LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Corpus sur le corps féminin

Commentaire de texte : Corpus sur le corps féminin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  453 Mots (2 Pages)  •  612 Vues

Page 1 sur 2

Corpus

        Le corpus soumis à notre étude est un corpus diachronique comportant quatre poèmes lyriques qui s'étendent du XVIème siècle au XXème siècle. Tous évoquent le corps féminin. Nous montrerons comment l'évocation de la femme et de son corps permet la mise en place d'une réflexion sur la fuite du temps.

        Le registre lyrique et la célébration du corps féminin mène à une réflexion sur les topos littéraires du tempus fugit et du carpe diem. Le champ lexical du corps féminin et de l'amour sont omniprésents dans chacun de ces quatre textes à travers les termes "teint" (v.6 "Ode à Cassandre"), "belle marquise" (v.29 "stances à Marquise), "poitrine" (v.5 "Remords posthumes") et "taille de guêpe" (v.16 "Si tu t'imagines"), qui font l'éloge de la femme et de son corps. En outre l'apologie de l'amour et de la femme évoquent le thème du carpe diem suggéré par l'expression "Cueillez, cueillez votre jeunesse" (v.16 Ronsard), "De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts" (v.13 Baudelaire) et "Allons cueille [...] les roses de la vie" (v.40 Queneau). Ainsi l'éloge du corps féminin et de sa beauté permet aux poètes de mettre en exergue le caractère limitée de la vie et sa valeur unique.

        Cette beauté est intimement liée à la jeunesse de la femme aimée, ainsi les thèmes de la dégradation du corps féminin et de la vieillesse aboutissent à un questionnement des poètes sur la fuite du temps. En effet le champ lexical du temps est très utilisé dans ces textes à travers les termes "matin" (v.2 Ronsard), "mille ans" (v.23 Corneille) et "saison" (v.7 Queneau). Les adverbes "lorsque" et "quand" (v.1 et v.5 Baudelaire) marque la progression du temps et évoquent une forme de fatalité également suggéré par les expressions "cours des planètes" (v.9 Corneille), "tu marches tout droit / vers sque tu vois pas" (v.32-33 Queneau) et "Puisqu'une telle fleur ne dure / Que du matin jusques au soir" (v.11-12 Ronsard). En outre les expressions "La vieillesse / Fera ternir votre beauté" (v.18 "Ode à Cassandre"), "Ces ravages du temps" (v.16 "Stances à Marquise) et "si tu crois[...] que ton teint de rose [...] va durer toujours / ce que tu te goures" (v.15 et 25 Queneau) expriment le caractère éphémère de la beauté. Cette temporalité est à nouveau suggérée par la dégradation du corps féminin avec la locution "Et le ver te rongera" (v.14 Baudelaire).

        En définitive la célébration du corps féminin mène à une réflexion sur la fuite du temps qui évoquent un avenir sombre caractérisé par la vieillesse et la mort.

...

Télécharger au format  txt (2.6 Kb)   pdf (45.3 Kb)   docx (10.6 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com