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Bel ami de Maupassant

Étude de cas : Bel ami de Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2022  •  Étude de cas  •  838 Mots (4 Pages)  •  279 Vues

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Leerthiga Sivakumar 2nde7                                                                                                       lundi 7 mars 2022

                                           

        Étude linéaire d’un passage de Bel-Ami

   Bel-Ami est un roman éponyme reprenant le surnom de son personnage principal Georges Duroy. Ce roman éponyme du XIXème siècle a été écrit en 1885 par l’auteur français Guy de Maupassant. Romancier et nouvelliste, Guy de Maupassant est l’un des représentant majeurs du réalisme et du naturalisme avec Gustave Flaubert et Émile Zola, mais c’est aussi un grand maître du genre fantastique. Ce roman qui s’inscrit dans le mouvement réaliste, met en scène l’ascension sociale d’un opportuniste nommé Georges Duroy

   Le passage que nous allons étudier et qui se trouve au chapitre 7 du roman, décrit la nuit de Georges Duroy précédent son duel. En effet, un journaliste de La Plume et concurrent de La Vie Française a offensé Georges Duroy en l’accusant de diffuser de fausses informations, offense qui va provoquer un duel entre les deux hommes qui aura lieu le lendemain.

   En quoi ce passage montre-t-il un aspect différent du personnage ?

Pour répondre à cette question nous argumenterons selon deux axes, à savoir I) un personnage gagné par la peur et II) Un personnage en proie à l’impuissance.

Ce passage est tout entier dévolu à la peur qu’éprouve le héros, peut-être pour la première fois de sa vie, à l’idée de mourir le lendemain. Nous pouvons noter qu’il se place entre deux passages consacrés eux aussi à la peur de mourir : la longue conversion de Norbert de Georges Duroy avec Norbert de Varenne au chapitre 6 et l’agonie de Charles Forestier, chapitre 8.

   Tout d’abord, la première phrase de l’extrait situe le lieu et le moment de la scène : elle met en place un contexte favorable à l’émergence du sentiment de peur. La nuit, l’obscurité, la solitude du personnage, livré à lui-même, son enfermement dans un espace clos sont ainsi de nombreux facteurs au surgissement de l’angoisse.

   Le point de vue narratif choisi est interne, comme l’indiquent aussi bien les verbes renvoyant à la pensée (« il se demanda », « il songea »,  « cette pensée entra en lui ») que les verbes de perceptions (« il aperçut », « il se vit ») : le lecteur est ainsi amené à éprouver comme de l’intérieur ce que ressent le personnage et à partager intimement ses sentiments d’angoisse.

   Le personnage est très vite gagné par la peur à la pensée de son duel. L’expérience de la peur est tout d’abord traduite par toute une série de manifestations physiques, dont le narrateur souligne à chaque fois l’intensité :

Des sensations thermiques (« il avait très chaud dans ses draps, bien qu’il fit très froid dans sa chambre ») : le caractère anormal de cette sensation est mis en relief par l’adverbe d’intensité « très », et l’antithèse « très chaud/très froid »

Une agitation anormale (« il se tournait et se retournait, demeurait cinq minutes sur le dos, puis se plaçait sur le côté gauche, puis se roulait sur le côté droit ») : l’accumulation de verbes de mouvement, l’emploi de l’imparfait de répétition, la conjonction de coordination fréquente « puis », rendent sensible le mal-être du personnage en soulignant sa durée.

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