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« Au bonheur des Dames » (extrait du chapitre 1, présentation des deux magasins)

Commentaire de texte : « Au bonheur des Dames » (extrait du chapitre 1, présentation des deux magasins). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  935 Mots (4 Pages)  •  2 133 Vues

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En 1883, le grand écrivain Naturaliste Émile Zola publie le 11e  tome de la série de roman qui fera entrer son nom au panthéon la littérature : les Rougon-Macquart. Ce volume s’intitule « Au bonheur des Dames ». Nous suivons l’histoire de Denise Baudu, une Normande qui se rend à Paris et qui va être émerveillée par la beauté du prestigieux grand magasin pour dame du XIXe  siècle. Dans ce passage descriptif le narrateur omniscient nous fait pénétrer dans deux univers totalement différents : d’une part la petite boutique familiale moribonde et d’autre part le grand magasin, un lieu qui respire la vie et la passion. Ensuite nous nous pencherons sur les « personnages » principaux.

I Deux univers différents

1 Une boutique familiale qui donne la nausée

Zola décris la boutique de l’oncle de Denise de manière répugnante. Le lecteur se retrouve dans un univers vieillissant dans les lignes 7-9, « l’intérieur gard[e] son odeur de vieux » et « l’ancien commerce, bonhomme et simple, semblait pleurer d’abandon ». Nous pouvons noter que Zola emploie « pleurer », un verbe habituellement utilisé pour les êtres humains. En effet, cela signifie que l’auteur utilise un procédé anthropomorphique, ce qui veut dire qu’il personnifie la boutique. L’effet produit sur le lecteur est repoussoir. Denise énumère tout ce qui lui déplaît dans ce magasin , avec les termes des plus péjoratifs : lignes 40-41 « malaise », « répugnance », « trou glacial ». Ce champ lexical est lié à un sentiment de nausée. Cependant, la présence d’une longue phrase (ligne 41 à 45) est sans doute ce qui frappe le plus. De plus, le sujet est constitué de 5 groupes nominaux de taille croissante. Au sein de cette phrase, nous trouvons une longue accumulation de noms et d’adjectifs et ce qui entraîne une sensation d’écrasement de l’atmosphère:Denise s’ennuie. Tout dans cette boutique respire la solitude et cela vise à dégoûter le lecteur de cet endroit.

Contrairement à la petite boutique moribonde, le grand magasin représente un lieu qui respire la vie et la passion.

2  « Au bonheur des dames » un lieu qui respire la vie et la passion

Dans cet extrait, tout ce qui est lié « Au bonheur des dames » est représenté comme incroyable. Nous pouvons citer les lignes 15 jusqu’à 28 : « ce n’étaient plus les vitrines froides de la matinée ; maintenant, elles paraissaient comme chauffées et vibrantes de la trépidation intérieure ». Cela témoigne du fait que Zola rapproche le magasin d’un être humain. De plus, tous les articles présentés entre les lignes 20 et 28 sont personnifiés : « les étoffes vivaient », « les dentelles avaient un frisson », « les pièces de drap [...] respiraient, soufflaient une haleine tentatrice ». Nous observons que l’auteur utilise une nouvelle fois un procédé  anthropomorphique.

Enfin, nous pouvons noter la présence d’une ponctuation très singulière au sein de ce passage., en effet, l’une des phrases commence à la ligne 20 et se termine à la ligne 28. Cette longue énumération de vêtements qui semblent animés de vie renforce l’effet d’accumulation des articles dans le magasin. Il donne également l’impression d’incarner une femme : lignes 22-23 « épaule de chair », « battement de la gorge », « frémissement des reins ». Il y a cependant un autre aspect du magasin que Zola met en avant, celui d’une usine à vendre, clin d’œil à la révolution industrielle

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