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Commentaire Zone-ALCOOLS

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Par   •  9 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  1 135 Mots (5 Pages)  •  657 Vues

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ZONE-Guillaume Apollinaire

INTRODUCTION

« Zone » est le 1er texte, alors qu’il l’a écrit en dernier. On peu donc constater, lors de l’analyse des 24 premiers vers, que l’intention novatrice du projet poétique d’A se révèle clairement. Pour cela, nous étudierons successivement comment s’exprime le désir de nouveauté malgré l’attachement à la tradition religieuse et comment se dessine la vision moderne d’une poésie nouvelle qui s’inspire du quotidien, des images et des sens de la rue parisienne.

LECTURE

EXPLICATION LINEAIRE

Vers 1 à vers 4, désir de nouveauté + changement = perceptible : vers initial, 1 alexandrin, surprend les mots= idée d’aboutissement de la réflexion alors qu’on en est au début du poème et du recueil. Utilisation de la 2eme personne de pluriel, déroute aussi : poète= dédoublement + se parle a lui-même→ revendication forte : rejet des aspects dépassés du monde dans lequel il vit. Vers 2, mise en valeur lyrique de la Tour Eiffel avec une double métaphore + apostrophe «  bergère Ô Tour Eiffel » conforte l’idée de recherche de nouveaux matériaux poétiques. Vers 3= marqué →phrase déclarative au présent reprend aussi le thème du refus du passéisme avec, notamment, le rejet de l’académisme artistique. Enfin, le désir irrépressible de nouveauté se révèle dans le paradoxe provocateur du vers 4 dans lequel A associe l’automobile à une technologie déjà dépassé. Vers 5 à vers 10, ambigüité des sentiments A= partagé entre son élan vers le modernisme et le lien qu’il veut conserver avec la religion. Dans le vers 5 et 6, unis par un contre-rejet : le recours à un nouveau paradoxe « la religion seule est restée toute neuve » associé à une comparaison surprenante « comme les hangars de Port Aviation » montre qu’A affirme son attachement au sentiment religieux et tente de le concilier au monde moderne. Le vers 7, avec l’utilisation de la négation + apostrophe, confirme cet attachement par la mise en valeur de l’aspect intemporel de la religion qui, au delà de toute contradiction, reste donc dans l’esprit d’A résolument moderne. Cela se retrouve à l’identique dans le vers 8, avec une nouvelle interpellation directe, cette fois adressé au St Pontife. De manière très surprenante et paradoxale, il est qualifié de « moderne ». Les vers 9 et 10 reviennent aux sentiments personnels du poète. En reprenant l’utilisation de la 2eme personne du sing. A évoque son trouble car des désirs contradictoires l’animent il ressent le besoin soud1 de renouer avec la religion mais le regard des autres paraît le gêner, comme semble le souligner l’image métonymique « et toi que les fenêtres observent » En effet, il = habitué à évoluer dans un milieu où l’athéisme = répandu et lui-même vit sans trop se soucier de la religion la mention temporelle « ce matin » déjà employé au vers 2 prend une dimension symbolique et lyrique pour A c’est un jour nouvO qui s’annonce avec la perspective de changements significatifs. Cela se répètera d’ailleurs aux vers 12 et 15. Vers 11 à 14, la revendication d’une poésie nouvelle née d’éléments du quotidien. Alors qu’il enchaîne avec une rupture thématique, le poète poursuit sa quête d’une poésie nouvelle, née d’éléments du quotidien. La déambulation continue avec des impressions visuelles qui mettent en relief des éléments de la vie moderne : avec l’énumération de vers 11 « les prospectus les catalogues les affiches » assortie d’une métaphore « qui chantent tout en haut », la publicité, qui investit le quotidien, est transformé en objet poétique, comme cela s’est déjà produit au vers 2. C’est que ce que les deux vers suivant vont confirmer. En effet, au vers 12, les termes traditionnellement opposés « poésie » et « prose » deviennent complémentaires : ils peuvent coexister en s’ancrant chacun dans la réalité de la vie de tous les jours. En même temps, A à l’occasion d’une nouvelle énumération aux vers 13 et 14, valorise par deux hyperboles les écrits de toute nature. Vers 15 à vers 24, la société contemporaine avec ses manifestations visuelles ou sonores est une des sources d’inspiration du poète : cela apparaît comme l’une des sources d’inspiration du poète. Une nouvelle rupture thématique semble intervenir au vers 15 mais le lecteur est invité de nouveau à partager les pérégrinations matinales du poète : dans le vers 15 et 16, les adjectifs mélioratifs « jolie » « neuve » « propre » rendent compte d’une perception personnelle très positive. A traduit son émerveillement face à un élément du paysage urbain en révélant de manière inattendue son aspect poétique, notamment à l’aide de la métaphore « du soleil elle était clairon ». Au vers 17 et 18, par le biais d’une énumération, auteur entreprend une description de l’activité intense de la rue en question. La mention des professions et du rythme de travail quotidien traduisent cette effervescence : c’est justement l’image que veut donner A de la modernité. C’est ainsi qu’il faut aussi interpréter les métaphores sonores du vers 19 et 20 : « le matin par trois fois la sirène y gémit » « une cloche rageuse y aboie vers midi ». Aux vers 21 et 22, une nouvelle énumération intervient : le poète continue sa progression dans la rue et laisse son regard se poser sur les différentes mentions écrites qui jalonnent son parcours. La perception du poète évolue entre impressions visuelles et auditives : A transforme encore une fois la réalité comme en témoigne la comparaison du vers 22 « à la façon des perroquets criaillent » pour rendre compte de l’intensité de la vie moderne. Enfin, c’est encore la volonté d’exploiter un nouveau matériau poétique qui se dégage de l’oxymore du vers 23 « j’aime la grâce de cette rue industrielle » alors que le poète la situe avec exactitude dans l’espace parisien, au vers 24, grâce à une localisation précise. La vie urbaine, emblème de la modernité, devient aussi le symbole de la poésie novatrice d’A.

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