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Commentaire, Jean de La Bruyère : Les Caractères 32ème remarque du chapitre « de la cour »

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Par   •  9 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 355 Mots (6 Pages)  •  16 597 Vues

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Jean de La Bruyère est un auteur classique du 17ème siècle, qui a écrit Les Caractères qu'il publiera anonymement en 1688. Cette œuvre est constituée de 16 chapitres en prose décomposée en plusieurs parties numérotées, qu'on appelle : « remarques ». Ces remarques prennent parfois la forme de maximes, de portraits ironiques ou de réflexions satiriques afin de nous faire réfléchir. Le passage qui nous est proposé d'étudier est la 32ème remarque du chapitre « de la cour » constitué de 101 remarques. Dans cet extrait La Bruyère nous montre que qu'elle que soit la personne, promue à un poste important ou au contraire rétrogradée, elle sera naturellement louée ou blâmée. Alors, selon La Bruyère quelle place les flatteries ou invectives ont dans la vie à la cour ? Pour commencer nous étudierons le comportement des courtisans à la cour, ensuite nous verrons comment évolue le favoris tout le long de ce passage et pour finir nous verrons que l'hypocrisie à la cour est une satire de La Bruyère.

Pour commencer, nous pouvons remarquer que le flot de paroles est souligné par la présence de la métaphore filée : « un débordement de louanges en sa faveur, qui inonde les cours et la chapelle qui gagne l'escalier, les salles, la galerie, tout l'appartement : on en a au dessus des yeux » cette métaphore de l'eau montre tout d'abord la vague de compliments mais aussi la fluidité de l'information : dès que quelqu'un a la faveur du roi ou en est déchu, tout Versaille est au courant. On peut notamment remarquer que l'hyperbole :« débordement de louanges »souligne également cette vague de compliments qui laissent emporter dans un « torrent » violent toutes personnes présentes à la cour de sorte à ce que tous en ai « au dessus des yeux ». Par ailleurs ici on peu déceler le champs lexical de l'eau qui illustre le flot de parole très violent et exagéré qui souligne l'hybris qui se déchaîne sur Versailles.

Néanmoins chaque courtisan ne fait que suivre une opinion publique puisqu'il « n'y a pas deux voix » sur une même personne. D'ailleurs c'est toutefois leur choix « de dire d'un homme ce qu'ils en pensent ou ce qu'ils n'en pensent pas » ; à travers ce parallélisme de construction on peut comprendre que c'est dans leur intérêt que les courtisans suivent l'opinion publique d'où l'aspect grégaire de la cour. Cette idée est d'autant plus renforcée par cette phrase :« comme de louer souvent celui qu'ils ne connaissent point » qui est certes amené à être un exemple mais aussi à démontrer l'hypocrisie des courtisans et de l'opinion publique. On peut également relever l'hyperbole négative : « dévoués à la fureur d'en dire du bien » qui donne une intention ironique puisque même quand les courtisans disent du bien d'une personne c'est pour lui faire du mal. D'ailleurs l'opinion publique n'est pas dominante que pour les flatterie car il ne suffit alors que d'un infime petit chancelement afin que « tout le monde passe facilement à un autre avis » : même la chute est attendus de tous.

Par ailleurs, tout commence par une inversion du sujet : « vient-on » qui montre l'instantanéité d'une information des plus importantes puisque quelqu'un vient d'être placé dans « un nouveau poste ». C'est alors que commence son ascension les flatteries, les louanges d'ailleurs « il est si prodigieusement flatté dans toute ses peintures que l'on fait de lui, qu'il parait difforme près de ses portraits », ici nous pouvons revoir l'aspect hypocrite grâce à la métaphore du tableau avec la parole car en aucun cas les compliments ne correspondent à la réalité. De plus l'adverbe d'intensité « si » ne fait que renforcer l'intensité de l'hypocrisie car il parait difforme à coté de ses tableaux.

Cependant ce qui suit une ascension à la cour est forcément une chute qui débute tout d'abord par un chancelement qui tout de suite devient une information capital aussi instantané que l'ascension de ce dernier. On peut le remarquer par l'inversion de sujet « Commence-t-il

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