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Commentaire sur le vol du portrait de la Princesse de Clèves

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Par   •  20 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 288 Mots (6 Pages)  •  999 Vues

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Commentaire de Texte

La Princesse de Clèves, texte 2 « Le vol du portrait »

Mme De La Fayette publie la Princesse de Clèves en 1678. Il s’agit d’un roman historique qui se déroule au 16e siècle. Dans la première partie de ce roman Mme de Clèves rencontre le Duc de Nemours. Les deux personnages se prennent de passion l’un pour l’autre mais la princesse de Clèves déjà mariée et éduquée dans le respect de la vertu, se décide à résister à tout prix à cette passion adultère. Le texte que nous allons étudier met en scène la princesse de Clèves avec Mme la Dauphine assisent sur un son lit en train de discuter. Ainsi que M. de Nemours debout à côté de la table de chevet de La Princesse lui dérobant son portrait. On va donc se demander quel est l’intérêt de ce vol et qu’en pense les personnages ? Pour ce faire nous allons d’abord étudier le vol en question, cette scène théâtralisée et qu’est ce qui en résulte. Et pour finir, la réaction de nos deux personnages, Le Duc et La Princesse.

        Tout d’abord, à y regarder de près, nous sommes même au théâtre dans ce texte, le théâtre de l’amour.

La scène du portrait dérobé s’apparente en effet à une scène de théâtre. Le « rideau » derrière lequel se cache M. De Nemours ainsi que la pièce décrite dans qui semble être une chambre, forme un décor théâtral. Le champ lexical du regard est omniprésent : « aperçut », « il rencontra les yeux », « si vous avez vu ». Le regard est un outil de séduction, il souligne ici le lien amoureux mais fait aussi référence au spectacle. Il est très simple de s’imaginer la scène car Mme de La Fayette décrit précisément la position des objets et des personnages. Cela concerne la première partie du texte de « Mme La Dauphine était assise » jusqu’à « ce qu’il venait de faire ». Cette première partie présente le plus grand intérêt du texte, le lecteur se pose plusieurs questions, par exemple le Duc va-t-il oser voler le tableau ? Comment va-t-il s’y prendre ? Est-ce que quelqu’un va s’en apercevoir et si oui comment va-t-il réagir ? Cette première partie du texte est donc une scène très théâtrale pleine de suspense qui sert d’introduction à la suite du texte et de l’œuvre car cette histoire de portrait ne s’arrête pas à cet extrait. En effet il y a des conséquences à chaque acte que nous commentons, et nous allons développer celles de ce vol.

La seconde partie du texte allant de « Mme de Clèves n’était pas peu embarrassée. » à « je n’ose en demander d’avantage » fait suite a l’intérêt narratif de la première partie : la Princesse ayant vu le Duc voler son portrait on se demande qu’est-ce qu’elle compte faire. C’est à ce moment qu’intervient un autre thème important de l’œuvre, le thème du secret. En effet après avoir remarquer que la Princesse l’avait vu, (encore une fois le thème du regard et l’aspect théâtral de la scène continue dans la suite du texte) il lui demanda de faire abstraction de ce qu’il vient de faire et lui « laisser croire qu’elle l’ignore ». Il va donc se créer un lien peu commun entre le Duc et la Princesse puisqu’ils partagent maintenant un secret. Ils sont intimement plus proche. De plus, le Duc de Nemours a ici une occasion de tester les sentiments de La Princesse de Clèves. Si celle-ci révèle ce qu’elle sait il saura qu’elle ne l’aime.

        Enfin, l’intérêt psychologique entremêlé à l’intérêt narratif dans tout le texte comme dit précédemment va attirer la réflexion du lecteur tant Mme de la Fayette maîtrise très bien son écriture. Nous allons donc pour finir ce commentaire détailler les pensées et les réflexions du Duc et de la Princesse.

Cette scène de la disparition du portrait permet d’exprimer l’amour de manière indirecte. De par la complexité des sentiments qui apparait surtout chez la Princesse de Clèves lorsque Mme de La Fayette écrit ses réflexions. Et principalement lors du parallélisme de la ligne 733 et 735 : « en le demandant publiquement, […], et en le lui demandant en particulier […] » qui nous montre la complexité de l’âme humaine, un labyrinthe dans lequel plusieurs chemins sont possibles et où on peut se perdre. On comprend donc que la princesse hésite entre demander à ce qu’on lui rende son portrait ou ne rien dire et si elle dit quelque chose, comment le dire. Mme de La Fayette nous montre toute la démarche de pensée de La Princesse et on comprend qu’elle est face a un dilemme mais que ce dilemme de concerne pas uniquement l’amour. En réalité son dilemme est entre la passion de l’amour et la vertu, son honneur et sa réputation. Et c’est cela qui la préoccupe lorsqu’elle dit que si elle demande son portrait publiquement elle apprendra à tout le monde les sentiments du Duc pour elle et qu’en lui demandant en particulier elle lui apprendrait ses sentiments à elle. Ce qui serait équivalent à trahir son mari le Prince de Clèves et renoncer à se que sa mère lui a toujours enseigné : la vertu. Elle décide donc de le lui laisser en se disant qu’elle lui « accordait une faveur […] sans qu’il sût qu’elle la lui accordait » (l.738).

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