Note de Recherches : Corrigé BAC Français - Dissertation - séquence THEATRE : Citation D'Anouilh - Antigone - La Tragédie Est Reposante. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2014  •  843 Mots (4 Pages)  •  3 056 Vues

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Corrigé BAC français - dissertation

Séquence THEATRE

Sujet :

Jean Anouilh écrit dans Antigone que la tragédie est reposante parce qu’on sait « qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir ; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos ».

Vous commenterez cette citation d’Anouilh en illustrant vos idées avec des exemples et des références littéraires de votre choix.

Eléments de dissertation

Introduction :

La tragédie selon Jean Anouilh développe une vision plutôt pessimiste de l’action humaine.

Il est vrai que la reprise des mythes antiques contraint les dramaturges à faire périr Antigone et Jocaste, à souiller les mains d’Oreste du sang d’Egisthe et de Clytemnestre, à crever les yeux d’Œdipe. A moins de transgresser radicalement l’héritage, ce qui est culturellement délicat, il faut s’en tenir au schéma narratif antique.

Développement :

Les dramaturges du XXème siècle n’ont guère transgressé le schéma narratif du conte originel mais par contre ils ont creusé, plus encore que ne le firent Sophocle, Eschyle et Euripide, l’horreur, la profondeur du piège dans lequel sont enfermés les personnages. Le caractère inéluctable du destin des personnages et des hommes par assimilation, est tout entier dans l’inhumaine machine destinée à l’anéantissement mathématique d’un mortel. Tous les rouages sont parfaitement huilés. On ne peut s’empêcher de penser au film de C. Chaplin, les temps modernes, avec ses énormes engrenages qui broient les hommes sans jamais s’enrayer. Jean Cocteau a fait de cette machine infernale, le rôle-titre de sa pièce, allégorie du fatum, ce destin remonté à bloc, contre lequel se brisent les illusions. Le même aveuglement gouverne l’action d’Œdipe et de Jocaste chez Sophocle comme chez Cocteau. Ce dernier le rappelle dès l’ouverture : « avec son écharpe rouge, Jocaste se pend. Avec la broche d’or… Œdipe se crève les yeux ». Les héros sont pris comme des rats, bêtes immondes eux-mêmes écrasés par un ciel synonyme de divinités infernales, de destin mauvais mais aussi de courte vue, voire d’incompréhension. Jocaste dit mais ignore paradoxalement que son écharpe lui veut du mal. Et les exemples sont nombreux de situations qui trahissent l’enfermement du personnage dans un espace clos alors même qu’il croit s’en être échappé, comme Œdipe fuyant Corinthe, ou qu’il croit évoluer librement, comme Oreste dans les Mouches, ou bien enfin comme Egisthe renaissant se métamorphosant en roi bon et noble, mais trop tard dans un univers où la rédemption passe par la mort.

L’intérêt de toute œuvre est là : dans le contraste entre ce que croit savoir le héros et ce que sait le spectateur, à moins que ce soit l’inverse…. L’Oreste de Sartre sait qu’il est libre. La pièce est construite sur cette certitude. Il accomplit l’acte criminel et le revendique devant le peuple d’Argos au nom de sa liberté, mais il sait aussi qu’il sera « un roi sans terre et sans sujet », un exilé, la

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