Acte 3 scene 10 le malade imaginaire lecture linéaire

Arthur Desclos

1er5

LL4

Acte 3 scene 10

Introduction

Le Malade imaginaire (1673), dernière pièce de moliere, ne change pas de d’habitude. Il cherche de nouveau à plaire et dénoncer par le comique. Molière critique la médecine et les médecins de son temps par la caricature d’un hypocondriaque.

L’extrait étudié est tiré de la scène 10 de l’Acte III. Dans les scènes précédentes, M. Purgon a quitté Argan, en lui reprochant d’écouter son frère Béralde, et ainsi de ne plus suivre ses prescriptions médicales. Profitant de la situation d’Argan, Toinette se déguise en médecin pour prendre la place de M. Purgon, et l’influencer. Elle joue donc un médecin en consultation dans cette scène. 

Problématique

 En quoi cette scène est-t-elle une remise en cause de la médecine et des médecins? 

 Dans un premier mouvement (de « Donnez-moi votre pouls… » à « Le poumon, le poumon, vous dis-je »), nous montrerons que Toinette transforme le diagnostic de M. Purgon en dupant argan, puis dans un second temps (de « Que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture? » à «…tandis que je serai en cette ville. »), qu’elle change les prescriptions alimentaires de m purgon car elle connait bien argan

Premier mouvement: l’identification de la maladie. (De « Donnez-moi votre pouls » à « Le poumon, le poumon vous dis-je).

Toinette commence à ausculter Argan : « Donnez-moi votre pouls ». Sa réplique est un comique de geste, mais aussi de mot avec la personnification du pouls « ce pouls-là fait l’impertinent ». De plus, le caractère comique se remarque par la ponctuation expressive, les points d’exclamation qui exagèrent les propos de Toinette. 

Bien qu’elle paraisse se laisser aller à son personnage, elle garde en tête son objectif, sa stratégie: « Qui est votre médecin? », c’est à dire de décrédibiliser Purgon aux yeux d’Argan. 

Après avoir blâmer M. Purgon « Cet homme-là n’est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins », elle débutes son diagnostic : « De quoi dit-il que vous êtes malade? »

La réponse hésitante d’Argan, qui croit être face à un nouveau médecin, montre un nouvelle fois le manque de foi de Molière dans la médecine: « Il dit que c’est du foie, et d’autres disent que c’est de la rate. »

Toinette offre une réponse très tranchée, très affirmative en critiquant les autres médecins: « Ce sont des ignorants. C’est du poumon que vous êtes malade. ». La réponse aussi directe surprend puisqu’elle n’a effectué aucune observation, elle n’a pas ausculté Argan…

Se met ensuite en place un jeu de répliques rapides entre Toinette et Argan. Ce rythme rapide accentue l’effet du comique de répétition autour du « poumon ». 

L’interrogatoire médical de Toinette est décomposé en deux parties les douleurs d’Argan, et ses habitudes quotidiennes. 

Le poumon, d’après Toinette, explique donc des douleurs à la tête, aux yeux, au coeur, au ventre… Les réponses d’Argan paraissent ordonnées puisqu’il va du haut du corps vers le bas. Cependant, nous assistons à une énumération de douleurs assez longue

  Toinette n’apporte toujours aucune explication au lien de ces doubleurs avec le poumon. Elle cite le seul organe qui paraît ne pas faire souffrir Argan. 

Entraînée dans son jeu, elle continue à ponctuer ses répliques par « le poumon », même quand elle pose des questions à Argan sur son quotidien: « Le poumon. Vous aimez boire un peu de vin? ». 

De plus, les questions et les réponses d’Argan n’impliquent aucunement une maladie, un problème. Argan aime manger et boire un peu de vin. Tout cela semble normal. 

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