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Un Long Dimanche De Fiancaille Commentaire Incipit

Note de Recherches : Un Long Dimanche De Fiancaille Commentaire Incipit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Décembre 2014  •  1 080 Mots (5 Pages)  •  8 249 Vues

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Sébastien Japrisot, de son vrai nom Jean-Baptiste Rossi, est un romancier et parolier français du XXème siècle (1931-2003). Il a écrit de plusieurs romans dont celui que nous allons aborder dans ce commentaire, Un long dimanche de fiançailles. Ce dernier fut écrit en 1991, et raconte l’histoire d’une jeune femme, Mathilde Donnay, qui part à la recherche de Manech, le garçon dont elle est amoureuse. Ce jeune homme a été condamné à mort avec quatre autres de ses camarades, pour « mutilation volontaire ». Mais malgré tout, Mathilde reste persuadée qu’il est encore en vie. Le texte que nous allons étudier est l'incipit de ce roman. Un incipit, c’est le début d’un roman, celui-ci à trois fonctions principales ; informer le lecteur en présentant la situation au début du récit, éveiller sa curiosité et enfin établir avec lui un pacte de lecture. Pourquoi pouvons-nous qualifier ce texte d’incipit, et comment l’auteur arrive-t-il à retranscrire l’ambiance de la guerre. C’est ce que nous allons voir dans ce commentaire, nous aborderons en premier lieu en quoi ce texte est un incipit, puis nous nous intéresserons à l'ambiance et les moyens mis en place pour décrire la guerre.

Tout d'abord, un incipit doit répondre à des questions comme Ou ?, quand ?, qui ?, Quoi ?, Pourquoi ? . La question « Où »est éclaircie par les termes « tranchées », « vers les premières lignes », « dans la boue » et « labyrinthe abandonné de Dieu». Par conséquent nous savons que c’est le front de la guerre franco-allemande lors de la 1ère guerre mondiale. Nous ne disposons pas de localisation précise car cela n’a pas d’importance à ce moment de l’histoire, mais en revanche on a un réalisme, particulièrement avec l’insistance sur la boue. Puis, la question « quand » obtient une réponse : « premier mois de 1917 », « le soir », « la neige ». On constate qu’on a une situation précise dans le temps : c’est l’époque où la guerre s’enlise, de l’hiver et ses souffrances. Le roman commence par une formule réservée au conte. Les contes sont hors du temps, renvoyé à un passé lointain, mais ce n’est pas le cas ici où on connaît précisément la date. La réponse à la question « qui » est donnée à trois plans différents. Le premier est les « soldats alignés du même côté » dans la tranchée, ils sont laissé dans l’anonymat « des regards » « des visages » « une voix ». Ils semblent déshumanisés, sans réaction. La vie se concentre chez eux dans le regard, on a tout un champ lexical du regard : « yeux », « fixaient », « regards », « suivaient ». Les soldats sont ici spectateurs, le narrateur insiste sur leur nombre.

Le lecteur peut interpréter leur attitude soit par l’indifférence, soit par l’extrême fatigue, ou encore l’habitude ou la résignation . Le deuxième plan est les cinq soldats en marche vers les premières lignes. L’auteur insiste sur le fait qu’ils soient entravés ; ils ont les bras liés et ; et sur leur difficulté à avancer : « arracher pas à pas ».

Le troisième plan est le matricule 2124, on a un zoom sur le 1er de la file. L’auteur nous le présente. On a un effet d’opposition entre ceux qui sont en marche et ceux qui sont statiques. On a un tableau très visuel, très

cinématographique, avec des gros plans et des vues d’ensemble. Réponse

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