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Anthologie Poétique

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Par   •  4 Novembre 2018  •  Cours  •  2 304 Mots (10 Pages)  •  956 Vues

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SOMMAIRE

. La vague Eugène Guillevic

. J’aime l’araignée et j’aime l’ortie  Victor Hugo

. Le Dormeur du val Arthur Rimbaud

. Madrid Alfred de  Musset

. L’union libre André Breton

« La vague », Eugene Guillevic, 1961

La vague

Pour se faufiler

Dans l'étroit canal

Qui menait au port avant les bassins,

Elles se pressaient, tes vagues,

Lors de la marée,

Elles se bousculaient.

Elles avaient besoin

Que l'interminable

Soit fini pour elles.

Eugène Guillevic est un poète français originaire du Morbihan, né en 1907, et qui est très a attacher à sa région puisqu’il ira jusqu’à nommer l’un de ses poème comme le nom de sa ville natale (Carnac). Il est né dans une modeste famille d’artisans et paysans. Il commence la poésie vers l’âge de quatorze ans entre les longs trajets jusqu’à l’école. Il était une personne complexe par son physique et il trouva refuge dans l’idéal de la poésie.  Il a reçu le Grand Prix de Poésie de l’Académie Française en 1976, le Grand Prix National de Poésie en 1984, et le Prix Goncourt de la Poésie en 1988, pour l’ensemble de son œuvre. Dans son poème la vague, écrit en 1961 et issu du recueil Carnac faisait référence à la Bretagne.  Ici Guillevic nous évoque son pays natal, la Bretagne, à travers la nature et la mer et plus particulièrement la vague.

La Grande Vague de Kanagawa, 1830-1831

[pic 1]

        Ce tableau illustrant une vague est une œuvre du peintre japonais Hokusai s’intitulant Kanagawa-oki nami-ura (littéralement « sous la vague au large de Kanagawa).  Ce tableau est l’un des plus connu de l’artiste et est la première œuvre de la série Trente-six vues du mont Fuji. Elle mêle les techniques japonaises traditionnelles en y ajoutant la perspective occidentale. Elle fut une source d’inspiration pour beaucoup de peintre impressionniste au XIXème siècle. Nous pouvons évidement mettre en relation cet œuvre avec le poème de Guillevic décrivant une vague de son pays natal.

J’aime l’araignée et j’aime l’ortie, Victor Hugo, 1956

J’aime l’araignée et j’aime l’ortie,
Parce qu’on les hait ;
Et que rien n’exauce et que tout châtie
Leur morne souhait ;

Parce qu’elles sont maudites, chétives,
Noirs êtres rampants ;
Parce qu’elles sont les tristes captives
De leur guet-apens ;

Parce qu’elles sont prises dans leur oeuvre ;
Ô sort ! fatals nœuds !
Parce que l’ortie est une couleuvre,
L’araignée un gueux ;

Parce qu’elles ont l’ombre des abîmes,
Parce qu’on les fuit,
Parce qu’elles sont toutes deux victimes


De la sombre nuit.

Passants, faites grâce à la plante obscure,
Au pauvre animal.
Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,
Oh ! plaignez le mal !

Il n’est rien qui n’ait sa mélancolie ;
Tout veut un baiser.
Dans leur fauve horreur, pour peu qu’on oublie
De les écraser,

Pour peu qu’on leur jette un œil moins superbe,
Tout bas, loin du jour,
La vilaine bête et la mauvaise herbe
Murmurent : Amour !

Victor Hugo est l’un des plus grands écrivains, poète, dramaturge du XIXème siècle, né en 1802 et mort en 1885. Il s’inscrit comme l’un des chefs de file du romantisme et est un poète lyrique avec notamment ses célèbres odes mais est aussi célèbres pour ses romans. Il a participé à un renouvellement de la poésie. Son œuvre a pris pendant la deuxième parti de sa vie un tournant politique faisant de lui u personnage célèbre de la IIIème République. Ce poème est un extrait des Contemplations publié en 1856, composé de 158 poèmes. Dans ce poème Hugo réhabilite deux êtres vivants généralement méprisé : l’araignée et l’ortie. Il est compsé de 7 strophes de quatrains avec une alternance entre décasyllabe et pentasyllabe.

« Le dormeur du val », Arthur Rimbaud, 1870

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

        

        

Arthur Rimbaud est un poète français née à Charleville en 1854 et mort a Marseille en 1891. Commence à écrire de la poésie vers l’âge de quinze ans. Il entretient une relation amoureuse avec le poète Paul Verlaine et décide d’arrêter l’écriture à l’âge de vingt ans.  Il mène une vie d’aventurier grâce à ses idées marginales, anti-bourgeoises et de liberté qui le mènerons en Ethiopie ou il sera négociant. Le dormeur du val est l’un des poèmes les plus connu d’Arthur Rimbaud, il utilise une forme assez classique avec l’emploie du sonnet en alexandrin avec des rimes embrassées, plates et croisées. Ce poème lui est inspirer par la défaite de France face à la Prusse et plus particulièrement a la bataille de Sedan, situer a une vingtaine de kilomètres de chez lui. Ce poème nous décrit un soldat mort au milieu d’une nature omniprésente et joyeuse. La position du soldat et l’atmosphère tranquille autour de celui-ci nous suggère qu’il est en train de dormir, de se reposer comme nous le montre le titre du poème alors qu’il est en réalité mort.

 L’homme bléssé , Gustave Courbet, 1844-1854

[pic 2]

Ce tableau intitulé L’homme blessé peint par Gustave courbet entre 1844 et 1854 représente un homme adossé à un arbre qui semble endormi, son expression du visage est plutôt tranquille. Il tient dans sa main un morceau de manteau, l’épée situé à coter de lui et la tache de sang au niveau de son cœur son laisse pensé qu’il est mort malgré la sérénité qui se dégage de l’œuvre. Nous pouvons en effet mettre ce tableau en relation avec le poème de Rimbaud car en effet au première abord on pense a une personne endormi, on passe d’un simple dormeur a une personne morte au combat.

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