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Corpus sur la folie

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Par   •  6 Février 2021  •  Cours  •  992 Mots (4 Pages)  •  345 Vues

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CORPUS SUR LA FOLIE

 Ce corpus est constitué de quatre textes, l’Avare qui a été écrit par Molière en 1696, dans cette comédie, le héros, Harpagon, vient de se faire voler sa cassette qu'il avait enterrée dans son jardin. Andromaque  qui est une tragédie en cinq actes et en vers de 1667 de Racine. La scène 5 de l'acte 5 de Andromaque, la dernière scène de la pièce, est un dénouement tragique, a  la nouvelle du suicide d'Hermione, Oreste, soutenu par son ami Pylade, sombre dans la folie. Lorenzaccio a été écrit en 1834 par Musset, c’est un drame romantique composé de cinq actes en prose. Dans l’acte 4 de la scène 9, Lorenzaccio prépare la meurtre du Duc. 4.48 a été écrit par Sarah Kane en 1999,cette œuvre met en scène une jeune femme psychotique qui, dans un monologue poétique entrecoupé de moments de dialogue avec une figure anonyme de psychiatre, projette de se suicider quand viendra le moment, à 4 h 48.Mais comment la folie des personnages est montré dans ces quatre textes ?Dans un premier lieu nous verrons que cette folie se manifeste par la violence des réactions et du lexique , dans un second lieu nous verrons que cette folie s’exprime aussi par l’égarement des personnages.

       Dans ces 4 textes la violence du lexique et des réactions est très présentes. Dans  l’avare l’utilisation de la violence des paroles relève une sorte de d’agressivité d’harpagon, il en vient même  jusqu’aux menaces, l'emploi du présent dans la phrase, « je veux faire pendre tout le monde » renforce sa volonté, son exigence. Il veut également préparer des sanctions inappropriées au type de crime, il a un désir de vengeance immensurable « de potences ,des bourreaux ». Cette violence se manifeste dans  ces quatre textes  avec des champs lexicaux  de la mort très abondants, comme par exemple chez racine : " je meurs content ",  " en mourant ", la périphrase  "épaisse nuit" ou "l’éternelle nuit" ou bien dans 4.48 : « Une dose de mort », « Je vais mourir », « peut-être que ça va me tuer ». Chez Musset ,cette violence est accentuée par les nombreuses interjections « Ah ! », « Oh ! », « Non ! », qui montre l’aspect instable et impulsif de Lorenzaccio et aussi la phrase : « O bavardage humain ! ô grand tueur de corps morts ! grand défonceur de portes ouvertes ! ô hommes sans bras ! ». Chez Sarah Kane , c’est la violence du comportement qui est plus importante avec « J’ai gazé les juifs, j’ai tué les Kurdes(…) les champs qui tuent sont à moi, je vais gober tes petits d’yeux et les envoyer à ta mère dans une boîte et que je mourrai je vais me réincarner et je serai ton enfant (…) ». Dans ces textes, la volonté de mort des personnages est omniprésente , chez Molière, elle  est exprimée par la  gradation des expressions : « je me meurs, je suis mort, je suis enterré », chez Sarah Kane, elle est exprimée par « une mort hypo-volontaire ». Chez Racine, Oreste veut, dans un geste de démence, s’arracher le cœur et le porter à celle qui l’a fait souffrir.

      L’égarement des personnages  est omniprésent dans ces textes, il s’exprime par  des phrases interrogatives, comme dans l’avare« qui peut-ce être? Qu'est-il devenu? Où est-il? » Harpagon est perdu, il ne sait que faire et le dit lui-même, « mon esprit est troublé et j'ignore où je suis et ce que je fais » . Dans Andromaque ,cette égarement s’exprime aussi par le fait que l’élocution d’Oreste  se trouble .Dans l’écriture, Racine s’applique à produire des effets de style marqués : la ponctuation interrogative montre l’incompréhension, les points de suspension la stupéfaction et le doute. Chez Musset ,il se manifeste par le fait que le monologue est transformé en dialogue entre Lorenzaccio et lui-même cela nous fait  penser à des hallucinations et nous traduit sa solitude. Il y a aussi une ponctuations variée de l’hésitation ce qui montre les doutes de Lorenzaccio quant à son acte. Dans 4.48, cet égarement est montré  d’une part par la typographie très particulièrement  qui joue avec les lettres majuscules etc….et d’autre part par de nombreuses phrases interrogatives « Où je commence ?Où j’arrête ?Comment je commence ? ».Chez Molière ,Harpagon identifie son argent à un être humain « mon pauvre argent » et « mon cher ami », la personnification montre que l'argent a une grande valeur sentimentale pour le personnage, il utilise de grands mots pour une perte financière remplaçable. Les expressions « on m'a privé de toi », « tu m'as été enlevé, j'ai perdu tout mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi » montrent que le héros ne vit que pour sa fortune. Quant à Racine, Musset et Sarah Kane, ils mettent l’accent sur les sens, dans andromaque les sens d’Oreste sont brouillés ,(obscurité, rouge), vision (face à Pylade, il voit Pyrrhus et le frappe enfin "Tiens, tiens, voilà le coup que je t’ai réservé") et dans Lorenzaccio, « Quelle est donc cette lumière sous le portique de l'église ? » avec des sens visuels qui le ramène à la réalité et des sens auditifs «  on taille, on remue des pierres ».Et enfin dans 4.48, il y aussi des sens auditifs « la télévision parle », « j’entends des choses »,et visuels « des yeux partout », « je vois des choses »,qui accentue le sentiments d’égarement des personnages.

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