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Candide, « Le nègre de Surinam » (chapitre XIX), Voltaire

Commentaire de texte : Candide, « Le nègre de Surinam » (chapitre XIX), Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  810 Mots (4 Pages)  •  778 Vues

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Lecture linéaire n°1

Candide, « Le nègre de Surinam » (chapitre XIX), Voltaire (1759)

Introduction :

Voltaire = François-Marie AROUET (1694-1778), XVIIIe : Lumière.

Il incarne le siècle et l’esprit des Lumières ; il veut éclairer les hommes, les instruire. Au début de sa carrière, il est optimiste mais les fléaux de son époque vont changer son jugement, il va critiquer la philosophie de l’optimisme.

La philosophie de Leibniz est reprise dans Candide à travers un leitmotiv. Voltaire cherche à discréditer l’optimisme.  Optimisme, pensée de Leibniz = « Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles ».

 Candide = conte philosophique = apologue.

Problématiques : Comment Voltaire présente-t-il un réquisitoire virulent contre l’esclavage ? Comment Voltaire amène-t-il à réfléchir sur la nécessité de se battre pour l’égalité des Hommes ?

1/ La rencontre des 2 personnages : description du Nègre de Surinam (l.1-5)

2/ Le dialogue entre les 2 personnages : la satire de l’esclavage (l.5-12)        

3/ La dénonciation de l’optimisme (l.21-fin).

Plan :

  1. La rencontre des 2 personnages : description du N de S (l.1-5)
  1. La description pathétique de l’esclave (l.1-3) :
  • alternance passé simple/imparfait 🡪 ps = actions de 1er plan ; imp = actions de 2nd plan 🡪 info essentielle = la rencontre
  • gradation rend la description + effroyable
  • participe passé « étendu par terre » montre la soumission
  • formule restrictive « ne..que » montre la réduction et la pauvreté de ses biens
  • verbe de privation « manquer » montre que c’est une victime
  • perte de la « jambe gauche et de la main droite » rappelle les mutilations, les sévices endurés par les esclaves
  1. La réaction atterrée de Candide (l.3-5) :
  • exclamation « Eh mon Dieu ! » (l.3) = Candide est stupéfait
  • question qu’il se pose « que fais-tu […] dans l’état où je te vois » Candide est abattu
  • expression chaleureuse « mon ami » 🡪 compassion, étonnement, peine
  1. Le dialogue entre les 2 personnages : la satire de l’esclavage (l.5-12)
  1. La barbarie infligée aux esclaves :
  • onomastique « Vanderdendur » = « vendeur » : qualité de négociant, « avoir la dent dure » : cruauté du maître
  • généralisation du propos de l’esclave : pronom « on » + présent de vérité générale « on nous donne » « on nous coupe la main » + phrases brèves donnant un naturel à l’horreur « C’est l’usage. » (l.7)
  • référence au Code Noir de Louis XIV : parallélisme de construction « quand nous voulons […] on nous coupe la main » (l.8-10) rappelle la barbarie des pratiques de l’époque
  • asyndète 🡪 accélère le rythme des phrases et la barbarie de la situation (l.10-11)
  • euphémisme qui paraît comme une conclusion du raisonnement du N de S 🡪 brutalité des Européens 🡪 mise en accusation 🡪 ironie
  1. L’histoire personnelle du N de S : un exemple au service du réquisitoire contre l’esclavage :
  • connecteur logique « cependant » (l.11) 🡪 discours argumenté et structuré, allant contre les préjugés de l’époque
  • paroles de sa mère : champ lexical du bonheur et de la religion « mon cher enfant » « bénir » « fétiches » « adorer » « vivre heureux » + « honneur » « fortune » = chance, destin + paradoxe : champ lexical soumission « esclave » « nos seigneurs les blancs »
  • antithèse « tu as l’honneur d’être esclave » 🡪 les européens se sont servis de la religion pour assujettir les colonisés
  • exclamation « Hélas » (l.15) montre son désaccord avec sa mère
  • chiasme « Je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne »
  • litote « mille fois moins malheureux que nous » 🡪 horreur des colonisés, malheur
  • périphrase « les fétiches hollandais » (l.17) désignes les évangélisateurs
  • hyperbole « une manière plus horrible » 🡪 superlatif du champ lexical de l’horreur
  1. La dénonciation de l’optimisme (l.21-fin)
  1. Le désarroi de Candide :
  • vocatif « Ô Pangloss » (l.22), « abomination » (l.22) 🡪 il ne peut supporter le sort de ses semblables donc il va remettre en cause la philosophie que lui a enseigné son maître Pangloss.
  • futur « il faudra » (l.23) 🡪 montre sa détermination.
  1. Le rejet de l’Optimisme :
  • antithèse « bien » « le mal » (l.24)
  • champ lexical désespoir/colère « rage » (l.24) 🡪 permet de faire une critique de l’optimisme
  • ironie de l’auteur « Son nègre » (l.25)
  • déterminant possessif « on » (l.25) 🡪 montre que l’on parle de cet esclave tel un objet = réification.

Conclusion :

Finalement, le conte philosophique est donc un moyen détourné de faire passer des idées. On appelle cela une argumentation indirecte. Voltaire veut combattre l’esclavage qui est encore très développé au XVIIIe.

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