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Commentaire incipit Lorenzaccio

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Par   •  30 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 565 Mots (7 Pages)  •  1 101 Vues

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Lorenzaccio Alfred de Musset.

Lorenzaccio est une pièce écrite par Musset après l’échec de la nuit vénitienne. Elle a été publiée en 1834. Elle a été rédigée au début de la liaison entre Musset et George Sand. Elle  a été composée rapidement à partir du manuscrit de George Sand, inspiré des chroniques de Varchi  sur la conspiration florentine en 1537.

Musset ne destinait pas cette pièce à la scène. Elle fait partie du recueil «  Théâtre dans un fauteuil ». Pourtant la pièce a été représentée pour la 1ere fois en 1896 et elle est le modèle du drame romantique, souvent montée avec succès et interprétée par des acteurs de renoms (Sarah Bernard, Gérard Philipe, Francis Huster…).

Nous allons étudier l’acte I scène 1 qui met en scène d’une part les deux principaux protagonistes de la pièce : le Duc, Alexandre de Medicis et son cousin le héros éponyme Lorenzaccio (un surnom péjoratif de Lorenzo) de Médicis ; d’autre part Giomo le hongrois l’écuyer du Duc et Mafio le frère de Gabrielle.

La scène a une structure très équilibrée avec une tirade de Lorenzo en registre soutenu et une autre de Mafio. Les tirades sont encadrées par des répliques écrites dans un registre familier, prononcées par l’écuyer et son maître Alexandre.

Quel est l’enjeu d’une telle scène et en quoi est-elle originale ?

Nous verrons que cette scène nous permet de brosser le portrait psychologique et moral des 2 protagonistes lors d’une scène stéréotypé quelque peu inversé.

Dans un second temps nous nous arrêterons sur le rôle que joue Lorenzo auprès de son cousin et en quoi c’est une représentation d’une florence corrompu.  

Nous étudierons ce que cette scène apporte à l’économie dramatique de la pièce. Comme toute scène d’ouverture elle est donc une scène d’exposition des personnages, mais bien au-delà, elle renseigne le lecteur/spectateur sur les intentions de l’auteur.

  1. Le Duc Alexandre de Médicis, un débauché.

La 1ère image du Duc : un être débauché, immoral, corrompu et corrupteur. Un être des plus grossier.

  1. Une scène de conspiration.

La scène se passe de nuit, au clair de lune (didascalie) ; en extérieur. Cela contribue à l’atmosphère de conspiration. Les personnages sont anonymes (couverts de leur manteaux). Giomo éclaire avec une lanterne son maître et son comparse, Lorenzo. La nuit est déjà avancée (« elle devait sortir de chez sa mère à minuit »). La scène se passe en hiver (« il fait un froid de tous les diables »). Tous ces éléments créent une atmosphère réaliste. Les personnages mis en scène sont le Duc, l’écuyer et Lorenzo.

  1. L’image d’un débauché, prodigue et corrupteur.

  1. Un enlèvement.

II s’agit d’une scène d’enlèvement d’une jeune fille. On ne connaît pas son prénom « elle ». Son prénom n’est connu que grâce à la tirade de Mafio. (Au milieu de la scène) Elle s’appelle Gabrielle.  La scène d’enlèvement est un stéréotype, on la retrouve fréquemment dans le théâtre classique : (Hernani de Victor Hugo, Le roi s’amuse et Don Giovanni de Mozart).  Musset s’amuse à renverser les rôles dans cette scène et la rend ironique. La jeune fille apparait consentante à son enlèvement, alors qu’on devrait avoir de la peine pour elle. L’enlèvement disparait presque de l’action théâtrale. Lorenzo et le duc passent pour les victimes d’une escroquerie.

  1. Le corrupteur

Le Duc est un corrupteur. Il a soudoyé la jeune fille et sa mère. Le débauché a déjà avancé 1 millier de Ducas  =  grosse pièce qui valait environ 10 francs d’or.

 Le Duc est prodigue pour ses plaisirs mais craint d’avoir perdu l’argent avancé. Il a acheté la fille en lui offrant un collier.

Le Duc pense pouvoir tout acheter : il est méprisant avec son prochain. La jeune fille est considérée comme de la marchandise (« il ne s’agit que d’emporter une fille qui est à moitié payée »).

  1. Le Duc est un être tout puissant qui s’accorde tous les droits que lui procure l’argent.

  1. Le Duc est un être grossier.

Il est grossier dans ses propos, et aussi dans ses sentiments. Il emploie un registre très familier. « Il fait un froid de tous les diables ». « Sacrebleu » euphémisme, bleu est l’équivalent de dieu et c’est un blasphème. « Entrailles du pape ». Il est fils d’un pape. De plus il fait preuve d’une grande part de cynisme. « Viens par ici, le hongrois a raison ».

  1. Un être capricieux.

Le Duc a l’habitude d’être satisfait sur le champ. Il n’a pas l’habitude d’attendre : (2eme réplique = impatience). Le Duc a l’habitude d’être obéi. Il tutoie le Hongrois, mais aussi Lorenzo sur un ton impératif.

  1. l’Ame damnée du Duc : Giomo

Lorenzaccio est le 2eme personnage important.

           

  1. Lorenzo un entremetteur responsable des plaisirs du Duc.

C’est la première apparition du personnage, qui a donné son nom à la pièce. Ce personnage s ‘exprime tout au long de la pièce avec un cynisme raffiné. Son langage est soutenu. Il est très sûr de lui.

  1. Un être scénique réaliste et plein d’assurance

L’assurance de Lorenzo lui permet de défier, de braver le Duc. « Si elle ne vient pas, dites que je suis un sot »  Après la grande tirade on ne l’entend plus, il écoute.

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