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Lecture Linéaire Le Malade Imaginaire, Acte III, Scène 3

Commentaire de texte : Lecture Linéaire Le Malade Imaginaire, Acte III, Scène 3. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  832 Mots (4 Pages)  •  2 018 Vues

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Le Malade imaginaire écrite en 1673 est l’ultime pièce de Molière, elle met en scène le personnage d’Argan un hypocondriaque qui se fait escroquer à longueur de temps par ses médecins. Dans cette scène c’est le frère d’Argan, Béralde, qui tente d’avertir son frère de la vraie nature de ces médecins et plus généralement sur la médecine. Comment est-ce que Molière utilise le personnage de Béralde pour amener le débat sur la médecine de son temps ? Dans une première partie on évoquera la critique honnête et brusque de Béralde puis les critiques de Molière à travers une mise en abyme.

        Le débat entre les deux personnages commence par une réplique de Béralde, en utilisant le présent de l’indicatif à valeur de vérité il essaie d’expliquer sa thèse : la nature est le seul remède efficace contre la maladie et la médecine n’a pas sa place dans la guérison. Il assure même que la médecine serait celle qui tue avec l’antithèse : « les hommes meurent de leurs remèdes ». Argan pense que l’on peut certainement aider cette nature, c’est alors que Béralde s’emporte ce dont témoigne l’apostrophe « Mon dieu ! ». Il semble ainsi déterminé à provoquer une prise de conscience chez son auditeur, l’appellation : « mon frère » témoigne ici de sa bienveillance. Il affirme alors que la médecine n’est pas véritable je cite : « de belles imaginations » ce qui peut nous rappelle le titre de la pièce qui désigne son frère le fameux malade imaginaire. Selon lui ont choisi de croire en la médecine pour flatter l’intelligence humaine. Il entame ensuite une énumération des termes utilisés par les médecins dans le but de ridiculiser ces derniers. Ce ne sont que des belles paroles je cite : « le roman de la médecine » mais c’est un rêve décevant : « ces beaux songes qui ne vous laissent au réveil que le déplaisir de les avoir crus. » Par la suite Argan semble répondre avec ironie aux réflexions de son frère : « vous voulez en savoir plus que tous les grands médecins de notre siècle ». Mais cela n’arrête pas Béralde qui répond avec rhétorique rabaissant alors ces fameux grands médecins : « Entendez-les parler, les plus habiles gens du monde ; voyez-les faire, les plus ignorants de tous les hommes. » le parallélisme de construction ici met en valeur l’antithèse qui se forme entre les mots de ces médecins et leurs actions, Béralde affirme qu’ils ne sont que des beaux parleurs. Une seconde fois Argan répond avec ironie, cette ironie semble alors témoigner du manque d’argument de ce dernier ce qu’il cache ensuite derrière la figure du médecin qu’il dit en capacité de réfuter ce discours.

        Béralde semble enfin lâcher la querelle non pas en admettant avoir tord mais simplement en laissant le débat ouvert. Il rappelle une seconde fois sa bienveillance : « mon frère » et dit juste vouloir l’aider : « j'aurais souhaité de pouvoir un peu vous tirer de l'erreur où vous êtes ». Par la suite il fait une proposition a son frère : de l’accompagné voir une comédie de Molière traitant de ce sujet. C’est une mise en abyme, Molière rentre dans sa comédie. Cette proposition lance alors Argan dans une critique du dramaturge : « c’est un bon impertinent » il semble alors l’opposer aux médecins : « d’honnêtes gens ». Ici a travers Argan Molière met en scène ses critiques auxquels il répond à travers le personnage de Béralde : « Ce ne sont point les médecins qu'il joue, mais le ridicule de la médecine. » cette réplique semble être la parole même de Molière. Argan encore une fois se répète semblant manquer d’arguments pertinent : « voilà un bon nigaud » qu’il oppose aux médecins : « des personnes vénérables » ainsi Molière semble nous dire que ses critiques prennent des escrocs pour d’honnêtes hommes et refuse la réflexion, ils sont ridiculisés. Cette mise en abyme met en scène en plus des critiques de Molière tout le débat et la polémique tournant autour de cette pièce.

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